Je suis reconnaissant de tous les bienfaits que m’ont apporté l’étude et la pratique de la Science Chrétienne. Une guérison m’a particulièrement marqué car j’en ai tiré de nombreuses leçons, et elle m’a clairement prouvé l’efficacité de la prière scientifique. Cette guérison est aussi une illustration du travail essentiel qu’accomplissent les praticiens de la Science Chrétienne, quand nous faisons appel à eux pour qu’ils prient avec nous dans des situations extrêmes.
Pendant des années, j’ai souffert d’hémorroïdes. Au début cette affection n’entraînait qu’une légère gêne, aussi l’ai-je ignorée. Une bien mauvaise idée ! Un été, le problème s’est aggravé. Je pouvais souffrir atrocement pendant toute une journée ou passer une nuit entière sans arriver à dormir ni à me reposer et, le lendemain, connaître un soulagement temporaire. J’étais si accablé que j’étais incapable de prier efficacement pour moi-même dans ces moments-là. Comme je ne pouvais ni lire, ni étudier, ni penser clairement, je passais mon temps à écouter de la musique d’inspiration – surtout des enregistrements de cantiques – produite par la Société d’édition de la Science Chrétienne. Ma principale crainte était que mon problème devienne un handicap chronique.
J’ai souvent été fier de pouvoir résoudre les problèmes par mes propres prières, sans avoir besoin de l’aide d’un praticien de la Science Chrétienne, y compris pour les questions de santé. Cependant, dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy nous met en garde contre de telles pensées : « Si ceux qui étudient la Science Chrétienne ne se guérissent pas eux-mêmes promptement, ils devraient sans tarder faire appel à un scientiste chrétien expérimenté pour lui demander de l’aide. S’ils ne sont pas disposés à le faire dans leur propre intérêt, ils n’ont qu’à savoir que l’erreur ne peut produire cette répugnance anormale. » (p. 240)
J’ai finalement pris contact avec ma professeure de Science Chrétienne et je lui ai demandé de prier pour moi. Elle a accepté avec une grande gentillesse et m’a dit que je ne devais pas avoir peur. Elle m’a assuré que la guérison ne dépendait pas de la quantité de littérature de la Science Chrétienne que je lisais. A cette époque, mon étude quotidienne de la Science Chrétienne ressemblait plus à une liste de choses à faire qu’à un moment de croissance spirituelle joyeux et enrichissant. Même mon travail préparatoire pour mes fonctions de Premier Lecteur dans mon église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, était devenu un exercice intellectuel, non une opportunité de servir la communauté avec amour. Mes pensées avaient besoin d’être spiritualisées.
Je vois plus clairement aujourd’hui que cette expérience montre bien comment l’erreur est remuée dans la pensée afin d’être détruite. Science et Santé déclare : « Dans Esaïe nous lisons : “Je donne la paix et je crée le mal. Moi, le Seigneur, je fais toutes ces choses” ; mais le prophète faisait allusion à la loi divine qui remue jusqu’au fond la croyance au mal, en la laissant monter à la surface et en la réduisant au dénominateur qui lui est propre, le néant. Il faut que le lit boueux d’un fleuve soit remué afin que les eaux en soient purifiées. Dans la chimicalisation morale, lorsque les symptômes du mal, illusion, s’aggravent, nous pouvons croire, dans notre ignorance, que le Seigneur a produit le mal ; mais nous devrions savoir que la loi de Dieu ne découvre le prétendu péché et ses effets que pour permettre à la Vérité d’anéantir tout sens du mal et tout pouvoir de pécher. » (p. 540)
J’étais professeur d’université. Pour la première fois depuis des décennies, je n’enseignais pas durant l’été et ne présidais pas non plus mon département universitaire, ce qui me permettait de consacrer la plupart de mon temps à ma tâche de Premier Lecteur. Ce travail m’a apporté davantage d’inspiration lorsque j’ai découvert la joie qu’il y a à comprendre spirituellement la Parole de Dieu, à travers l’étude fervente de la Bible et de Science et Santé qu’exige la fonction de Lecteur. Le reste de mon temps libre, je le passais à prier de manière spécifique au sujet de ce problème. En fin de compte, je n’ai manqué à mon poste que pour une seule réunion de témoignage du mercredi. J’ai toujours pu me préparer pour le service religieux du dimanche, y compris en répétant avec le Second Lecteur, et être présent le dimanche matin.
Au fil du temps, j’ai senti que je croissais en spiritualité, en tournant le dos à l’intellectualisme, par exemple, mais la douleur persistait. Et puis un matin, elle s’est intensifiée. Ma professeure m’a expliqué au téléphone que c’était une chimicalisation et que j’étais guéri. On lit dans Science et Santé : « Ici permettez-moi d’attirer votre attention sur le mot “chimicalisation” qui sera mieux compris par la suite. Par chimicalisation j’entends le processus subi par l’entendement et le corps mortel lorsque la croyance passe d’une base matérielle à une base spirituelle.
« Chaque fois qu’il s’est produit une aggravation de symptômes en raison de la chimicalisation mentale, j’ai perçu les signes mentaux m’assurant que le danger était passé avant que le malade ait ressenti le changement ; et j’ai dit au patient : “Vous êtes guéri” – ce qui le déroutait parfois, lorsqu’il ne le croyait pas. Mais il en était toujours comme je l’avais prédit. » (p. 168-169)
Dire que « je ne le croyais pas » serait un euphémisme, mais ma professeure avait vu juste. La douleur a cessé entièrement le jour même, et elle n’est jamais revenue. Les légers symptômes que j’avais parfois ressentis auparavant ont aussi disparu définitivement. Cette guérison remonte à 25 ans.
Theodore S. Arrington
Albuquerque, Nouveau-Mexique, Etats-Unis
