J’ai écouté un reportage qui disait que vers 8 ou 9 heures du matin, les gens ont déjà décidé du genre de journée qu’ils vont passer : une bonne journée, une journée formidable, une journée pas si bonne que ça, une journée horrible, ou peut-être une combinaison de tout cela. Peut-être n’ont-ils pas bien dormi ou sont-ils inquiets pour leurs finances, pour un problème de santé ou des problèmes familiaux. Peut-être qu’une chose aussi simple qu’un bonjour grincheux venant d’un membre de la famille les perturbe.
Bien que je puisse, moi aussi, me retrouver dans ces choses-là, je me suis sentie très reconnaissante de voir que la Science Chrétienne offre une réponse à toutes ces situations. Et il ne s’agit pas d’afficher un sourire factice ou de pratiquer la pensée positive. C’est la prière sincère qui met nos pensées en accord avec la loi d’harmonie déjà établie par Dieu, qui éclaire le chemin et guérit. Comme l’écrit Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La prière ne saurait changer la Science de l’être, mais elle tend à nous mettre en harmonie avec cette Science. » (p. 2)
Un matin de bonne heure, alors que j’avais lutté pendant la nuit contre la fièvre, je me suis réveillée encore malade. Mais je priais et je m’attendais à une guérison rapide. Pendant que ma famille dormait encore, je suis allée droit à mon bureau, chez moi, et j’ai commencé à travailler avec des idées tirées de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy.
Peu après, les chiens ont commencé à aboyer, alors je suis allée dans la cuisine pour les sortir, et j’ai mis les pieds dans un gros caca. Beurk ! Puis j’ai entendu un bruit étrange venant de la buanderie, où j’ai découvert que la machine à laver était bloquée sur le cycle d’essorage. Quelques minutes plus tard, en sortant avec les chiens, je me suis attrapée dans une énorme toile d’araignée, j’ai fait tomber un pot de fleurs et j’ai renversé le smoothie de mon petit-déjeuner. Et enfin, lorsque je me suis assise de nouveau sur ma chaise de bureau, elle s’est lentement affaissée pratiquement jusqu’au sol. C’était comme dans une mauvaise série télévisée.
J’étais là, assise, à me demander : « Mais qu’est-ce qu’il se passe ? », et j’aurais pu être tentée de croire que j’allais passer une mauvaise journée. Mais j’ai vite compris que je me laissais entraîner dans un sentiment de trouble, et par la suggestion que les choses étaient hors de contrôle. Je me suis dit : « Ce n’est pas Dieu, car Il ne peut pas ne pas être au contrôle ; et ce n’est pas moi non plus, car en tant que reflet de Dieu, je ne peux pas non plus être hors de contrôle. » Cette clarté m’a conféré une grande paix, et j’étais très reconnaissante de pouvoir me tourner paisiblement vers Dieu. En fait, je me suis mise à rire en me levant de ma chaise.
En priant, j’ai continué à me tourner vers l’Amour, Dieu, pour entendre le message du Consolateur dont parle la Bible (voir Jean 14:16–18, 26 ; 15:26). Je me suis tournée vers les lois pratiques et toujours actives de Dieu afin de ne pas me laisser duper par la suggestion erronée selon laquelle la puissance de Dieu ne serait pas suffisante pour répondre à mes besoins.
En fait, c’est presque comme si j’avais pris les problèmes dans mes mains et que je les avais mis de côté, me séparant mentalement de l’idée erronée selon laquelle les choses étaient un bazar total. Je me suis souvenue de quelque chose que j’avais lu dans le chapitre « Les fruits de la Science Chrétienne », dans Science et Santé, qui est composé de lettres de personnes guéries par la lecture du livre. Une femme écrit : « Je déposai mon fardeau aux pieds de Dieu, et je ne le repris plus sur mes propres épaules » (p. 690), et elle ajoute que cela a abouti à la guérison rapide et complète d’un membre de la famille, qui était malade. C’est devenu ma prière : je ne remets pas sur mes épaules le sentiment d’être accablée par les choses !
