Vous arrive-t-il de vous sentir seuls ? Je l’ai déjà éprouvé. Avec les récentes exigences en matière de distanciation physique, beaucoup ont du mal à rester seuls trop longtemps.
Avant même que le coronavirus n’apparaisse, la Grande-Bretagne avait lancé avec succès une campagne visant à rapprocher des bénévoles de ceux qui connaissent la solitude. Selon certaines statistiques, le sentiment de solitude est également en hausse dans d’autres pays.
Une véritable attention de la part d’une autre personne peut atténuer le sentiment de solitude. Mais il m’est arrivé de me sentir seule, même en présence d’êtres chers. Alors, qu’est-ce qui peut combler ce vide de manière durable ?
J’ai été confrontée à cette question, l’année dernière, lorsque notre fils s’est marié. Mon mari et moi avons accueilli avec joie notre nouvelle belle-fille dans la famille, mais ces changements à venir ont fait naître en moi un sentiment de manque. Leurs fiançailles ont duré un an, durant lequel nous nous sommes retrouvés de nombreuses fois tous ensemble avec beaucoup de joie. Mais chaque fois, j’éprouvais des moments de solitude. Parfois, je me sentais exclue du groupe, aussi gentils que les autres fussent. D’autres fois, c’était juste une sensation de vide ou bien des craintes concernant l’avenir.
Une étape essentielle a été pour moi de prendre conscience que, fondamentalement, la présence d’un être cher n’est pas une nécessité physique mais spirituelle. J’ai découvert que le remède consiste à devenir davantage conscient de notre unité avec Dieu. La Science Chrétienne explique que Dieu est infini et toujours présent, et que tout notre être est l’expression des qualités de Dieu. Notre relation à Dieu est comme le soleil et ses rayons. Dieu est le soleil, et nous brillons, ou reflétons, Sa lumière infinie.
On ne saurait être plus proche. L’apôtre Paul l’exprime ainsi : « Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu. » (Romains 8:38, 39)
Mais comment faire pour ressentir cette unité lorsque la solitude nous accable ? Il faut commencer par prier pour affirmer la présence et le pouvoir de Dieu, et notre véritable nature en tant qu'expression de la bonté et de la joie divines. Il ne s’agit pas là d’un processus intellectuel. Nous ouvrons notre pensée à Dieu pour abandonner un sens mortel et matériel de l’existence au profit de la réalité spirituelle : le pouvoir toujours présent de Dieu, qui est éternellement bon et aimant.
Dieu est plus proche que notre pensée la plus intime, et tout Son être est Amour. Comme on le lit dans la Bible : « De loin l’Eternel se montre à moi : je t’aime d’un amour éternel ; c’est pourquoi je te conserve ma bonté. » (Jérémie 31:3)
Cette réalité spirituelle n’est pas vague, éthérée et lointaine. Elle est ici, à l’instant même. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, la fondatrice du Héraut, on trouve la définition du mot « substance » comme étant ce qui « est éternel et incapable de discordance et de décomposition. La Vérité, la Vie et l’Amour sont substance… » (p. 468) La Vérité, la Vie et l’Amour sont des noms bibliques pour désigner Dieu. La substance divine est toujours présente et infinie. Elle est solide comme le roc.
Cette idée de notre relation fiable et substantielle à Dieu est devenue le fondement de ma pensée. Chaque fois que je priais Dieu, j’étais rassurée, car je savais que je n’étais ni seule ni exclue, puisque j’étais Son enfant bien-aimée. Ce n’était ni un prix de consolation ni un avantage de second ordre, mais le meilleur des choix : l’intime sentiment d’être pleinement comblée par la présence et le pouvoir de Dieu.
Petit à petit, j’ai mieux compris que je ne pourrais jamais être vraiment seule. Prier pour comprendre davantage l’unité que je forme avec Dieu m’a libérée de la peur d’être seule. Au fur et à mesure que ma confiance dans la présence inébranlable de Dieu s’affirmait, il m’a été plus facile de faire preuve moi-même de bienveillance, parce que je savais que, pour être heureuse, je n’avais pas besoin de me sentir acceptée ou accompagnée. J’ai compris que je l’étais déjà, et j’ai ainsi pu exprimer ma joie et mon amour à l’égard des autres. Les moments de solitude ont cessé, et j’ai de bonnes relations avec les membres de ma famille, anciens ou nouveaux.