Un cynique dit une fois que l'homme est immortel jusqu'au moment de sa mort; tandis que la religion populaire déclare que c'est alors que commence son immortalité. Certainement nul ne peut être considéré immortel tant qu'il vit dans l'expectation constante de la mort, même s'il croit qu'il peut reprendre les fils brisés de son existence au delà de la tombe. La plupart des gens plient sous le fardeau de la soi-disant incertittude de la chose, cependant on ne peut réduire au silence "l'immortelle espérance," qui nous dit de lever les yeux de la foi vers les hauteurs d'où nous vient notre aide. Or l'incertitude s'évanouit à mesure que la Vérité est comprise dans la Science Chrétienne, mais la certitude qui la remplace ne repose pas sur des fondements matériels. Elle révèle Dieu en tant qu'Entendement, Esprit, Vie, et aussi en tant que source de la loi spirituelle, qui, selon elle, est la seule véritable loi, et elle est conforme en ceci à la déclaration de Paul: "La loi de l'esprit de vie m'a affranchi en Jésus-Christ, de la loi du péché et de la mort."
La véritable histoire de la race est le récit de son progrès vers la réalisation d'idéaux spirituels, qui atteignent tous l'immortalité. Mrs. Eddy dit à la page 200 de "Science et Santé avec la Clef des Écritures": "La loi du Sinaï éleva la pensée jusqu'aux chants de David." Puis elle ajoute: "Moïse amena un peuple à adorer Dieu en Esprit, non en matière, et illustra les grandes capacités humaines de l'être accordées par l'Entendement immortel." Nous voyons donc ici la promesse de l'immortalité liée avec la loi du Sinaï; et ceci nous rappelle la réponse que Jésus fit au docteur de la loi qui lui demandait ce qu'il devait faire afin d'hériter la vie éternelle. Le Maître le renvoya à la loi Mosaïque, et la réponse que lui fit cet homme montrait bien qu'il n'ignorait pas l'aspect plus profond de cette loi car il résuma toutes ses demandes en une seule:—l'amour de Dieu et l'amour de notre prochain. Jésus lui dit: "Tu as bien répondu; fais cela, et tu vivras."
Notre pensée se tourne instinctivement vers Moïse qui enseigna à son peuple toute la Vérité qu'ils étaient prêts à saisir au moment où ils émergeaient lentement de l'idolâtrie et du sensualisme Égyptiens. Il est écrit au psaume 103 que Dieu a "fait connaître ses voies à Moïse,"—la voie qui mène à la vie, non à la mort, la voie de la santé, de la sainteté et du bonheur. Dans le livre de Deutéronome nous lisons le récit de Moïse lorsqu'il se sépara de son peuple après les avoir conduits à travers le désert, et on nous dit que bien qu'il pût voir la terre promise du sommet du mont Nébo il ne lui fut pas permis de les y accompagner. Son biographe nous dit que Moïse mourut là sur cette montagne solitaire, cependant il ajoute que bien que Moïse fût âgé de cent-vingt ans, sa vue n'était pas affaiblie et sa vigueur n'était point passée. Comme cela semble étrange de lire que Dieu l'ensevelit lorsque nous nous rappelons les paroles de Jésus: "Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; car, pour lui, ils vivent tous." Assurément Moïse ne pouvait perdre son sens de la vie en se rapprochant de Dieu qui est la Vie, et il en est de même aujourd'hui pour tout le monde.
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