A ce moment-là, je me suis sentie poussée à sortir dans mon jardin et à remplir les fontaines pour les oiseaux. J’ai été poussée à m’asseoir sur le banc à côté de l’une des fontaines et à prier. Je me suis donc assise, regardant l’eau jaillir en une belle brume. Beaucoup des idées avec lesquelles j’ai prié concernaient le fait de se réjouir du bien que Dieu me donnait déjà, tout en réfutant la suggestion que le chaos régnait.
Alors que je communiais tranquillement avec Dieu, un colibri est apparu. Il s’est approché très près de mon visage, puis il est allé vers le tuyau d’arrosage et l’a inspecté. Ensuite j’ai vu qu’il était sous le jet d’eau. Il y est resté un bon moment. J’ai réalisé qu’il prenait un bain !
C’était un moment incroyable parce que j’ai vu le symbole que tout cela représentait. Comme le dit Science et Santé : « L’Amour, exhalant l’altruisme, inonde tout de beauté et de lumière. » Après cet énoncé, on lit : « L’herbe sous nos pieds s’écrie silencieusement : "Les humbles possèderont la terre." Le modeste arbutus rampant fait monter vers le ciel sa douce haleine. Le grand rocher donne son ombre et son abri. Le soleil rayonne du dôme de l’église, darde ses rayons dans le cachot du prisonnier, se glisse dans la chambre du malade, donne de l’éclat à la fleur, embellit le paysage et bénit la terre. L’homme, fait à Sa ressemblance, possède et reflète la domination de Dieu sur toute la terre. L’homme et la femme, coexistant avec Dieu et éternels comme Lui, reflètent à jamais, en qualité glorifiée, l’infini Père-Mère Dieu. » (p. 516) J’ai ressenti que Dieu est la Vie même, la loi de mon être.
Assise là, j’ai regardé le petit colibri s’amuser dans l’eau. Je me sentais baignée de l’amour de Dieu. J’ai pensé : « Que ma famille et tous ceux pour qui je prie ressentent la loi inconditionnelle et rafraîchissante de l’amour pur de Dieu que je ressens en ce moment. Que mes voisins et les gens du monde entier connaissent la lumière de l’Amour divin. »
En cet instant, tout ce qui m’avait troublé, plus tôt ce matin-là, a disparu, ainsi que les symptômes de la maladie. Je me suis sentie entièrement bien, parfaite. Après avoir dit au revoir à mon adorable petit ami l’oiseau, j’ai éteint le tuyau d’arrosage, balayé la terre du pot de fleurs qui était tombé, réglé le problème de la machine à laver qui était coincée et je suis retournée à mon bureau pour travailler. Tout allait bien, et ma journée a été très productive.
Quand je repense à ce qui s’est passé, je me suis dit que c’était bien plus qu’un aperçu époustouflant de la nature ou qu’un effort pour voir le bon côté des choses. C’était être réceptive au toucher du Christ, la Vérité, et ressentir la merveilleuse sensation d’être plongée dans des eaux saintes, comme dans le « baptême de l’Esprit » (Science et Santé, p. 241).
Lorsque nous abandonnons nos préoccupations personnelles pour communier avec Dieu, les préoccupations matérielles disparaissent et nous ressentons la lumière chaleureuse et intelligente de l’amour de Dieu. Nous pouvons tous décider consciemment de ressentir la domination de l’Amour dans notre vie et de vivre pleinement le rayonnement de Dieu.
Cette guérison était un bon exemple du refus d’accepter que j’allais passer une journée horrible et que je ferais mieux de m’en accommoder. Elle impliquait de calmer l’entendement mortel – la croyance en un entendement et une existence séparés de Dieu, l’Entendement infini – ainsi que la confusion et le désarroi qui avaient retenu mon attention pendant un certain temps. Et cela m’a confortée dans l’idée que nous n’avons jamais à nous incliner devant de faux récits à propos de notre bien-être. En vérité, nous découvrons que nous sommes tous cachés « avec Christ en Dieu » (Colossiens 3:3) – que nous sommes en sécurité et capables de profiter du bien que chaque jour apporte.
L’amour nous inonde tous de beauté et de lumière ! C’est une prière de guérison puissante.