Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Un foyer stable

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2025

Paru d'abord sur notre site le 16 janvier 2025.


Dans un article récent du New York Times, on peut lire que « dans le cadre d’une vaste étude menée auprès d’adultes au Danemark […] [les enquêteurs] ont découvert une chose à laquelle ils ne s’attendaient pas : les adultes qui ont souvent déménagé pendant leur enfance risquent beaucoup plus de souffrir de dépression que ceux qui sont restés dans le même lieu. »

C’est une chose que j’aurais pu leur dire. J’avais déjà déménagé vingt fois lorsque j’ai obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires. Vingt déménagements en dix-huit ans ! J’ai rarement fréquenté la même école pendant plus d’une année scolaire, et j’ai souvent été scolarisée dans deux écoles différentes au cours de la même année.

Le fait de changer fréquemment d’endroit a été l’un des aspects les plus difficiles de mon enfance. En fait, quand j’ai lu pour la première fois le titre de l’article : « Moving in Childhood Contributes to Depression, Study Finds » [Selon une étude, déménager pendant l’enfance entraîne un risque de dépression] (Ellen Barry, 17 juillet 2024), j’ai mis ma tête dans mes bras pour pleurer – non pas des larmes de tristesse, mais de profonde gratitude. C’est qu’il est ici question pour moi de la grâce de Dieu, et je suis très heureuse de pouvoir partager mon histoire.

A l’âge de dix ans, j’étais déjà très malheureuse pour plus de raisons que je n’en saurais compter. Déménager à nouveau figurait en tête de liste de mes inquiétudes. Je ne me faisais pas facilement des amis parce que j’étais très petite, timide et toujours fourrée dans les livres, et aussi hyper attachée à réussir mes études. Mon premier jour dans une nouvelle école s’avérait plus traumatisant que la faim ou la pauvreté. Et notre famille connaissait ces deux problèmes.

Mais c’est à ce moment-là que les choses se sont arrangées. A cette époque, mes parents se sont mis à étudier et à pratiquer la Science Chrétienne, qui avait été la religion de ma mère dans son enfance. Elle s’en était détournée à la fin de l’adolescence, mais notre famille a finalement retrouvé le chemin de cette communauté pleine d’amour, qui est fondée sur la prière et la guérison.

A l’époque, dix ans de continuels déménagements m’avaient déstabilisée dans mon rapport au monde. Je me sentais en un sens déracinée : je ne me sentais pas en sécurité, je n’avais pas de sentiment d’appartenance, ni celui d’avoir ma place ou un vrai foyer.

Un jour, j’ai lu un livre qui faisait partie d’une de mes séries préférées. Tout au long des 25 tomes, l’héroïne vivait dans une charmante petite ville, dans un quartier agréable et dans la même maison. Elle et ses amis de toujours vivaient ensemble des aventures. J’ai ressenti la souffrance que je connaissais bien, et qui était liée à l’ardent désir d’avoir un foyer stable. Je désirais tellement cette sécurité ! Je voulais avoir des amis depuis suffisamment longtemps pour pouvoir sans problème m’ennuyer en leur compagnie, ou bien être agacée par leurs manies, ou encore connaître leur parfum de glace préféré.

Un dimanche, j’en ai parlé à ma monitrice à l’école du dimanche. Elle m’a alors prise dans ses bras en me serrant contre elle, et m’a dit : « Je te connais ». Elle exprimait l’amour de Dieu avec tant de tendresse et d’évidence que j’ai reconnu que cet amour était fondé sur son étude et sa pratique de la Science Chrétienne, et j’ai vite fait le lien entre sa tendre affection et son profond amour pour Dieu. C’est ainsi que je me suis tournée vers la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy dans ma quête de foyer, d’appartenance, d’affection et d’amitié.

Dans la Bible, j’ai cherché, lu et aimé les récits de personnages en exil qui avaient attendu pendant des décennies la terre qui leur avait été promise. Je m’imaginais être l’enfant de ceux qui avaient été chassés de leur patrie, errant dans le désert, en quête d’un refuge et d’un abri, sans cesser de faire confiance à un Dieu plein d’amour.

Un jour, après un nouveau déménagement imprévu, qui impliquait la fréquentation d’une nouvelle école, d’une autre église et de son école du dimanche (devenue à mes yeux le nouveau centre de ce qu’était le « foyer »), j’ai découvert dans Science et Santé le sens spirituel du psaume 23. Une phrase m’a particulièrement inspirée. Voici le verset original tel qu’on peut le lire dans la Bible : « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Eternel jusqu’à la fin de mes jours. » (verset 6) J’ai été frappée par la fin de la phrase corrélative dans Science et Santé : « ... et j’habiterai dans la maison [la conscience] de [l’Amour] pour toujours. » (p. 578)

Il n’était pas ici question de « séjourner » mais d’« habiter », non pour un temps limité entre deux déménagements, mais pour toujours. J’ai mieux compris que lorsque j’étais dans « la [conscience] de [l’Amour] », je me trouvais dans une maison, la maison dont personne ne pourrait jamais me déloger. Je l’emportais partout avec moi. La maison de l’Eternel, la conscience de Dieu, l’Amour divin, incluait et définissait mon idée du foyer.

C’est devenu mon lieu d’appartenance, ma demeure. Dans l’un de mes cantiques préférés, tiré de l’Hymnaire de la Science Chrétienne, j’ai trouvé cette promesse :

Ciel et foyer, pèlerin sur la terre,
Sont dans ton cœur, héritier de tout bien.
Gardé, guidé, fils chéri de ton Père,
Marche sans peur, car Son bras te soutient.
(P.M., no 278, adapt. © CSBD) 

En découvrant des cantiques comme celui-ci durant mon enfance, j’avais trouvé un abri où je pouvais me réfugier lorsqu’un autre déménagement s’annonçait. Je vivais en pensée dans un foyer immuable, et ce foyer vivait en moi. C’est encore le cas aujourd’hui. J’ai puisé là une stabilité et une sécurité qui m’ont soutenue dans plus de soixante déménagements.

Dans une période marquée par la pénurie de logements, les migrations, les changements fréquents de familles d’accueil, la précarité de l’emploi et la crise mondiale des réfugiés dont beaucoup fuient des zones de guerre, des enfants et des familles entières sont en perpétuel déplacement partout dans le monde. Dans un tel contexte, rien n’est plus important que le sentiment d’appartenance et un sens spirituel du foyer fondé sur le fait d’être un avec Dieu, l’Esprit. Cette unité avec Lui est notre foyer divin permanent.

On lit dans Science et Santé : « Les droits de l’être harmonieux et éternel ne sont assurés qu’en Science divine. » (p. 232) Le royaume de Dieu est au milieu de nous, comme l’assure Christ Jésus. J’ai découvert que c’est l’endroit le plus sûr que nous puissions connaître. C’est là où nous habitons, pas simplement pour un court séjour. C’est l’endroit où nous demeurons, et pas seulement à titre provisoire. C’est le lieu de notre appartenance ; il est donné par Dieu, protégé par Lui et rempli de Son amour, de Sa joie, de Son affection et de Ses promesses. Lorsque nous savons que nous appartenons toujours à ce foyer entièrement spirituel, nous comprenons et ressentons que nous sommes à jamais gardés en sécurité.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mai 2025

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.