Un joli bijou de valeur, peut-être le cadeau d'un ami qui nous est cher, a été égaré. L'agitation s'ensuit; puis vient la crainte qu'une main quelconque l'ait accaparé d'une manière illégitime. Les recherches commencent, et bien que nous affirmions que rien ne saurait jamais être perdu dans l'univers de Dieu, nous finissons par être à moitié convaincus que notre bijou a disparu et qu'il est inutile d'espérer le recouvrer! Nous regretterons peut-être, par la suite, d'avoir eu le tort de céder à l'erreur. Il se peut aussi que nous ayons cessé d'affirmer la vérité comme nous le faisions au début, et que nous ayons choisi d'accepter le témoignage des sens ainsi que le monde dont nous sommes entourés le fait et l'a fait depuis le commencement des siècles.
Quelques semaines plus tard, en époussetant dans un coin éloigné d'une chambre inhabitée et en baissant les yeux, nous apercevons quelque chose qui brille, un petit éclat de lumière. Se peut-il que ce soit notre trésor perdu? Nous nous baissons pour regarder. Oui; le voilà, intact et aussi brillant que jamais! Que nous sommes donc heureux! Et tout cela à cause d'un simple petit morceau de terre que les hommes appellent un diamant!
Bien que nous puissions sincèrement regretter la prétendue perte de quelque bagatelle, et ensuite éprouver de la joie en la retrouvant, le recouvrement de notre santé est d'une importance bien plus grande, surtout lorsque nous avons été amenés à croire qu'elle était à jamais perdue. Pendant que nous étions sous l'influence de cette prétention trompeuse relativement à la perte de notre santé, avons-nous affirmé la vérité avec autant de détermination que lorsque notre bijou a disparu? Ce n'est peut-être pas chose facile à faire, quand on n'a apparemment devant soi ni perspective ni espoir. Cependant, après avoir été désespérées, les victimes des soi-disant maladies et infortunes ont contrecarré les invasions du penser erroné par cette même pratique de "la prière du juste, faite avec ferveur," qui "a une grande puissance," jointe à la dénégation des prétentions de l'erreur. La joie que nous fait entièrement notre rétablissement est en effet bien grande, lorsqu'il a été entièrement effectué par des moyens spirituels.
Nous lisons dans le livre des Actes des Apôtres que saint Pierre guérit celui qu'on portait et qu'on plaçait tous les jours à la porte du temple, appelée la Belle Porte, de sorte que ce dernier sauta et marcha. N'y avait-il pas grandement lieu de se réjouir, attendu qu'il avait été impotent de naissance? Nous ne saurions nous rendre compte de la réjouissance que de pareilles grâces divines produisent aujourd'hui dans notre milieu. Cependant, en sa qualité d'apôtre dévoué de notre Sauveur, saint Pierre jugea à propos de reprendre les hommes d'Israël qui étaient étonnés de ce qu'ils prenaient pour un miracle. "Pourquoi vous étonnez-vous de ce qui vient d'arriver?" leur dit-il avec compassion. "Pourquoi avez-vous les yeux arrêtés sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous avons fait marcher cet homme?" S'il y avait eu quelque doute dans la pensée de saint Pierre, ne lui eût-il pas été impossible d'effectuer la guérison? Ses paroles charitables avaient été celles-ci: "Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, marche!" Non seulement la guérison de cet homme fut instantanée et complète, mais saint Pierre, rempli de l'Esprit saint, profita de l'occasion pour faire à la foule qui l'entourait un sermon plein de reproches sévères, plaidant la cause de Jésus de Nazareth, que le peuple, poussé par la violence et l'hypocrisie, avait honteusement crucifié.
Le praticien de la Science Chrétienne peut avoir les mêmes expériences avec la pensée incrédule des gens de notre époque. Pour réussir à convaincre son patient, il lui faudra peut-être recourir à des paroles semblables à celles de saint Pierre. A la page 421 de "Science et Santé avec la Clef des Écritures," notre Leader implique qu'il est parfois nécessaire de secouer "l'entendement mortel afin de détruire ses croyances," et "faciliter" le rétablissement du patient. Pourquoi? N'est-ce pas à cause de l'obscurité morale dont le mouvement général du penser moderne est imprégné?
Avant que la découverte de la Science Chrétienne fût offerte au monde, l'humanité voyait "comme dans un miroir, confusément," et le nombre des systèmes de guérison qui étaient alors en vogue augmentait continuellement. Maintenant, le pouvoir de la Parole divine est à la disposition du croyant le plus humble, ainsi que l'a promis notre Maître; et les joies du rétablissement sont sans cesse exprimées par ceux qui se sont attachés à la vérité et en ont fait la compagne permanente de leur vie de chaque jour.
Le travail que saint Pierre et saint Jean firent ce jour-là à la Belle Porte, est une inspiration pour ceux qui recherchent la Vérité et qui trouvent dans le livre des Actes des Apôtres l'évidence positive que l'art de guérir ne cessa pas avec la disparition du Jésus humain. S'il ne cessa pas alors, qui osera dire qu'il est jamais devenu inefficace? La Science Chrétienne éclaircit ce point. De jour en jour, nous avons autour de nous des preuves évidentes que la loi de Dieu est aussi capable de guérir et de bénir maintenant qu'elle l'était aux temps apostoliques. Nous voyons la joie du rétablissement écrite sur le visage de tous ceux qui, dans le monde entier, donnent de plein gré le témoignage des guérisons que leur a valu l'efficacité de la Science Chrétienne. Aujourd'hui nous pouvons dire en toute sécurité que la marche de la Science divine ne sera pas ralentie. Elle est établie à jamais, et sa marée montante ne pourra jamais être repoussée.
"Il me semble que la vérité devrait vivre et passer de siècle en siècle,
Transmise par la tradition comme un héritage qui appartient à la postérité
Jusqu'au dernier jour où tout doit finir."
