En raison des innombrables bienfaits que j'ai reçus grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, je voudrais dire avec le Psalmiste: “Ma bouche célébrera hautement l'Éternel: je le louerai au milieu de la multitude.” La pauvreté, la maladie et le mécontentement me déprimaient même quand j'étais enfant, et avec les années, ces conditions inharmonieuses devinrent encore plus difficiles à supporter. Devant gagner ma vie, je sentais souvent la fatigue et le manque d'énergie. Les remèdes me soulageaient à peine, même temporairement, et finalement mon état s'empira au point que je me considérai comme une des personnes les plus malheureuses, que rien, pas même Dieu, ne pouvait réconforter ou secourir. N'ayant trouvé depuis longtemps aucune satisfaction dans ma religion, je ne fréquentais plus l'église dont j'avais été membre. Je paraissais donc involontairement forcée de me résigner à ce qui semblait être ma destinée. Quand j'eus, selon toute apparence, atteint le point culminant de ma vie de mécontentement, un rayon de lumière me parvint pour la première fois. Ce fut le début de ma régénération.
A cette époque, en 1909, une dame chez laquelle j'habitais me parla d'un enseignement — la Science Chrétienne — qui pouvait rendre les gens bien portants et heureux. Le peu que j'en entendis me fit une profonde impression, surtout les paroles que nous trouvons dans l'Évangile de Matthieu: “Nul ne peut servir deux maîtres;” c'est-à-dire, nul ne peut s'appuyer à la fois sur des moyens matériels et sur Dieu. Par conséquent, cette conversation me fit détruire les pilules prescrites par le docteur, et je n'ai plus jamais eu recours aux remèdes matériels pour ma santé, tandis qu'auparavant je m'en servais toujours. Ce que j'entendis m'intéressa au point que je ne tardai pas à renoncer à ma position à la campagne pour venir de nouveau habiter la ville, afin d'ajouter à ma compréhension de cet enseignement et de pouvoir ainsi secourir mes frères et mes sœurs qui étaient malades. A mon grand regret, ils n'acceptèrent pas cet enseignement; mais j'y trouvai ce dont j'avais besoin.
Comme à cette époque il n'y avait ni église ni société de la Science Chrétienne dans notre ville et que cet enseignement y était très peu connu, je reçus sans que personne en sût rien un exemplaire anglais de Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. La traduction allemande n'avait pas encore été publiée. Quoique ne connaissant pas l'anglais, j'étudiai seule le livre à l'aide d'un dictionnaire, car je ne pouvais me payer des leçons. L'étude de la Leçon-Sermon d'après le Livret Trimestriel de Christian Science avançait très lentement, mais les bienfaits ne manquèrent pas de se manifester. Plusieurs maux tels qu'anémie chronique, nervosité intense, catarrhe d'estomac, maladie interne, constants maux de tête dont je souffrais depuis des années, disparurent peu à peu, simplement par cette étude. Le manque de ressources céda aussi, grâce à ma compréhension croissante de la Vérité et à mon admission que Dieu seul entretient et soutient l'homme, Son idée spirituelle. J'appris aussi que Dieu est un secours toujours présent dans la maladie, le danger, la pénurie et la souffrance morale.
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