Attribuant à l'Esprit infini tout pouvoir, toute autorité, la prière - qu'on appelle l'oraison dominicale se termine par ce tribut: « A toi est le règne, et la puissance, et la gloire à jamais. »
Jésus avait prouvé qu'il savait employer la maîtrise que l'Esprit donne à ceux qui comprennent Dieu. Ces preuves étaient si convaincantes qu'un des disciples dit au grand Maître: « Seigneur, enseigne-nous à prier. »
Les préceptes et les preuves que donna Jésus démasquèrent tout ce qui s'oppose à la nature de Dieu en montrant que ces choses n'ont qu'une prétention de pouvoir. Ceci est d'autant plus important que les préceptes du Maître et les preuves dont ils s'accompagnent sont toujours à la portée du chercheur sincère. La Science Chrétienne indique bien la marche à suivre pour arriver à comprendre Dieu au point que l'action de Sa volonté se marque constamment dans la carrière du disciple. Cette aspiration chrétienne tend à se généraliser, et cela pour deux raisons: les preuves de la bonté de Dieu en Science Chrétienne, et l'impuissance des méthodes purement humaines qui n'arrivent pas à résoudre les problèmes du monde.
La Science Chrétienne donne la vraie vision de Dieu, la vue juste qui permet de mettre en pratique un meilleur concept de la Divinité. Touchant la nature de Dieu, Mary Baker Eddy déclare, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 465): « Dieu est l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis. » Qu'il soit un débutant ou un travailleur expérimenté, le disciple qui s'écarte de cette divine révélation touchant la nature de Dieu s'attire un échec.
Au premier abord, cette définition de Dieu peut sembler abstruse pour ceux qui n'ont pas l'habitude de penser en termes métaphysiques. Mais les enfants s'assimilent sans peine la substance de cette définition, et l'on en a des preuves nombreuses à l'école du dimanche. Une fillette de neuf ans, qui fréquentait l'École du dimanche de la Science Chrétienne, trouva sa mère souffrante. L'enfant ouvrit Science et Santé en disant: « Je vais te lire ce que j'aime le mieux dans Science et Santé; » elle lut alors, avec de bons résultats, la définition ci-dessus.
Jésus disait: « En vérité, je vous le déclare, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera point. » Il est infiniment bon le royaume de Celui qui est Vie, Vérité, Amour infini. L'on y entre lorsqu'on accueille et qu'on exprime les pensées dont la source est en Dieu. Ce faisant, le disciple se rend compte que plus les autres ont part au royaume des cieux, mieux cela vaut pour lui-même. Il ne considère pas ce royaume comme une chose en rapport avec la matière; il sait que s'il s'attache au vrai concept de Dieu, ses affaires seront bien dirigées. Travaillant avec joie, il se rapproche du but — la victoire sur ses anciennes croyances à la réalité de la matière. Les maux qu'engendrait le faux concept de la matière sont corrigés par une meilleure compréhension de l'Esprit illimitable.
Dans Rétrospection et Introspection, Mrs. Eddy écrit (p. 79): « “Le royaume des cieux est forcé et ce sont les violents qui s'en emparent,” dit Jésus. Par conséquent, ses portes spirituelles ne sont pas capturées, ni ses rues d'or envahies. » Quel contraste forment le gouvernement divin et le semblant de pouvoir qui dupe les mortels! Quand tous accepteront le règne de l'Entendement divin, les fausses vues de l'existence se dissiperont et l'harmonie sera permanente.
Dans l'infini royaume de l'Amour, elles sont inconnues les ambitions despotiques, les visées territoriales, les frontières hérissées de canons, les zones de rivalités stériles, les craintes qui rendent furieux ou qui paralysent les mortels. Comme l'empire de l'Amour est sans bornes, ses citoyens ont tout ce qui leur est nécessaire, tout ce qu'ils peuvent désirer sous le double rapport des ressources et des occasions de progrès. Maintenir le vrai concept de Dieu et de Son royaume apporte une grande paix.
Grâce à Dieu, nous pouvons régler notre vie de manière à prouver en toute circonstance l'omnipotence divine; et sous ce rapport, lire attentivement les biographies de Mary Baker Eddy augmente notre confiance. Mrs. Eddy savait qu'elle avait droit de cité dans le royaume du bien; son autobiographie, Rétrospection et Introspection, en donne la preuve, et les grandes œuvres accomplies par notre Leader doivent convaincre l'observateur impartial que le pouvoir dont elle se servait était de source divine.
On n'arrive pas au vrai succès sur la base de l'entendement mortel; ils l'ont constaté ceux que les ambitions humaines ont déçus, bien qu'ils eussent mis en elle toute leur confiance. Après des exploits qui ne devaient aboutir qu'à la ruine, Napoléon, entrevoyant peut-être un statut meilleur, s'écriait: « Alexandre, César, Charlemagne et moi-même, nous avons fondé des empires. Mais sur quoi reposaient les créations de notre génie? Sur la force! Seul Jésus-Christ fonda son empire sur l'amour; et à l'heure actuelle, des millions d'hommes sont prêts à mourir pour lui. »
Cette confession est intéressante, instructive; après l'avoir lue, on pense avec joie à ces paroles: « A toi est le règne, et la puissance, et la gloire à jamais, et à l'interprétation spirituelle qu'en donne Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 17): « Car Dieu est infini, tout pouvoir, tout Vie, Vérité, Amour, au-dessus de tout, et Tout. »
