L’un des commandements les plus engageants que nous ait donnés Jésus est d’entrer dans notre chambre pour prier (voir Matthieu 6:6). Bien sûr, il ne veut pas dire que l’on devrait prier uniquement si l’on est dans sa chambre, mais prier en secret, seul avec Dieu. On peut prier dans notre cœur n’importe où, même au milieu d’une foule s’il le faut.
Beaucoup préfèrent trouver un endroit où s’isoler pour prier, et éviter ainsi les distractions extérieures. Peut-être font-ils une randonnée ou une promenade à vélo pour se retrouver seuls. Certains estiment que ce recueillement privé constitue le seul service religieux dont ils ont vraiment besoin.
Mais est-ce le cas ? Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit : « Jésus pria ; il se retira des sens matériels pour se raffermir le cœur par des perspectives plus lumineuses, des perspectives spirituelles. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 32) La nature même de la vraie prière révèle la bonté, la santé et la sainteté toujours présentes de l’identité spirituelle véritable non seulement de soi-même, mais aussi de tous. Les perspectives spirituelles plus lumineuses avec lesquelles Jésus se raffermissait le cœur le remplissaient d’un amour si fort et si pur qu’il était animé du profond désir de servir son prochain.
C’est ainsi que nous pouvons savoir si nous avons, nous aussi, été vraiment en communion avec Dieu, l’Amour. Si tel est le cas, notre cœur est alors rempli de la connaissance de la nature de Sa création qui est merveilleuse, belle et aimable – et elle l’est vraiment ! Il devient impossible de contenir l’inspiration et l’amour que nous ressentons. Il faut absolument que nous partagions avec nos frères et sœurs cette gratitude qui déborde.
Cet élan vient du Christ démontré par Jésus. Le Christ, la véritable idée de Dieu exprimant le bien, guérit les malades et les pécheurs, et triomphe de toutes les formes du mal auxquelles nous faisons face. Jésus le démontra, et il s’attendait à ce que nous fassions de même. Il déclara : « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » (Jean 14:12) Le flot d’inspiration, ainsi que tout le bien que nous recevons en communiant avec l’Amour se traduit aussitôt en pouvoir de guérir. Les disciples de Jésus se rassemblèrent pour se soutenir mutuellement dans la poursuite de cette mission de guérison et apprendre aux autres à suivre son exemple.
Quand nous nous rassemblons, nous formons également une communauté au sein de laquelle nous nous soutenons dans notre pratique de la guérison, tout comme les disciples autrefois. Mais parfois, on ressent une certaine résistance à travailler au sein de notre église filiale. Cette résistance peut provenir de multiples raisons, dont certaines peuvent sembler tout à fait valables. Mais toutes voudraient nous retenir à la maison ou nous inciter à agir de notre côté, nous privant ainsi du soutien des membres de l’église et les privant de notre appui.
Annie Knott, une des élèves de Mary Baker Eddy il y a longtemps, a écrit un jour : « Très tôt, Mary Baker Eddy s’était rendu compte que l’humanité avait non seulement besoin de connaître Dieu, mais aussi d’avoir une église. [...] Dans mon travail, la majorité des guérisons s’accomplissaient rapidement, mais ceux qui étaient guéris restaient dans leur ancienne église, parce qu’à l’époque, à Détroit, nous n’avions pas notre propre église où nous aurions pu les inviter ; par conséquent, ceux qui étaient guéris faisaient peu ou pas de progrès. Certains, toutefois, se mirent à étudier [la Science Chrétienne], et le fait d’assister aux réunions des élèves les préparaient à démissionner de leur ancienne église et à devenir membres de l’Eglise du Christ, Scientiste. Cela, toutefois, demandait un travail assidu, non seulement à Boston, mais dans l’ensemble du Champ, et pourtant il devenait évident que seules des églises de la Science Chrétienne pourraient établir et maintenir la guérison-Christ. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, tome I, édition augmentée, p. 181)
Le fait de se réunir pour prier constitue une démarche puissante et efficace. La Bible relate que Pierre fut libéré de prison après que la communauté chrétienne s’était réunie pour prier (voir Actes 12:5-11) ; quant à Paul, il fut guéri, après avoir été lapidé, alors que les disciples l’entouraient (voir Actes 14:19, 20). Les scientistes chrétiens se réunissent dans les églises, les sociétés et les groupes informels, et, lors de leurs services, ils prient pour « l’assistance collectivement et exclusivement » (Mary Baker Eddy, Manuel de l’Eglise, p. 42). Pourquoi alors ne pas vouloir venir joindre nos prières – prières qui jaillissent de notre communion avec l’Amour – à celles des autres membres de notre église ? Et, pendant que nous sommes à l’église, aimer et soutenir nos sœurs et frères en Christ dans leur œuvre de guérison, et les laisser nous aider pour accomplir la nôtre ?
Alors, oui, entrons dans notre chambre et prions. Prenons le temps de communier seul avec l’Amour, à la maison, au travail, dans un parc ou au bord d’un lac. Mais sortons aussi de notre chambre avec un cœur si plein d’amour qu’il est impossible de ne pas partager cet amour. Rejoignons alors les autres membres de l’église pour un tel partage !
Lisa Rennie Sytsma
Rédactrice adjointe