Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Manier la croyance aux défis récurrents

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2025

Paru d'abord sur notre site le 22 mars 2024.


Nombreux sont ceux qui ont expérimenté le pouvoir de guérison de la prière. Certains s’appuient régulièrement sur la prière et obtiennent de bons résultats. Cependant, il peut arriver qu’un problème résolu par la prière réapparaisse, parfois de manière répétée. Alors, on peut être tenté de douter du pouvoir de la prière, voire même de la réalité de Dieu.

En priant au sujet de l’apparence agressive d’un mal récurrent, à la fois dans l’existence individuelle et dans le monde, j’ai été guidée vers cet énoncé percutant de Mary Baker Eddy : « Le cycle du bien oblitère l’épicycle du mal. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 270)

La définition du « cycle » est celle de révolution astronomique. Ce mot dérive du grec « kyklos », qui signifie « cercle ». Un cercle n’a ni début ni fin ; il est donc continu, ininterrompu et complet. Comme Dieu est le bien infini et toujours présent, l’univers, qui est Sa création, est infiniment bon, continu comme le cercle, et éternellement harmonieux.

Un « épicycle », en revanche, est défini comme un « petit cercle qui a pour centre un point pris sur la circonférence d’un autre plus grand sur lequel il se meut » (Dictionnaire le Robert) ou « dans l’astronomie grecque ancienne, trajectoire circulaire supposée... des planètes, dont le centre décrivait lui-même un cercle plus grand autour de la Terre. » (Dictionnaire de français Larousse)

Cette définition de l’épicycle donne l’impression que quelque chose s’en va puis revient encore et encore, ce qui correspond souvent à la manière dont le mal semble opérer. Les individus, les organisations et les gouvernements déploient de grands efforts pour ramener l’ordre, la paix, la santé et la prospérité au sein des familles et de l’humanité, mais ils se retrouvent face à un épicycle de méfiance, de division, de maladie ou de destruction apparemment sans fin.

Or, dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, nous lisons que la Science divine « ne connaît ni déviation de l’harmonie ni retour à l’harmonie, mais elle affirme que l’ordre divin, ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu’Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. » (p. 471)

Ce n’est pas le cycle du bien qui est contrôlé par un épicycle du mal, mais c’est le bien qui, étant suprême, a le pouvoir d’effacer la croyance au mal afin que celle-ci ne puisse même pas sembler se reproduire. La Bible nous rassure ainsi : « Que méditez-vous contre l’Eternel ? C’est lui qui détruit. La détresse ne paraîtra pas deux fois. » (Nahum 1:9)

Comment le cycle de la bonté divine efface-t-il la croyance à un épicycle du mal ?

La réponse commence par la compréhension de la véritable nature du bien. Le Dieu de l’univers tout entier – la puissance et la source de toute création – est le bien. Dieu, l’Esprit, remplit tout l’espace et gouverne harmonieusement toute la création. Tout ce que Dieu crée, nous dit le premier chapitre de la Genèse, est « très bon ». Par conséquent, le bien doit être naturel pour chacun de nous, et le mal doit être impuissant, qu’il semble se manifester par une maladie incurable, des affaires corrompues ou un gouvernement destructeur.

Christ Jésus a vécu pendant une période de violence, d’injustice et d’inégalité économique, et pourtant il a nourri des milliers de personnes avec quelques pains et quelques poissons, il a ressuscité les morts, il a apaisé la tempête et il a traversé une foule violente sans être touché. C’est parce qu’il comprenait la toute-puissance de la bonté divine et l’impuissance du mal. Il a enseigné qu’il n’y a qu’un seul Dieu, une seule puissance, une seule réalité, qui est l’Esprit, l’Amour divin – un bien immuable, toujours présent et harmonieux.

