[Extrait de la Christian Science Sentinel du 14 juillet 1934]
Tous les Scientistes Chrétiens s'intéressent aux portraits de Mrs. Eddy; mais parmi ces portraits, quelques-uns ne sauraient intéresser les personnes qui ont connu Mrs. Eddy, car les images qu'on leur présente sont quelquefois loin d'être fidèles.
En 1910, notre Leader sentit la nécessité d'écrire au Rédacteur de la Christian Science Sentinel, qui publia dans ce périodique les lignes suivantes, reproduites à la page 356 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: « En réponse à plusieurs demandes, ayez l'obligeance d'annoncer qu'au cours des cinq dernières années, je n'ai donné ni assurance, ni encouragement, ni consentement touchant la mise en circulation d'un portrait autre que ceux ayant paru jusqu'ici dans Science et Santé. » Cette lettre était datée du 18 juillet 1910.
Depuis lors, on a peint des portraits de Mrs. Eddy basés sur des photographies de date antérieure; et en travaillant avec fidélité, on est parfois arrivé à une ressemblance satisfaisante. Mais on présente trop souvent au Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne des portraits qu'ils ne peuvent consentir à recommander ou à acheter; ces reproductions, dont le genre et l'exécution varient, représentent soi-disant Mrs. Eddy, mais sont loin d'y parvenir et parfois reproduisent simplement d'anciennes « dissemblances. » On a pu voir récemment un portrait de cette espèce exécuté à l'aquarelle, en miniature, plus tard à l'huile, et finalement en plâtre, mais ne rendant certes pas les traits de Mrs. Eddy, bien qu'exposé sous son nom. Les Directeurs sont toujours prêts à donner leur avis sur l'authenticité ou la valeur de ce qu'on pense être un portrait de Mrs. Eddy.
On a souvent prétendu que Mrs. Eddy avait posé pour tel ou tel portrait ou l'avait approuvé, mais ceci ne s'applique vraiment qu'à un très petit nombre de portraits. Après avoir entrepris son œuvre en tant que Leader du mouvement de la Science Chrétienne, Mrs. Eddy ne posa jamais pour un portrait à l'huile, à l'aquarelle ou au crayon; par contre, elle fit faire des daguerréotypes et des photographies. Ceux qui essayèrent ensuite de la peindre trouvèrent la tâche difficile, et même s'ils avaient fait de leur mieux, Mrs. Eddy ne pouvait louer sans réserve les résultats obtenus. Dans certains cas, elle permit que des photographies fidèles servissent de base à des portraits. Quelques-uns de ces portraits étaient bons, mais la plupart furent mis de côté. Un de ceux que notre Leader aimait se trouve actuellement dans sa maison à Chestnut Hill; c'est celui qui sert de frontispice à la biographie de Mrs. Eddy écrite par le Dr Powell. Un second est reproduit et mis en vente par la Société d'Édition de la Science Chrétienne. On trouve encore dans la maison de Mrs. Eddy un ou deux autres portraits assez ressemblants; et quelques-uns, exécutés avec l'assistance et les conseils de ceux qui connaissaient Mrs. Eddy, ont eu du succès. Mais nul ne peut reproduire les expressions si diverses qu'on voyait passer sur sa physionomie ou la spiritualité qui brillait dans son regard lumineux; aucune image ne rend justice à l'humour qui perçait de temps en temps chez Mrs. Eddy, à sa grande compassion et à la bonté dont toutes ses paroles, tous ses regards étaient empreints. Car le portrait le plus fidèle ne peut donner qu'une notion incomplète de celui qu'il représente, comme l'indique Mrs. Eddy dans ce passage (Miscellaneous Writings, p. 374): « Les portraits sont des portions de notre idéal, mais cet idéal n'est point la personnalité. En regardant derrière le voile, celui qui perçoit une ressemblance entre le penseur et la pensée qu'exprime sa toile, ne blâme point l'artiste. »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 22 septembre 1934]
Pour que les membres des églises et des sociétés Scientistes Chrétiennes puissent voir comment fut construite à Boston la nouvelle Maison d'Édition que leurs généreuses contributions aidèrent à bâtir, les films mis en circulation par Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne en novembre 1932 poursuivent leurs tournées dans des pays lointains. Bien des correspondants ont exprimé leur gratitude à ce sujet: ils sont heureux d'avoir pu observer de près l'érection du bâtiment et se rendre compte de l'aspect qu'il présente une fois terminé.
