La Science Chrétienne nous enseigne à analyser notre mode de penser, à prendre l'Entendement divin comme jauge certaine pour mesurer la valeur ou la non-valeur des pensées que nous entretenons. On peut dire des mortels que chacun demeure dans un monde qui est le résultat de son propre penser; et il n'existe pas deux mortels qui pensent exactement de même.
Quiconque veut apprendre l'art du vrai mode de penser, devra d'abord acquérir l'art du vrai mode d'écouter, d'écouter la voix spirituelle. On n'atteint à l'analyse intelligente de la pensée qu'en étant sans cesse en communion consciente avec Dieu, l'Amour divin, en prenant l'habitude de rechercher le conseil de l'Entendement divin, même avant de prendre la moindre décision dans le courant de la journée. Il ne jaillit jamais de cette source pure ni un conseil manquant de sagesse, ni une suggestion de péché, de maladie, de peine ou de haine. Les pensées gouvernées par le Principe divin sont sereines, pures, miséricordieuses, justes et joyeuses. On ne peut se représenter que Christ-Jésus pensait confusément ou qu'il se laissait prendre jusqu'à entretenir de fausses croyances à son sujet, au sujet des autres ou de l'univers. Il reflétait la vision de son Père relativement à toute la création.
Christ-Jésus donna comme exemple de la direction sage et tendre de l'Amour divin, le berger qui, en Orient, marche en avant, et conduit le troupeau aux verts pâturages et aux eaux vives, laissant derrière lui tous les dangers et toutes les régions désertes. Pour peu que les brebis suivent toujours le berger, leur sécurité est assurée; mais les brebis qui se précipitent en avant pourront courir au danger, ou bien, si elles s'attardaient derrière le berger, elles trouveraient qu'elles se sont séparées du troupeau et se priveraient de l'abri du bercail.
Sachant combien les mortels sont portés à se livrer à tous leurs caprices, à céder à l'impulsion, à se laisser entraîner dans des situations difficiles dont ils se dégagent souvent lentement et péniblement, Christ-Jésus dit de ses imitateurs obéissants: “Mes brebis entendent ma voix.” “Mais elles ne suivront pas un étranger; au contraire, elles le fuiront, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers.” Les pensées qui, entretenues par le Scientiste Chrétien, le détourneraient de Dieu et de Son pouvoir, de la fidélité au Manuel et à Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, de l'affectueuse fraternité avec ses amis et ceux qui sont membres comme lui, pourraient, de nos jours, être classées parmi “la voix des étrangers.” De même, tout conseil cherchant à séparer notre foi du pouvoir curatif de l'Esprit qui suffit amplement, devrait être regardé comme étant une suggestion matérialiste trompeuse, émanant du soi-disant entendement charnel, et comme induisant ceux qui l'acceptent à la tromperie de soi-même, à l'infidélité au Principe divin, et à l'infructueuse souffrance.
A la page 594 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy donne cette définition de “brebis”: “Innocence; nature inoffensive; ceux qui suivent leur guide.” L'entendement mortel est porté, par orgueil, à réclamer le droit d'être indépendant, de penser à tout de lui-même et de décider de tout lui-même. Il faudrait cependant se rappeler une chose: que ces choses soient vraies ou qu'elles ne le soient pas, aucun mortel ne crée les pensées qu'il entretient. Par conséquent, à vrai dire, nul ne pense de lui-même. Il accepte ou rejette, selon le degré de ses lumières spirituelles, les pensées qui se présentent à sa porte mentale. Les ignorants et les obstinés pourront se laisser induire en erreur et rejeter le conseil divin, et accepter comme vraie “la voix des étrangers.” D'autre part, ainsi que l'écrit notre Leader à la page 210 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: “Celui qui pense juste repose à l'ombre du Tout-Puissant. Ses pensées ne peuvent refléter que la paix, la bonne volonté envers les hommes, la santé et la sainteté.” Quel est celui qui ne désire pas démontrer dans sa propre vie journalière l'omnipotence du bien? La docilité accompagnée d'humilité, d'honnêteté et de loyauté est à cet effet une qualité essentielle.
C'est parce que Mrs. Eddy sut avoir l'oreille attentive à la direction divine et y obéir avec un courage, un désintéressement et une sagesse non surpassés, que les Scientistes Chrétiens, fidèles à ses enseignements, sont en état de suivre les traces du Maître et d'effectuer les œuvres qui, ainsi qu'il le dit, devaient se faire dans toutes les générations.
Aux pages 150 et 151 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy écrit que “Dieu est notre Berger. Il garde, guide, nourrit et parque le troupeau de Son pâturage; et leurs oreilles sont en parfaite harmonie avec Son appel.” Attendu que l'homme spirituel obéit à Dieu, son créateur, et que c'est là un fait éternel, toute personne qui cherche honnêtement les lumières de la Vérité pourra finalement, en vertu du renoncement à l'orgueil mortel de l'opinion, au doute, à la crainte et à la propre volonté, démontrer la relation de l'homme avec Dieu, et marcher en sécurité en laissant derrière lui les pièges mentaux qui ne séduisent que les désobéissants et les imprudents.
Les progrès spirituels sont assurés lorsqu'on est vigilant et obéissant, qu'on écoute toujours les préceptes du Principe divin, qu'on s'en réjouit et qu'on y obéit sans réserve; et plus on sera vigilant, plus on reconnaîtra avec sagacité la direction et la protection divines. Saint Paul a dit: “Veillez, soyez fermes dans la foi, ... soyez forts. Que tout ce que vous faites se fasse avec charité.”
