Ma femme et moi étions locataires d’une maison depuis plusieurs années, mais cela ne nous convenait plus. Nous avions besoin de plus d’espace pour que notre famille puisse s’agrandir sans problème.
A l’époque, nos revenus étaient modestes. Quelques années auparavant, j’avais quitté un emploi lucratif pour me lancer à plein temps dans la pratique publique de la guérison par la Science Chrétienne. Dans ce travail, je me tournais vers Dieu en priant pour aider les autres. Ma femme travaillait à temps partiel en tant que nurse de la Science Chrétienne, ce qui implique également de prier avec ferveur.
J’avais activement cherché un logement plus approprié. Mais les prix des loyers, déjà élevés, ne cessaient d’augmenter. Nous n’avions pas d’apport personnel pour acheter une maison.
Puis une occasion s’est présentée. Une connaissance de l’église avait loué une ferme à proximité. Mais l’hiver arrivait et, en Nouvelle-Angleterre, il peut faire très froid. La ferme était ancienne et n’avait jamais été isolée. D’autre part, elle n’avait pas été entretenue et présentait des problèmes structurels majeurs. Notre ami allait faire face à un hiver long et froid.
J’ai proposé de faire un échange dans l’intérêt de tous. Il serait plus à l’aise dans notre location plus petite, mais chauffée et bien isolée, au lieu d’utiliser le vieux système de chauffage de la ferme. Quant à moi, avec l’aide d’amis, je pourrais restaurer la ferme et la moderniser pour en faire un lieu de vie pour notre famille. Le propriétaire de la ferme bénéficierait ainsi de ces améliorations.
Nous étions tous d’accord, et nous avons échangé les locations. En décembre 2020,
nous avons démarré les travaux de rénovation de la ferme tandis que notre famille vivait ailleurs en attendant que tout soit terminé.
Puis nous nous sommes trouvés devant un obstacle. En raison de la pandémie de Covid-19, les chaînes d’approvisionnement ont été interrompues partout. Les prix des matériaux de construction sont montés en flèche. Au fur et à mesure des travaux, on découvrait de nouveaux problèmes structurels à résoudre avant de pouvoir passer les contrôles de sécurité.
Notre chantier reflétait de plus en plus la situation mondiale. La demande semblait dépasser l’offre. Et pas seulement en ce qui concerne les ressources physiques : nous avions l’impression que nos ressources mentales étaient également mises à rude épreuve. Chaque jour, et parfois de façon désespérée, il nous fallait faire preuve de patience, de sagesse, de discernement, et nous avions besoin d’encouragements et d’espoir. Pourtant, malgré les difficultés, nous nous sommes peu à peu rendu compte que l’approvisionnement était mental. Nous avons prié tous les jours avec ferveur pour nous détourner des suggestions matérielles prétendant que les ressources sont limitées, et nous tourner vers l’Esprit, Dieu, infini et suprême, qui dispense tout bien.
A un moment donné, nous nous sommes rendu compte que, pour vérifier la solidité de la structure de la maison, il fallait mettre à jour les poteaux et les poutres d’origine. Cela impliquait beaucoup de travaux de démolition. Comme il y avait 60 cm de neige au-dehors, nous avons entassé les matériaux inutiles à l’intérieur.
Cette situation a atteint son paroxysme un soir où, après avoir passé la journée à démolir, j’ai constaté en regardant autour de moi qu’il n’y avait pratiquement plus de place pour circuler ! Pendant une demi-heure, je suis resté là, impuissant, sans savoir quoi faire. Complètement découragé, je me souviens avoir fait une brève prière : « Père, j’ai besoin d’aide. » J’ai attendu, prêt à suivre humblement les conseils de Dieu.
Très vite, une idée insolite m’est venue, comme un ordre divin : « Sors, et va déblayer le jardin. » J’étais devant la porte de derrière, une pelle à portée de main. Je suis donc sorti et j’ai commencé à déblayer la neige.
Deux minutes plus tard, je me suis arrêté. « C’est un véritable bazar à l’intérieur, me suis-je dit, et je suis là à perdre du temps à déblayer le jardin ! » Je suis retourné dans la maison. Mais l’ordre mental est revenu : « Sors et va déblayer le jardin ! » Alors j’ai accepté de déblayer un peu plus.
Après avoir dégagé la neige sur pratiquement trois mètres carrés, un autre commandement m’est venu : je devais enlever des poutres et les déposer sur une bâche là où il n’y avait plus de neige. Après avoir obéi, j’ai constaté qu’un petit espace avait été dégagé à l’intérieur, où je pouvais réorganiser les choses. Petit à petit, l’espace de travail s’est agrandi, et le problème a été réglé.
La difficulté, jusque-là insurmontable à mes yeux, était résolue. La solution était venue par une pensée que je pouvais parfaitement comprendre et suivre. J’ai reconnu qu’elle provenait d’une source supérieure – elle venait de Dieu, de l’Entendement divin, l’intelligence.
Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, j’ai constaté, de la même façon, que je disposais en temps voulu des matériaux nécessaires pour chaque phase du chantier, dans les plus petites choses comme dans les plus grandes – par exemple nous avons pu obtenir toute la quantité de bois dont nous avions besoin, malgré une demande très importante. C’était comme si une main invisible, en laquelle je reconnaissais l’Entendement divin, gouvernait l’offre et la demande. Il n’y avait pas plus d’offre que de demande, et vice versa. Nous avions juste ce qui était nécessaire.
Il a fallu un an pour restaurer la ferme et qu’un inspecteur des bâtiments nous autorise à y vivre. Pendant cette année-là, les besoins de chaque personne concernée ont été satisfaits. Nous avons pu disposer du financement, de la main-d’œuvre et de l’expertise nécessaires au moment voulu. Malgré les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement au niveau mondial, nous n’avons jamais connu d’interruption dans la livraison des matériaux.
J’y ai vu la preuve que la prière fervente doit être au cœur de tout ce que l’on entreprend. Nos besoins quotidiens ont été satisfaits durant tout ce temps. Ma femme et moi avons acquis une solide confiance dans le fait que la véritable source de l’approvisionnement est spirituelle et divine.