Une église du Canada écrit notamment: « Nos cœurs débordent de reconnaissance, car nous avons eu une occasion merveilleuse d'entrevoir la grandeur de cette entreprise... Ce film a été pour nous une révélation... Nous vous remercions bien sincèrement de nous avoir ainsi mis en contact plus étroit avec le quartier général. Au fait, il nous semble presque que vous l'avez amené jusqu'ici et qu'il reste avec nous. » Une autre lettre datée du Canada contient ce passage: « Continuez à faire circuler ce film. Je suis sûr qu'il accomplit ici même une grande œuvre. J'y ai trouvé beaucoup d'intérêt et d'inspiration. »
Une Scientiste Chrétienne d'Angleterre écrit qu'en voyant les films, elle sentit comme une grande vague de reconnaissance touchant le pouvoir de la prière qui avait érigé cet édifice. A l'église de La Haye, on ne se contenta pas d'une seule séance: les films furent montrés trois ou quatre fois. Une personne qui les vit s'exprime en ces termes: « Qu'elle est grande et belle cette expression d'unité et de coopération au sein du Champ! Avec quel soin l'œuvre s'accomplit, et que les travailleurs sont admirables!... Ce film a certainement éveillé chez nous tous un amour plus grand pour notre Cause et a élargi notre horizon. » La même lettre exprime « les remerciements enthousiastes du champ de La Haye — enfants de l'école du dimanche, membres de notre église ou autres assistants. » Une correspondante d'Amsterdam dit qu'elle fut surtout frappée par « l'érection du huitième et dernier pilier, montrant une régularité et un ordre parfaits, » et par les mots gravés aux angles de la tour et dont voici les équivalents français: « Paix, Foi, Justice, Santé, Amour, Espérance, Pureté, Miséricorde. »
Plusieurs églises d'Allemagne firent voir les films; Troisième Église, Berlin, les montra deux fois et écrivit ensuite à L'Église Mère: « Chacun a senti la sublime grandeur de cette entreprise et s'est rendu compte une fois de plus avec reconnaissance du lien qui nous unit à L'Église Mère et à notre Maison d'Édition. » Quatre organisations filiales assemblées à Hambourg câblèrent leurs remerciements cordiaux touchant « le précieux don du film. » Les trois églises de Hanovre arrangèrent une première séance pour les enfants de leurs écoles du dimanche, puis d'autres séances pour les amis et les membres. Bien des spectateurs obtinrent ainsi des détails authentiques sur l'activité du quartier général à Boston, et entrevirent « la portée vaste et toujours croissante de notre mouvement pour l'ensemble du genre humain. » La société de Schwerin (Mecklembourg) fit voir le film à ses membres, aux enfants et à des invités. Les quelque cent quarante places que contient la salle étaient toutes occupées, et chacun admira les vues.
A Lausanne, Suisse, le film fut montré chaque jour pendant une semaine; il y eut environ huit cents spectateurs, « y compris les enfants de l'école du dimanche et leurs jeunes amis. » Certains assistants se rendirent compte qu'ils ne voyaient pas seulement un édifice matériel, si beau qu'il fût, mais la démonstration du pouvoir de la Vérité.
Ces vues ont passé sur l'écran à Honolulu, îles Hawaï; Shanghaï, Chine; Paris, France; Lodz, Pologne; Athènes, Grèce; de même au Danemark, dans l'Afrique du Sud et en Australasie. Première Église, Melbourne, fit savoir à tout le champ d'Australasie que le film était disponible, et pour plus de sûreté, se chargea d'expédier aux églises ou aux sociétés qui en faisaient la demande l'appareil à projection qui leur était nécessaire. En terminant sa lettre, cette église écrit: « Certainement ce film est d'une valeur inestimable pour les spectateurs; il fait bien sentir l'esprit de notre Église Mère et sa sollicitude pour les filiales. Nous tenons à vous assurer que tous vous remercient d'un commun accord. »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 6 octobre 1934]
Tous ceux qui lisent The Christian Science Monitor conviendront sans doute que ses annonces rendent service. Si ce n'était pas le cas, elles ne seraient pas publiées. Il y a vingt-six ans, alors qu'on se préparait à lancer le Monitor selon les instructions données par Mrs. Eddy aux Directeurs de son Église et aux Administrateurs de la Société d'Édition, notre Leader ouvrit la porte à une « Publicité véridique » qui devait être encouragée dans les pages de ce quotidien. Nombre d'entre nous sans doute se rappellent l'époque où l'on ne pouvait guère compter sur les annonces des journaux; en effet, les éditeurs déclinaient toute responsabilité touchant les dires de leurs annonceurs, dont les déclarations étaient souvent fort exagérées et même parfois sciemment trompeuses. Mais le premier numéro du Monitor marqua un changement de direction; et l'élan ainsi donné eut dans les milieux publicitaires une influence qui dépasse toute évaluation précise.