La science matérielle, la philosophie, la religion et les méthodes thérapeutiques acceptent la croyance selon laquelle seule la matière a une substance, un pouvoir et une réalité, ou bien selon laquelle la matière peut fonctionner en combinaison avec un état mental ou spirituel. Mais ni l’une ni l’autre de ces propositions n’est possible. L’Esprit et la matière sont des opposés. L’un est contraire à l’autre et le nie. La matière, par sa définition même, est un épicycle qui consiste en péché, souffrance et mort, et ne peut jamais être améliorée. Mais lorsque nous comprenons que l’Esprit est notre vie éternelle – que nous avons toujours existé et que nous existerons toujours en tant que reflet parfait de Dieu – alors la peur et la perspective d’un mal récurrent se dissolvent et, avec elles, les problèmes physiques ou les conflits continuels.

J’en ai trouvé la preuve il y a de nombreuses années. Quand j’avais 12 ans, je jouais au hockey sur gazon et je me suis luxé le genou. Ayant été élevée dans la Science Chrétienne, j’ai immédiatement commencé à affirmer par la prière que je ne pouvais pas être en dehors de la sollicitude de Dieu. Le genou s’est remis en place et la douleur a disparu.

Cependant, mes amis étaient inquiets. Ils ont exprimé de la compassion pour moi et m’ont accompagnée à l’infirmerie. Quand je me suis laissé emporter, contente de leur attention pleine de gentillesse, j’ai vu que mes pensées s’éloignaient de la vérité que je connaissais au sujet de ma perfection, qui est placée sous la garde de Dieu. Au moment où nous sommes arrivés à l’infirmerie, mon genou avait commencé à enfler et j’ai été renvoyée chez moi pour une semaine de convalescence.

J’ai demandé à mes parents si je pouvais prier seule à ce sujet. J’avais déjà eu de nombreuses guérisons par la prière, alors ils ont accepté ; mais comme il n’y avait aucune douleur et que j’étais heureuse de ne pas aller à l’école, je n’ai pas vraiment ressenti le besoin de prier au sujet de ce problème. L’enflure a rapidement diminué et j’ai pu à nouveau marcher correctement.

Cependant, au cours des années qui ont suivi, chaque fois que je pratiquais un sport intense, mon genou se luxait à nouveau. A chaque fois, je me mettais immédiatement à prier et le genou se remettait en place, le gonflement diminuait et la douleur disparaissait. Mais lorsque j’ai commencé à porter des pointes pour la danse classique, j’ai réalisé que mon genou n’était plus fiable. J’avais besoin d’une compréhension plus profonde de la loi divine qui régit tout mouvement et tout être, et j’avais aussi besoin d’acquérir une idée plus claire de la manière dont Jésus et Mary Baker Eddy guérissaient, d’une façon si certaine, si fiable et si complète.

En repensant à ce qui s’était passé quand j’étais plus jeune, j’ai réalisé que, même si j’avais commencé par m’appuyer sur Dieu, je n’avais pas poursuivi dans le sens de cette confiance absolue. De plus, j’avais accepté l’idée que, parfois, nous n’avons pas vraiment besoin de prier parce que les problèmes s’améliorent probablement d’eux-mêmes. Cette attitude a ouvert ma pensée à la croyance au hasard et à la physiologie, selon lesquelles les accidents et les blessures sont naturels et inévitables.

Cela signifie donc qu’il pourrait y avoir un moment où Dieu ne nous gouverne pas, ne nous protège pas et ne nous soutient pas, or cela est impossible. Le gouvernement que Dieu exerce sur l’univers et Ses enfants est infaillible, continu et harmonieux. Jésus l’a enseigné et il l’a démontré.

En étudiant notre pasteur, la Bible et Science et Santé, j’ai trouvé deux passages qui répondaient clairement à mes questions. Dans les Actes des apôtres (17:28), Paul explique que « nous avons la vie, le mouvement et l’être » en Dieu seul. J’ai vu que ce ne sont pas les organes, les muscles et les os qui me permettent de bouger, mais plutôt la puissance et la force de l’Esprit omnipotent, l’Entendement divin, qui est toujours présent et immuable. Dieu nous maintient constamment en parfaite santé et ne nous communique que l’harmonie parfaite.

