La guerre mondiale rend la question de planter la graine plus importante que d'habitude. Quelle sera la récolte? Manifestement cela dépendra de la nature de la graine qu'on aura semée, de la qualité de la terre, et de l'application qu'on aura apportée au travail. Dieu devra présider à la semence et à l'arrosage de Sa vigne pour que le fruit de la substance et de l'allégresse puisse y mûrir. L'humanité doit préparer la terre de sa conscience avec la charrue et la herse pour qu'elle soit prête à recevoir la graine, et il faut qu'il y ait des ouvriers. Jésus dit un jour en voyant la multitude qui défaillait faute de nourriture: "La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson." Aujourd'hui l'agriculture fait entendre la même plainte, déclarant qu'il y a peu d'ouvriers, car les activités de la guerre en ont retiré beaucoup des champs, et il est temps de prier que le Maître de la moisson remplisse le besoin.
Les Scientistes Chrétiens savent qu'il faut aux hommes et aux nations une préparation spirituelle avant que le manque artificiel, produit par la haine et la crainte puisse être enrayé. Le processus de semer la graine au point de vue spirituel, invertit le processus matériel de l'agriculture. Il faut récolter avant de semer, il faut recevoir de Dieu avant de pouvoir distribuer à autrui. Donc, pour envisager métaphysiquement tout le problème d'une moisson réussie, il faut d'abord voir que la première chose requise est la réceptivité de la part de la conscience humaine aux faits éternels spirituels de l'être. En ce qui concerne l'agriculture, un de ces faits se trouve exprimé dans l'énoncé Biblique que "Dieu créa toute plante des champs avant qu'elle fût dans la terre" (voir Bible anglaise). A la page 520 de Science et Santé, Mrs. Eddy interprète ce verset comme suit: "Voici la déclaration formelle que Dieu crée tout par l'Entendement, non par la matière,—que la plante croît, non grâce à la semence ou au sol, mais parce que la croissance est l'ordre éternel de l'Entendement." La plante réelle participe de la nature de son créateur, Dieu, l'Entendement divin, et est idée, non matière. Il s'ensuit qu'un large champ d'utilité s'ouvre devant le métaphysicien-fermier qui veut bien apprendre à récolter, à semer et à moissonner mentalement, conformément à la loi de l'Entendement divin, avant de placer sa graine dans la terre. Ainsi l'agriculture pourra être délivrée des croyances erronées de l'entendement mortel, ces croyances qui astreignent la plante à la destruction par suite de gelée ou de sécheresse, d'insectes ou de rouille.
Le monde peut être lent à admettre qu'il faut semer la graine avec intelligence spirituelle afin qu'elle soit sauvegardée des assauts des manipulations mentales du mal, mais il faudra apprendre cette leçon avec bien d'autres durant ce bouleversement mondial. Tout le problème revient à la question de la causation. Dieu, est-Il Entendement ou matière? Il y a longtemps que la Science Chrétienne a tranché cette question pour tout penseur logique. L'Entendement crée et gouverne l'univers, y compris tout "arbrisseau des champs." Il est donc impossible de sauvegarder l'arbrisseau de Dieu tout en prétendant ignorer Dieu Lui-même. Il est vrai que la croyance humaine, réclamant de la nourriture matérielle, exige que la graine soit plantée dans la terre. Mrs. Eddy écrit à la page 183 de Science et Santé: "L'agriculteur peut-il, selon la croyance, produire une récolte sans semer la graine et en attendre la germination selon les lois de la nature? La réponse est non, et cependant les Écritures nous informent que ce fut le péché, l'erreur, qui, le premier, causa la condamnation obligeant l'homme à labourer la terre, et elles indiquent qu'obéir à Dieu fera disparaître cette nécessité."
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