Nous lisons au premier chapitre de la Genèse: "Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres." Cette séparation de la lumière d'avec les ténèbres est, pour chacun qui a été réveillé spirituellement, une partie essentielle de son expérience scientifiquement Chrétienne, et elle suit de près l'appel impératif de la Vérité: "Que la lumière soit;" car la Vérité devra illuminer toute phase du pèlerinage terrestre du Scientiste Chrétien. Celui qui est réveillé spirituellement voit d'un meilleur point de vue tous les événements de la vie. Que ce soit dans son bureau, à son établi dans son atelier, dans les sports ou à son pupitre dans la classe, au camp d'entraînement, sur un transport, ou sur le champ de bataille, une lumière nouvelle se projette toujours sur chaque phase de l'expérience où il n'y avait autrefois que la dense obscurité du sens matériel.
Pour le Scientiste Chrétien le monde de la croyance matérielle s'est transformé et à sa place le Scientiste voit l'univers spirituel de Dieu où l'homme est parfait et immortel, reflétant la joie, la santé, la perfection dans toutes ses activités, grandes et petites. La Vérité donne à celui qui a saisi pour la première fois une lueur du Christianisme scientifique, une perspective et une aspiration plus élevées. Pour un temps il semble que cette lueur suffise et que: "assez du ciel soit descendu sur la terre" (Miscellaneous Writings, p. 16), et on est peut-être tenté de se contenter pour un court laps de temps de ces rayons hâtifs, et d'attendre que le jour paraisse dans toute sa promesse glorieuse. Mais le jour ne point pas dans sa plénitude avant que le travail de séparer la lumière d'avec les ténèbres ait commencé de s'effectuer dans la conscience humaine. Il nous faut travailler et travailler dur sous le soleil de l'Ame pour découvrir la place qui nous appartient de droit. Cette lumière nous promet bien plus qu'une simple lueur. Elle implique qu'il y a au delà et au-dessus de ce plan mortel de la pensée, un meilleur état de choses qui vaut bien la peine d'être examiné.
L'auteur de ces lignes se rappelle une nuit sombre dans l'Afrique du Sud alors que les Britanniques et les Boers étaient en guerre. Il avait disposé ses avant-postes à la tombée de la nuit, et il était de son devoir le matin de bonne heure de faire une tournée tout le long de la ligne pour voir s'ils étaient tous vigilants. Il n'y avait aucun bruit, il faisait très noir. Une herbe haute et trempée le cachait presque entièrement, et pendant qu'il s'orientait à tâtons vers l'endroit où il croyait avoir disposé les avant-postes, une suggestion de crainte l'arrêta momentanément. Que lui arriverait-il s'il avançait trop et s'il se trouvait au delà des avant-postes? Il serait alors sur le terrain de l'ennemi, et, le voyant venir de ce côté-là, les avant-postes le prendraient pour un espion et tireraient sur lui avant qu'il ait eu le temps de se faire reconnaître. Il était entendu qu'on sifflerait doucement pour se retrouver, et là dans l'herbe il se souvint de ceci. Il siffla, et au bout de quelques instants la sentinelle la plus proche répondit par le signal convenu. Il avait été tout le temps en deçà des avant-postes.
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