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« Grande est ta paix »

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 20 mars 2023


Nous lisons dans l’un des cantiques bien-aimés de Mary Baker Eddy :

Quoi qu’il advienne, si tu suis
      L’Amour parfait
Au long des jours, au long des nuits,
      Grande est ta paix.
(Hymnaire de la Science Chrétienne, no 160)

Qui sur cette terre n’aspire pas à une plus grande paix ? Assurément, l’idée de ressentir la paix en toutes circonstances, « quoi qu’il advienne », est une promesse très réconfortante. Mais en y regardant de plus près, on constate que cette promesse comporte une condition : « Si tu suis l’Amour parfait ». Nous devons être guidés par l’Amour, Dieu, le Principe divin du christianisme du Christ, afin que cette paix nous bénisse. Mary Baker Eddy écrit : « Le Principe de la Science Chrétienne démontre la paix. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 279)

L’obéissance à cette règle d’Amour ouvre la voie à la compréhension et à la mise en pratique d’une paix durable « quoi qu’il advienne ». Nous avons tous d’innombrables occasions de le démontrer. Mais je n’ai jamais oublié l’une d’entre elle, qui remonte à de nombreuses années, alors que je me promenais avec mon adorable chien, Luke. C’était une journée de printemps radieuse. J’avais réfléchi à l’unicité et à la totalité de Dieu, ainsi qu’à mon unité avec Lui. Et je ressentais vraiment cette « grande paix ».

En m’aventurant plus loin que d’habitude, je suis tombée sur une impasse ouverte au public que je ne connaissais pas. Je n’étais pas allée très loin quand une personne s’est mise à me crier dessus, me disant de faire demi-tour, et de prendre mon chien avec moi. La colère de cette femme tranchait sur la beauté et la tranquillité de cette journée ; c’était comme un coup de tonnerre inattendu. J’ai traversé la rue. J’avais besoin de prier afin de retrouver ma paix.

J’étais bien consciente du fait spirituel qu’en réalité la paix ne pouvait pas disparaître. Je savais qu’il ne s’agissait pas d’un état de l’entendement humain, mais d’une qualité impersonnelle et omniprésente de l’Ame, Dieu, qui est reflétée par toute la création. Cependant, ce fait spirituel restait théorique, comme de simples mots, tant que je demeurais perturbée et que je ne ressentais pas la paix universelle et indivisible de Dieu, qui, en réalité, englobait à la fois cette femme à la colère si irrationnelle et moi-même.

Depuis quelque temps, je m’étais engagée à comprendre et à vivre du mieux possible les explications fondamentales de Mary Baker Eddy concernant l’œuvre parfaite des guérisons accomplies par Christ Jésus. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, elle écrit : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pêcheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l’homme est pur et saint. » (p. 476)

Sur la base de ces explications approfondies à propos de la méthode de guérison utilisée par Jésus, il était évident qu’en considérant cette femme comme une mortelle pécheresse je me serais identifiée moi-même en tant que mortelle pécheresse, séparée de l’Amour et de Sa ressemblance, et donc totalement incapable de voir ou d’aimer l’homme spirituel, réel, créé par Dieu. En effet, pour les sens matériels, la matière et les mortels pécheurs constituent tout ce qui est réel.

Mais en m’identifiant moi-même d’une façon juste, c’est-à-dire en me voyant « dans la Science », grâce au sens spirituel, en tant qu’enfant et ressemblance de l’Esprit, l’Amour divin, je pouvais, dans une certaine mesure, voir au travers du voile illusoire de l’entendement mortel qui semblait définir cette femme. Il était mentalement possible de contempler sa véritable identité spirituelle, inséparable de l’Amour, là même où une mortelle pécheresse semblait apparaître aux sens matériels à la fois supposés et irréels. Je ne me souviens pas combien de temps je suis restée ainsi à prier, mais j’ai finalement ressenti cette paix profonde qui m’avait accompagnée quand je m’étais engagée dans cette ruelle.