Remarquons qu'en 1909, lors de sa conférence annuelle, l'Association des Clubs publicitaires d'Amérique résolut de « subordonner la publicité du vingtième siècle à la vérité, » comme l'exprima plus tard un de ses membres. A la septième assemblée annuelle qui se réunit en 1911 dans le bâtiment historique de Faneuil Hall, à Boston, le président dit dans son discours d'ouverture: « Il convenait de toute manière que nous nous assemblions aujourd'hui pour délibérer touchant un des facteurs éducatifs les plus importants qui soient au monde — la publicité honnête, véridique et loyale... Depuis plus de deux ans nous sommes constamment attachés à ce but. Nous nous proposons, Messieurs, d'apprendre aux annonceurs de notre pays que seule une publicité loyale, véridique, honnête, peut être réellement profitable. En même temps nous nous efforçons d'enseigner aux Américains qu'on peut croire aux annonces, et de faire disparaître à jamais le stigmate de mensonge qu'on a si souvent appliqué à notre profession; nous cherchons à bannir la notion d'après laquelle une firme ne serait pas liée par ses annonces comme elle l'est par un engagement signé. »
La doctrine exposée à Boston en 1911 fut répétée à la conférence de l'année suivante, puis en 1913, où l'on fit un pas décisif. Un membre des clubs qui représentait le Monitor recommanda en substance au président de faire passer dans la pratique l'idée de « Publicité véridique » adoptée par l'Association des Clubs publicitaires. Ce membre proposa qu'on inscrivît au programme de la prochaine assemblée des mesures pratiques dans ce domaine. Aussitôt le représentant du Monitor fut nommé président d'un comité qui devait mettre à exécution la pensée qu'il venait d'exprimer. L'assemblée de 1914 eut lieu à Toronto, et les « Normes pratiques » que le comité avait élaborées pendant les douze mois précédents pour les seize catégories d'annonces y furent présentées par ceux auxquels incombait ce soin; sur quoi l'assemblée adopta toute la série, qui comportait des règles précises et les mesures à prendre en cas d'infraction. A ce sujet, le représentant du Monitor écrit: « Depuis lors, la 'Publicité véridique' est devenue la pensée dominante en ce qui concerne les annonces. » Telle fut la marche en avant d'un effort intense et juste qui a beaucoup amélioré la plupart des annonces insérées dans les journaux respectables; et voici vingt-six ans que le Monitor donne l'exemple de cet effort.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 20 octobre 1934]
Les annonces des journaux sont de divers genres et s'adressent à toutes sortes de personnes dont les occupations varient beaucoup: c'est là un fait que les lecteurs feraient bien de se rappeler. D'aucuns critiquent les annonces du Monitor parce qu'ils s'attendent inconsidérément à trouver dans ses colonnes le point de vue strictement religieux. Tel lecteur ressent peut-être des scrupules lorsqu'il voit une annonce offrant des produits dont lui-même ne fait point usage; pourtant ces indications peuvent rendre service à son prochain. En adoptant un point de vue plus large, on verra que la publicité du Monitor représente un service et cherche à suppléer aux besoins légitimes de tous les lecteurs, de tous les peuples; autrement dit, elle les renseigne touchant les produits qu'ils désirent ou doivent se procurer, et les maisons recommandables offrant ces produits.
