Le Christ Jésus nous a donné le plus grand exemple de fermeté dans les épreuves. Innombrables étaient les bénédictions spirituelles qu'il avait répandues sur ses semblables, les guérissant de la maladie et du péché, les éclairant sur ce sujet immense — l'amour de Dieu, du Père; pourtant, à part quelques amis fidèles, les Juifs se tournèrent contre lui et le persécutèrent, lui faisant subir les plus cruels outrages que permît la loi romaine.
Peu de temps avant sa plus grande épreuve, celle de la crucifixion, qui précéda sa démonstration de la vie indestructible, Jésus s'entretint avec ses disciples, qu'affligeait la pensée de son prochain départ. Il désirait les réconforter, les encourager; aussi puisa-t-il dans le trésor de sa profonde compréhension. « Je vous ai dit cela, afin que vous ayez la paix en moi, » déclara-t-il. « Vous aurez des afflictions dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Jésus avait vaincu le monde; il avait maîtrisé le sens matériel des choses. Les afflictions surviendraient probablement; mais ils auraient eux aussi la victoire s'ils comprenaient Dieu et qu'ils aient foi en Lui.
« Était-il juste que Jésus souffrît? » demande Mary Baker Eddy, à la page 40 de Science et Santé avec la Clef des Écritures. Et voici sa réponse: « Non! mais c'était inévitable, car autrement il n'aurait pu nous montrer le chemin et le pouvoir de la Vérité. » Jésus était parfaitement innocent — il n'avait fait que du bien, de bonnes œuvres parmi le peuple; on le traita néanmoins comme un criminel. Mais s'il n'avait pas souffert les outrages des mortels ignorants, il n'aurait point eu l'occasion de prouver d'une part l'omnipotence de la Vérité, de l'Amour, ainsi que l'indestructibilité de la Vie, d'autre part l'impuissance de la haine et l'irréalité du mal.
Après le départ du Maître, les apôtres, inspirés par ses enseignements et son exemple, prouvèrent à maintes reprises leur fermeté dans les épreuves. C'est ce qu'illustre la carrière de Paul, évangélisant les nations. Toujours intrépide, avec l'inébranlable foi qui reposait sur sa compréhension du Dieu d'amour et de bonté, il affrontait le mépris de ses adversaires et leurs persécutions. Sous ce rapport, quelles paroles pourraient surpasser celles qu'il adressait aux Romains (8:28): « Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon le dessein qu'il en avait formé »? Si l'on est oppressé par la tentation et qu'on craigne d'y succomber, ce passage d'une épître aux Corinthiens n'est-il pas fait pour rendre le courage, pour inspirer un nouvel espoir (I Corinthiens 10:13): « Aucune des tentations qui vous sont survenues n'a été au-dessus des forces humaines. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez jamais tentés au-delà de vos forces; mais il vous aidera à triompher de la tentation, en vous donnant la force de la supporter. » Dans l'adversité, Paul restait ferme; et sa compréhension, dont témoignaient ses paroles et ses œuvres, fut un admirable soutien pour l'église chrétienne primitive, luttant contre les mauvaises croyances des hommes.
Aujourd'hui le monde est dans une grande détresse. Les forces du mal semblent déchaînées, elle veulent empêcher que s'établisse sur la terre le règne de la paix et de la bienveillance. Mais les Scientistes Chrétiens voient dans ce qui se passe une vaste chimicalisation morale — un remuement de l'erreur dans la conscience humaine, à mesure que la compréhension spirituelle démasque l'erreur et proclame qu'en raison de la totalité et de l'infinie bonté divine, le mal doit être irréel. Aujourd'hui, les lumières spirituelles se répandent plus que jamais, éclairant la pensée des hommes. Aussi le mal prétend-il lutter de toutes ses forces pour échapper à la défaite. Ceux que mesmérisent ses prétentions en soutiennent la réalité par des actes de barbarie criminelle; mais ceux qui détestent le mal et, grâce à la Science Chrétienne, en connaissent le néant, font face aux attaques avec un ferme courage, certains qu'elles finiront par échouer.
La force appartient à l'Entendement; ne mettons pas en doute que la compréhension de ce fait arrêtera les flots de la haine. Ce que Dieu réserve à tous les hommes, c'est la justice et la paix; et Ses desseins s'accompliront. Mais aussi longtemps que, selon la croyance, la tempête fait rage, les Scientistes Chrétiens doivent rester absolument fermes et s'attacher sans réserve à Dieu, au divin Principe. Ils ne permettront pas que s'affaiblisse leur amour de Dieu et de l'homme. Ils continueront d'être sages, d'une sagesse dont la source est divine. Ce faisant, ils auront d'abondantes bénédictions, et de plus ils feront du bien à tous ceux sur lesquels reposent leurs pensées justes. Mrs. Eddy écrit (Miscellaneous Writings, pp. 276, 277): « Aux heures sombres, les Scientistes Chrétiens qui sont sages s'attachent à Dieu plus fermement que jamais. La sagesse s'unit à leur amour, et leur cœur ne se trouble point. »
Le vrai Scientiste Chrétien doit pouvoir demeurer ferme dans l'adversité comme dans la prospérité. N'a-t-il pas entrepris de prouver que l'Esprit est Tout, que la matière est néant — que Dieu, le bien, est infini, donc que le mal est irréel? Constamment il communie avec la Vérité, l'Amour; continuellement il affirme dans ses prières que l'homme est toujours uni à Dieu, à l'Entendement dont la puissance est illimitée, et qu'en conséquence il est parfaitement protégé. Pensant, communiant, priant de la sorte, il reste ferme, quelles que puissent être les croyances erronées dont les flots semblent l'assaillir: il est sûr que le bien sera victorieux.