Soudain, j’ai entendu une douce voix m’interpeller : « Oh là là, quel beau chien ! Je peux le caresser ? » C’était cette même femme qui semblait me remarquer pour la première fois ! Je me suis approchée d’elle et nous avons entamé une conversation très agréable tandis qu’elle caressait Luke. Puis, de manière inattendue, elle a déversé sur moi ses problèmes. Je lui ai alors parlé du grand amour de Dieu et de Sa tendresse à son égard. Cela a été un précieux moment.

Tout comme avant cette expérience, je me suis efforcée de voir la création entière « dans la Science », de contempler la réalité spirituelle créée et maintenue par l’Amour divin, non seulement face à des offenses, des malentendus ou des désaccords, mais également où que je sois et quoi que je fasse. Il est apparu évident que Jésus ne se contentait pas de percevoir la création spirituelle parfaite de Dieu lorsque la guérison était nécessaire. Il était en permanence conscient de la réalité spirituelle, entièrement séparée de la vie matérielle qui n’est qu’une fausse supposition. Pleinement conscient de son unité indéfectible avec son Père, l’Amour divin, il voyait à travers l’illusion d’une création matérielle qui n’était jamais réelle à ses yeux. Notre Père a envoyé Christ Jésus, notre « Maître humain et divin » (Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883-1896, p. 187), pour illustrer la coïncidence parfaite de l’humanité et de la divinité. 

Ma prière ne consistait pas seulement à mettre en pratique ma propre unité avec l’Amour et à reconnaître les autres uniquement comme Dieu les voit – chacun en tant qu’expression parfaite du Christ que Dieu révèle perpétuellement ; il fallait aussi rejeter la mentalité matérielle qui ne voit qu’un « homme mortel pécheur ». J’ai constaté que le fait de reconnaître la présence de l’unique Entendement, lors de mes échanges quotidiens avec les autres, enrichit et modifie rapidement un grand nombre de mes conversations et de mes expériences. S’efforcer de pratiquer chaque jour l’art de voir « dans la Science l’homme parfait » permet de faire face à des problèmes plus importants. Sans doute pourrait-on dire que Dieu nous « prépare » sans cesse à nous voir les uns les autres tels qu’Il nous a créés.

En fait, environ cinq ans après ma rencontre avec cette femme, je me suis rendu compte que cette « préparation » m’a été très utile lorsque j’ai été impliquée pendant plusieurs mois dans une procédure judiciaire difficile, comportant des interrogatoires et des dépositions en personne.

Mais la beauté d’une règle véritablement scientifique, aussi simple soit-elle, c’est que, comme en mathématiques, elle s’applique quel que soit le niveau de difficulté. Dans la Bible nous lisons : « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1:27). C’est grâce au Christ, l’influence de l’Amour divin dans la conscience humaine, que j’ai pu m’attacher à l’image et à la ressemblance de la création de Dieu, tout au long de cette épreuve. Et ma paix a été préservée.

Il est toutefois important de noter ici qu’il ne s’agissait pas de la paix dont parle la Bible : « Paix ! paix ! disent-ils. Et il n’y a point de paix » (Jérémie 8:11), ni d’une « paix commode et trompeuse » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 211) qui s’obtient en ignorant le péché. Comme dans l’expérience mentionnée plus haut, j’ai ressenti cette paix profonde quand j’ai laissé l’Amour détruire à la fois le péché et la croyance à l’existence d’un « homme mortel pécheur ». L’injustice a fait place à la justice, les ajustements nécessaires ont eu lieu et l’affaire a été réglée. Il était clair que la volonté personnelle, cette énergie dépravée de l’entendement charnel qui voudrait détruire notre paix, ne pouvait pas résister au Saint-Esprit, la Science divine, la volonté et l’énergie dynamique de l’Amour infini. Avec cette simplicité, Science et Santé déclare : « La Science Chrétienne impose silence à la volonté humaine... » (p. 445)