Il faut se rendre compte que les pages du Monitor consacrées aux nouvelles et aux annonces ne peuvent être soumises au même genre de contrôle que nos périodiques religieux, car elles ne sont pas destinées seulement aux Scientistes Chrétiens ou à ceux qui s'intéressent à la Science Chrétienne. Au sein de notre mouvement, les périodiques purement religieux ont une tâche qui ne rentre pas attributions d'un quotidien. Si l'on négligeait de faire cette distinction, les méthodes du Monitor seraient forcément restreintes ou peu pratiques, et la portée des services que notre journal est appelé à rendre ne serait pas comprise. En effet, c'est un journal disant à tous: « Un peu ici, un peu là, » il est pourvu aux besoins des hommes; et finalement cette parole trouvera son application: « Cela va bien, bon et fidèle serviteur. »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 27 octobre 1934]
Il y a quelque temps, la Sentinel entreprit la publication d'une série d'avis décrivant les fonctions des divers rouages de L'Église Mère et de ses conseils d'administration. Pour que les lecteurs puissent retrouver toute la série, nous donnons ici les dates respectives auxquelles ces articles ont paru: Secrétariat, 25 novembre 1933; Bureau d'Histoire et de Documents, 3 février 1934; Délégué à la Presse, 19 mai et 9 juin 1934. [Les Hérauts de mai, août et novembre 1934 contiennent la traduction de ces textes.]
Aujourd'hui nous parlerons du Comité distribuant des Publications pour le compte de L'Église Mère. Cette institution travaille avant tout dans son rayon local et dans les endroits de la banlieue bostonienne où il n'existe pas d'église filiale. On prend soin de consulter les églises filiales voisines pour éviter que le travail ne soit fait à double dans certains districts. Secondement, pour rendre service aux églises filiales, le Comité envoie chaque mois des publications usagées en Europe et dans les autres continents, ainsi qu'en Amérique.
Le Comité se compose de volontaires acceptés par Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne; il a à sa tête un Manager élu annuellement par les Directeurs. Les membres du Comité sont divisés en groupes numérotés, par exemple: « Groupe 9—travailleurs attachés à la salle des stocks. » Les groupes extérieurs ont chacun leur district spécial; ils s'occupent des boîtes de distribution, visitent les écoles, les hôpitaux, d'autres institutions et des milieux où ils espèrent placer nos publications; dans certains cas ils font cadeau d'un abonnement.
A part les membres du Comité qui travaillent bénévolement, certains employés de bureau aident le Manager; une personne dirige le travail de la salle des stocks, tandis que d'autres s'occupent des écritures. Le bureau tient à jour la liste des personnes auxquelles il expédie régulièrement des publications; celles-ci ne sont envoyées que sur la demande ou avec le consentement du destinataire. Les noms figurant sur la liste représentent en général des gens qui ont eu entre les mains un de nos écrits distribués gratuitement; ils ont lu l'étiquette collée à l'intérieur et ont exprimé le désir de recevoir d'autres exemplaires du même genre. Outre cette étiquette, les publications placées dans les boîtes de distribution portent à l'extérieur une mention apposée au timbre humide et qui signifie: « Exemplaire offert gratuitement. »
Pendant la semaine, un des camions de la Société d'Édition recueille le matin les publications usagées qui ont été déposées à la Maison d'Édition, au Bâtiment administratif, au vestiaire de L'Église Mère (où ceux qui fréquentent les cultes sont invités à remettre leurs périodiques), au Sanatorium de Chestnut Hill, dans un grand immeuble du bas de la ville où beaucoup de praticiens ont leur bureau, et aux Salles de Lecture. Ces endroits contiennent des coffres ad hoc portant une inscription qui peut se traduire ainsi: « Publications Scientistes Chrétiennes usagées; » c'est là que les donateurs placent ce dont ils n'ont plus besoin. Une fois apportées dans la salle des stocks, ces publications sont examinées; on en rogne la marge si c'est nécessaire, on les nettoie quand la chose est requise et possible, on plie et on assemble certains périodiques — bref, on prépare tout ce qu'il faut pour les boîtes de distribution et pour l'expédition.
