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Renverser les croyances pernicieuses

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 11 décembre 2023


Au petit matin, le mot pernicieux me revenait sans cesse à l’esprit. Cette intuition valait la peine d’être approfondie.

Pour définir ce mot, le site larousse.fr propose notamment les synonymes nuisible et mortel. Les antonymes sont bénéfique et bon.

Mary Baker Eddy utilise plusieurs fois le mot pernicieux dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, le livre d’étude de la Science Chrétienne. Dans un passage, faisant référence à notre devoir d’imiter l’exemple de Jésus, elle déclare : « Les chrétiens se disent ses disciples, mais le suivent-ils de la façon dont il l’ordonna ? Ecoutez ces commandements impératifs : “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait !” “Allez par tout le monde et prêchez l’Evangile à toute créature !” “Guérissez les malades !

« Pourquoi ce commandement chrétien inspire-t-il si peu le genre humain à faire des efforts pour être chrétien ? Parce que l’on assure aux hommes que ce commandement ne concernait qu’une certaine période et un petit nombre de disciples. Cet enseignement est encore plus pernicieux que l’ancienne doctrine de la prédestination, selon laquelle quelques élus seraient sauvés, tandis que d’autres seraient damnés ; et on le comprendra ainsi lorsque l’état léthargique des mortels, produit par les doctrines imaginées par les hommes, sera brisé par les exigences de la Science divine. » (p. 37)

Ce qui est intéressant dans ce passage, c’est qu’il met en évidence deux erreurs théologiques qui sont aussi répandues aujourd’hui qu’elles l’étaient à l’époque de Jésus. Il s’agit des croyances suivantes : 1) la guérison spirituelle ne peut être pratiquée que par quelques personnes à un moment donné ; 2) seules certaines personnes peuvent être guéries. Ces croyances empêchent d’être réceptif à la guérison-Christ et doivent être niées et détruites dans la pensée pour parvenir à la guérison.

Nous avons peut-être déploré le fait que nous ne sommes pas assez spirituels pour être guéris, ou entendu d’autres personnes le dire aussi, suggérant ainsi que nous ne méritions pas d’être sauvés. Il s’agit là d'une version moderne de la prédestination, selon laquelle certains seront sauvés et d’autres non, quels que soient leurs efforts ou leur mérite.

En ce qui concerne la première croyance pernicieuse, à savoir que la guérison spirituelle renvoie uniquement à une période limitée, notons que Jésus lui-même s’attendait à ce que son enseignement et son exemple soient éternels : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28:20)

L’humanité pense en termes d’époques ou de siècles : les siècles de l’idolâtrie, la période de la mythologie gréco-romaine, l’Age sombre, la Renaissance, l’ère moderne des sciences et de la technologie. Mais le temps n’est pas un élément de l’éternité. Il ne peut pas trouver de place dans la totalité et la puissance de Dieu telles qu’elles sont révélées par Christ Jésus. L’éternité n’est pas une longue période de temps, elle existe à jamais. C’est la conscience divine omniprésente. Il est pernicieux de considérer l’être comme étant matériel et réduit à vivre à une époque donnée. Le renversement de cette notion donne la véritable idée de l’existence. Cette démarche est bénéfique et nécessaire à la pratique de la guérison en Science Chrétienne.

Pour ce qui est de la deuxième croyance pernicieuse, celle de guérisons limitées à un petit nombre, on peut dire qu’une telle notion exclurait certains enfants de Dieu du royaume des cieux, et rendrait l’enseignement et l’exemple de Jésus inutiles pour la plupart des gens. Ce n’est pas du tout l’héritage que le Maître a laissé à l’humanité, car il guérissait tous ceux qui venaient à lui en toute sincérité. La Bible laisse entendre que ceux qui n’étaient pas guéris par Jésus n’avaient ni recherché ni accepté son ministère empreint d’amour et de bienveillance. Les enseignements de Jésus montrent clairement que nul n’est jamais privé de la possibilité d’être guéri. La guérison spirituelle repose sur la perfection de Dieu et de l’homme, Son reflet, maintenant et à jamais, et nous devons nous appuyer sur cette unique base.

Selon les autres croyances pernicieuses mentionnées dans Science et Santé, les difficultés physiques viennent de Dieu et il faut les accepter sans protester ; les régimes alimentaires, l’exercice physique et les traitements médicaux matériels sont nécessaires pour préserver ou rétablir la santé ; il existe plusieurs entendements en dehors de l’unique Entendement divin, Dieu ; le gouvernement humain, l’économie humaine ou des motivations personnelles conflictuelles peuvent avoir un pouvoir à la place de Dieu, qui est l’unique puissance.

Mary Baker Eddy, qui a fondé la Science Chrétienne en se basant sur les enseignements et la pratique de Jésus, déclare que ces affirmations erronées doivent être niées pour laisser place à la guérison. Elle écrit : « Nous perdons la haute signification de l’omnipotence lorsque, après avoir admis que Dieu, le bien, est omniprésent et qu’Il possède tout pouvoir, nous croyons toujours qu’il existe une autre puissance nommée le mal. Cette croyance qu’il y a plus d’un entendement est aussi pernicieuse à la théologie divine que le sont la mythologie et l’idolâtrie païenne. » (p. 469)

La véracité de cette affirmation m’a été démontrée lorsque, jeunes mariés, mon mari et moi avons signé à la hâte un contrat et versé un acompte pour l’achat d’une maison. Bien que notre prêt ait été approuvé, cet achat s’est rapidement avéré déraisonnable.

Au bout d’une semaine, nous avons appelé l’agent immobilier pour lui expliquer la situation, et lui avons proposé de dédommager le propriétaire de la maison si nous pouvions résilier le contrat. Nous avons alors appris que l’agent immobilier, son avocat et le propriétaire de la maison étaient tous frères et sœurs, et refusaient notre proposition. Renoncer à l’achat signifiait perdre l’indemnité d’immobilisation que nous avions versée, qui constituait la totalité de nos économies à l’époque.

Nous avons demandé à un praticien de la Science Chrétienne de nous aider par la prière. Il nous a rappelé cette déclaration de Science et Santé : « Demeurez ferme dans votre compréhension du fait que l’Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l’homme reflète le gouvernement de Dieu. » (p. 393) Au cours des mois suivants, alors que la date fixée pour la signature approchait, nous avons prié à partir de cette phrase, sans jamais douter du fait qu’un seul Entendement était à l’œuvre, et que toutes les parties concernées reflétaient cet Entendement. Nous avons prié pour que la volonté de Dieu soit faite, et que personne ne soit lésé.

Pendant trois mois, nous n’avons eu aucune nouvelle, et notre avocat demeurait convaincu qu’un contrat était un contrat et ne pouvait être résilié. Une semaine avant la date butoir, j’ai appelé le cabinet de cet avocat et j’ai appris qu’il était en vacances. Un autre avocat nous a recommandé une démarche que son confrère ne nous avait jamais suggérée auparavant. Nous avons suivi ses instructions et, quelques jours avant la signature, nous avons pu résilier le contrat d’une manière tout à fait inattendue, et l’indemnité nous a été restituée.

Le point commun à toutes les utilisations du mot pernicieux par Mary Baker Eddy dans le livre d’étude, c’est que certaines croyances humaines prétendent pouvoir nous priver de l’harmonie, mais que si nous renversons ces croyances avec persistance, nous obtenons des résultats positifs.

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