« Je vous laisse la paix », dit notre Maître à ses disciples peu avant sa crucifixion, « je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. » (Jean 14:27) En vérité, la paix de Christ Jésus n’était pas de ce monde, elle n’était pas conditionnée à des circonstances extérieures. La violente persécution et la déchirante ingratitude qu’il endura l’auraient empêché de connaître la paix s’il avait cru que celle-ci dépendait des circonstances et du témoignage des sens physiques. Mais la paix qu’il nous laissait était la paix inattaquable, le royaume des cieux déjà en nous, qui se concrétise par la démonstration que nous sommes un avec l’Amour, notre filiation à Dieu, le Père de tous.

C’est là un fait scientifique, on ne peut comprendre et obtenir la véritable paix sur terre que dans la présence d’un seul Entendement, d’un seul Père de toute la création, et jamais dans l’erreur qu’il existe un entendement séparé de Dieu, qui est la voie ouverte aux volontés conflictuelles, aux opinions humaines et à un possible despotisme. Dans une déclaration convaincante exposant la coïncidence de l’Entendement divin avec l’humanité, ainsi que la perfectibilité de celle-ci, Mary Baker Eddy écrit : « Il faudrait comprendre parfaitement que tous les hommes ont un seul Entendement, un seul Dieu et Père, une seule Vie, une seule Vérité et un seul Amour. L’humanité deviendra parfaite dans la mesure où se fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » (Science et Santé, p. 467)

Pour le moment, le monde, vu à travers la lentille du sens matériel, semble bien souvent loin de cet idéal. Mais notre Maître nous montre la vision réelle, le royaume spirituel visible au sens spirituel, la conscience donnée par Dieu. A travers ses enseignements et son œuvre de guérison incomparable, il démontra parfaitement le néant de la matière et du mal ainsi que la totalité de Dieu, le bien.

Ainsi, malgré les arguments du mal tels que la haine, l’égoïsme, la luxure, l’hypocrisie, la manipulation mentale, l’ignorance, l’inanité, la vengeance, la méchanceté, l’envie, la cupidité, la dépravation et la cruauté, et en dépit des catastrophes naturelles, des maladies, du terrorisme et des guerres, le message de paix démontré par Jésus demeure à jamais notre idéal sur la terre comme au ciel, idéal que chaque individu doit démontrer. Cet objectif est réalisable si nous sommes disposés, comme Paul, à ce que le vieil homme soit crucifié avec Jésus (voir Romains 6:6). Le vieil homme représente la croyance à un moi et à une identité en dehors de Dieu, la seule source de paix véritable. La vraie identité, que nous possédons en ce moment même, ne peut être révélée que par l’abnégation de soi, l’empressement à renoncer à tout ce qui constitue le « vieil homme », ce prétendu homme matériel. Rien d’autre ne saurait lever le voile de la matière et révéler notre unité originelle avec l’Amour qui nous rend capables de démontrer notre identité parfaite.

A cette fin, chacun doit lutter contre le péché, en particulier contre l’erreur fondamentale d’une origine matérielle qui a été abolie par la naissance virginale de Jésus. Ayons l’humilité de laisser la lumière de la Vérité nous montrer les fausses croyances matérielles qui sont, en réalité, les seules choses à avoir été clouées sur la croix.

Lorsque la tourmente et le chaos de l’entendement mortel nous accablent, rappelons-nous que notre cher Maître ne nous a pas seulement laissé sa paix, la paix réelle, divine, qui n’est pas celle que « le monde donne », mais qu’il a également accompagné cette déclaration de ces paroles réconfortantes : « Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14:27) Car, comme il nous l’a montré, cette grande paix est à jamais nôtre.

En effet,

Quoi qu’il advienne, si tu suis
      L’Amour parfait
Au long des jours, au long des nuits,
      Grande est ta paix.

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