Les groupes travaillant dehors ont notamment pour tâche de renouveler le contenu de leurs boîtes au moins une fois par semaine. Ainsi les périodiques exposés sont toujours en bon état et les boîtes ont bonne apparence. On a soin de placer ces boîtes dans des lieux fréquentés — hôtels, théâtres, cinémas, restaurants, magasins, stations d'autobus ou de bateaux, fabriques, clubs, etc. Tous ceux qui remplissent les boîtes de distribution ont une carte sur laquelle ils inscrivent ce qu'ils placent dans chaque boîte et cas échéant ce qui n'a pas été emporté. D'après ces cartes, le président de chaque groupe peut toujours savoir exactement combien de publications sont sorties d'une boîte en un temps donné.
Le Comité de Distribution qui relève de L'Église Mère reçoit probablement des questions et des demandes d'envois beaucoup plus nombreuses que les comités des églises filiales. Ce Comité a pu accumuler jadis bien des publications d'ancienne date, et il aide encore les églises filiales à compléter leurs séries de périodiques pour les Salles de Lecture. Sur la demande des Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy, il fait parvenir aux consulats des États-Unis dans le monde entier un abonnement au Monitor; il s'occupe des abonnements que Le Conseil des Directeurs décide d'envoyer, et au bout d'un certain temps, il demande si les journaux sont lus et si on désire encore les recevoir. Le Comité rassemble tous les renseignements disponibles concernant les éditions épuisées, classe l'indication des sources où l'on peut se procurer ces écrits, et cas échéant communique ces informations. En réponse à de nombreuses demandes, il envoie des ouvrages écrits par Mrs. Eddy, des Bibles et des Hymnaires usagés, des paquets de périodiques destinés aux vaisseaux en partance, et ainsi de suite. Les volontaires travaillant à la salle des stocks se chargent d'emballer toutes ces publications et d'y mettre l'adresse, après quoi les envois sont expédiés par la poste, par un service rapide de messagerie, ou par automobile. Le Comité de Distribution dispose d'une voiture et d'un chauffeur qui aide à expédier et à livrer les paquets, notamment ceux qui sont destinés aux vaisseaux en rade de Boston.
Les divers groupes du Comité ont chacun leurs séances mensuelles; et tous les six mois environ une séance plénière à laquelle d'autres personnes sont conviées se tient à L'Église Mère. Ces réunions sont destinées à faire connaître non seulement les méthodes employées, mais le but et la portée de la distribution, dont les heureux résultats sont à la fois immenses et pratiques.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 3 novembre 1934]
En Amérique, le Jour d'Actions de grâces fut célébré à l'origine dans le Massachusetts par les colons nouvellement arrivés d'Europe; en 1621, dès qu'ils eurent rentré leurs premières récoltes, ces Pèlerins se réunirent en un jour fixé pour louer Dieu et Le remercier humblement de Ses nombreux bienfaits. Pendant les années qui suivirent, les différentes colonies d'Amérique fixèrent plus ou moins régulièrement un ou plusieurs jours d'actions de grâces; finalement, en 1864, le Président Abraham Lincoln désigna le quatrième jeudi de novembre comme journée nationale d'actions de grâces. Ce fut en général un jour de fête en même temps qu'une solennité religieuse, car les récoltes avaient été rentrées et les fruits du travail de l'été promettaient de suppléer aux besoins de l'hiver. Ainsi le Jour d'Actions de grâces devint pour le peuple américain une institution; et le mandement du Président Lincoln fut suivi de beaucoup d'autres, car chaque année le Président en fonctions, appuyé par les gouverneurs des divers États, a désigné une journée que la nation consacre à la reconnaissance. Les proclamations présidentielles ne manquent jamais d'inviter les gens à s'assembler non seulement chez eux, mais dans leurs églises respectives pour rendre grâce des bienfaits reçus.
Mrs. Eddy a inséré dans le Manuel de L'Église Mère un Ordre du Culte pour le Jour d'Actions de grâces; et le Livret Trimestriel de Christian Science destiné au dernier trimestre de l'année contient une Leçon-Sermon pour ce même culte. Ces mesures ont d'abord été prises conformément aux proclamations mentionnées plus haut; et aux États-Unis d'Amérique, le culte d'Actions de grâces de la Science Chrétienne est devenu une institution que beaucoup apprécient.