Et, dans Science et Santé, j’ai lu : « L’Entendement est la source de tout mouvement, et il n’y a pas d’inertie qui retarde ou arrête son action perpétuelle et harmonieuse. » (p. 283) Pour moi, pas d’inertie impliquait pas de peur, pas d’accident, pas de maladie et pas de vieillissement. Et puisque l’Entendement ne fait pas de va-et-vient, nous ne pouvons être conscients que du mouvement ininterrompu et de l’être sans douleur. J’ai réalisé que je pouvais m’appuyer sur ces vérités parce qu’elles constituent la loi de Dieu, opérant toujours de manière universelle.

Peu de temps après, alors que j’étais en cours de danse, mon genou a commencé à se luxer. Cette fois, j’ai immédiatement élevé ma pensée vers la totalité de Dieu, réalisant l’impossibilité d’un dysfonctionnement, puisque Dieu seul, l’Esprit, gouverne toute pensée et toute action. Il ne pouvait donc y avoir un moment où une autre puissance pouvait interrompre mon mouvement harmonieux, mon équilibre, ma liberté, ma force ou ma santé.

Le genou s’est remis en place. Il n’y a eu aucun gonflement, aucune douleur, aucune interruption dans ma danse. Et ça a été la fin des luxations du genou. Le problème ne s’est jamais reproduit, même si j’ai continué à danser dans une compagnie de ballet, puis à participer à des compétitions de patinage artistique et plus tard à des courses de fond.

Si la bonté, la pureté et la santé constituent notre état naturel, pourquoi le mal semble-t-il si réel et si influent dans notre vie ?

La réponse se trouve dans ce que Paul appelle « l’affection de la chair » et que Mary Baker Eddy appelle « l’entendement mortel », lequel semble communiquer des images de l’erreur. Ce prétendu entendement croit en un pouvoir, un entendement ou une activité séparés de Dieu. Il propage la croyance agressive selon laquelle le corps, la matière et le mal ont une substance, une organisation et une influence, et qu’ils ont le pouvoir de procurer du plaisir ou de la douleur, de satisfaire, de prospérer ou de contrôler. Cela est impossible, puisque la seule réalité est Dieu, le bien, qui seul nous contrôle et de qui émane tout bien.

L’affection de la chair est la croyance selon laquelle nous sommes à la fois matériels et spirituels et possédons une volonté personnelle. En raison de la croyance qu’a cet entendement charnel dans le dualisme, dans le bien et le mal, ses efforts pour améliorer les choses se perdent toujours dans la croyance à un épicycle du mal. Science et Santé nous dit : « A travers les cycles infinis de l’existence éternelle, l’Esprit et la matière ne coopèrent ni dans l’homme ni dans l’univers » (p. 319), et : « C’est l’Esprit ou la matière qui vous sert de modèle. Si vous cherchez à avoir deux modèles, pratiquement vous n’en aurez aucun. » (p. 360)

En conformant nos pensées et notre vie aux lois de Dieu – en aimant l’Esprit suprêmement et en aimant notre prochain comme la création pure et spirituelle de Dieu, nous nous élevons au-dessus du dualisme du raisonnement humain. Alors, le prétendu épicycle d’un mal toujours récurrent commence à se dissoudre dans notre conscience, et donc dans notre vie.

Le cycle divin de la bonté de Dieu se poursuit continuellement. Rien ne peut l’interrompre. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre qu’un corps, une organisation, un gouvernement ou une économie change pour que nous puissions expérimenter la plénitude et la paix. La croyance illusoire mais agressive à un épicycle du mal est oblitérée par la compréhension spirituelle du cycle infini du bien divin, qui est la création de Dieu se révélant constamment.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / janvier 2025

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.