Il y a bien des années que j'entendis parler de la Science Chrétienne pour la première fois, mais il me fut impossible d'examiner ce sujet avant l'été de 1915, époque à laquelle j'allai vivre à Londres chez des Scientistes Chrétiens. Devenu élève de l'école du dimanche, j'entrepris l'étude du livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures” de Mrs. Eddy, et en retirai immédiatement beaucoup de bien. En un mois je fus débarrassé d'une grande crainte des raids aériens.
Un jour, descendant en courant des escaliers rapides, j'essayai de sauter les cinq dernières marches, mais tombai, me foulant la cheville. Quand je me relevai, la douleur était si intense qu'en arrivant au rez-de-chaussée je perdis connaissance. Cependant, des amis me transportèrent sur un siège, et cinq minutes après, à l'exception de la cheville, je me sentais remis. En déclarant la vérité je pus bientôt marcher à l'aide d'une canne et, dans l'après-midi du même jour, fis queue pendant plus d'une demi-heure sans grande difficulté. Le soir, une fois mon soulier enlevé, la cheville enfla jusqu'à atteindre trois fois sa grosseur normale; mais le lendemain matin l'enflure avait disparu, et le jour suivant je marchais comme de coutume. La cheville ne fut pas un seul instant décolorée, ni enflammée ou contusionnée.
Lorsque j'arrivai à l'étranger en mars 1917, avec l'aide affectueuse d'un praticien, je surmontai la crainte des sous-marins. Le mal de mer fut rapidement vaincu, et pendant tout le voyage je fus conscient d'une merveilleuse protection. Depuis lors, la Science Chrétienne m'a été d'un tel secours que je ne saurais me passer d'elle. Au cours de deux épidémies d'influenza espagnole, et d'une de dysenterie, ma santé ne fut pas du tout ébranlée. J'ai accompli sans fatigue aucune, de nuit comme de jour, de longues heures de garde ne me permettant de dormir que très peu. Aujourd'hui un minimum de sommeil m'est suffisant, tandis qu'auparavant un repos de neuf ou dix heures me semblait indispensable.
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