Dans d'autres pays, même s'il n'existe aucun jour spécial d'Actions de grâces, les églises Scientistes Chrétiennes sont généralement heureuses de célébrer ce culte qui convient particulièrement à notre mouvement, puisqu'il nous donne l'occasion d'exprimer notre joie et de progresser spirituellement. Souvent on choisit pour ce culte un jour approprié, peut-être la date d'une fête officielle ou tout autre jour fixé par l'église. Mrs. Eddy approuva cette manière d'agir dans une lettre adressée en 1903 à l'Association des professeurs de Londres et reproduite dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 252). Les membres de cette Association lui ayant écrit que le culte d'Actions de grâces avait lieu le Jour de l'An, elle leur répondit notamment par ce passage: « Votre 'Jour d'Actions de grâces,' institué en Angleterre le Jour de l'An, représentait un pas en avant. Il exprimait votre reconnaissance, et donnait aux vœux de bonne année un sens plus élevé. »
Les Scientistes Chrétiens habitant ailleurs qu'aux États-Unis demandent parfois aux Directeurs de L'Église Mère s'il est nécessaire ou s'il convient de lire, pendant leur culte local d'Actions de grâces, la proclamation du Président des États-Unis. Les Directeurs ont répondu que la chose est facultative; mais l'expérience a prouvé qu'en général il vaut mieux omettre cette lecture, car la Proclamation est destinée à rappeler certaines choses à la population des États-Unis. Lire cette proclamation au cours d'un culte célébré dans d'autres pays, par des Lecteurs et devant une assemblée appartenant à d'autres nationalités, manque un peu d'à-propos et peut n'être pas compris. Évidemment, les églises qui ne sont pas sur territoire américain peuvent annoncer d'une manière appropriée le but du culte d'actions de grâces, dont les parties essentielles conviennent du reste à tous les pays.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 1er décembre 1934]
Ceux qui s'intéressent aux événements et aux phases importantes de la vie de Mrs. Eddy ont sans doute lu avec plaisir dans The Christian Science Monitor (numéros des 15, 26, 29 octobre ou peut-être du lendemain, selon les éditions) la description des plaques de bronze qui ont été placées sur l'Église congrégationaliste qu'elle fréquenta et aux lieux où elle vécut comme jeune fille et jeune femme à Tilton, New-Hampshire. Les articles en question portaient des titres qui peuvent se traduire comme suit: « Une plaque en l'honneur de Mrs. Eddy a été fixée sur l'église de Tilton; » « A Tilton, une plaque marque l'emplacement de la maison où demeura Mrs. Eddy; » « Troisième plaque de bronze marque la ferme où Mary Baker Eddy vécut avec ses parents. »
La pose de ces plaques est significative, car c'est la première fois que Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne prend des mesures pour identifier les lieux où séjourna Mrs. Eddy: les personnes qui visitent Tilton apprécieront ce soin. L'Église congrégationaliste de Tilton a bien voulu permettre qu'on fixât contre sa façade une plaque dont l'inscription peut se traduire ainsi: « Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, fut membre de cette Église congrégationaliste du 26 juillet 1838 au 13 juin 1875. » Les Directeurs ont exprimé leur reconnaissance à l'église qui a ainsi fait acte de confraternité chrétienne. C'est dans cet édifice que Mrs. Eddy écouta des sermons qu'elle appréciait, et enseigna à l'école du dimanche. C'est là que dans sa jeunesse, notre Leader écoutait les conseils du Rév. Enoch Corser et du Rév. Corban Curtice. Elle n'oublia pas ces ministres qu'elle mentionna plus tard dans son Message to The Mother Church for 1901, écrivant à leur sujet (p. 32): « Leurs convictions étaient sincères, et ils les vivaient; et les sermons que prêchaient leur vie me firent aimer leur doctrines. »
La seconde plaque est montée sur des supports de bronze placés devant un grand orme; elle marque l'emplacement de la maison où Mrs. Eddy —à cette époque Mrs. Glover — vécut avec ses parents de 1848 à 1850. La troisième plaque est fixée sur une énorme pierre qui se trouve dans le domaine rural où s'établit la famille lorsqu'elle quitta Bow en 1836; à cette époque, Mary Baker avait quinze ans; elle habita cette ferme jusqu'en 1848, exception faite des mois qu'elle passa dans le Sud en 1844. Parlant de cette demeure, notre Leader a dit dans Rétrospection et Introspection (p. 6): « Les nécessiteux étaient toujours les bienvenus, et les privilèges spéciaux de la maison étaient accordés aux pasteurs. »
