Au cours de ma première année d’études universitaires, j’ai suivi un cours de littérature obligatoire. Lors d’une conférence sur Platon, le professeur nous a montré deux chaises : l’une en bon état, l’autre avec un pied cassé.
Désignant celle dont le pied était cassé, le professeur a dit que lorsqu’on imagine une chaise, on la voit plutôt complète, sur ses quatre pieds. Selon Platon, a-t-il expliqué, la réalité de cette chaise est l’idée que l’on s’en fait et non une forme physique.
Cette conférence m’a rappelé ce que j’avais entendu plusieurs mois auparavant. Je fréquentais un jeune homme dont les parents étaient scientistes chrétiens. Leurs croyances religieuses m’avaient semblé bizarres. Mais ce cours m’a remis en mémoire qu’ils avaient dit que la création de Dieu était spirituelle et non matérielle, et qu’elle était en accord avec la loi divine d’harmonie et de perfection. Lorsque je pensais à la loi de Dieu, je la comparais à la loi de la gravité que nous ne pouvons pas voir, mais dont nous ressentons les effets.
Quelques mois plus tard, je me suis rendue chez mon petit ami et j’ai discuté avec sa sœur adolescente qui allait à l’église avec ses parents. Elle m’a parlé des concepts fondamentaux de la Science Chrétienne. Même si certains de ces concepts étaient à mes yeux encore difficiles à concilier avec la vie quotidienne, d’autres commençaient à avoir du sens pour moi.
Peu de temps après, j’ai constaté la disparition totale des verrues que j’avais sur le poignet et sur la paume de ma main ! Ces vilaines verrues étaient là depuis près d’un an et j’avais utilisé plusieurs médicaments à usage local pour tenter de m’en débarrasser.
Cette expérience est restée gravée dans ma mémoire. Mais il s’est écoulé plus de dix ans avant que je ne commence à étudier et à pratiquer la Science Chrétienne. J’ai d’abord hésité à mettre en pratique ce que j’apprenais, mais les graines de la vérité germaient dans ma conscience. Lorsque j’ai pris conscience de l’omniprésence et de la bonté de Dieu, j’ai commencé à obtenir des guérisons.
Lorsque j'ai pris conscience de l'omniprésence et de la bonté de Dieu, j'ai commencé à obtenir des guérisons.
Le plus grand problème auquel j’ai dû faire face est celui que j’ai vécu lorsque j’étais mère célibataire ; j’avais peu de ressources et besoin de trouver un travail. C’est à cette époque que j’ai fréquenté une filiale de L’Eglise du Christ, Scientiste, et que j’ai eu des conversations enrichissantes avec un praticien de la Science Chrétienne.
Le praticien a attiré mon attention sur cet énoncé tiré de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Pas à pas ceux qui se confient en Lui trouveront que ‘‘Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse’’. » (Mary Baker Eddy, p. 444) C’est ce que j’apprenais : faire confiance à Dieu pas à pas.
J’étais titulaire d’une maîtrise, mais je n’avais aucune expérience professionnelle. Je me suis donc inscrite dans une université de ma région pour mettre à jour mes connaissances dans un domaine particulier. Après avoir terminé un semestre, j’ai obtenu un emploi dans une entreprise prestigieuse. Cette expérience a démontré ma confiance en Dieu, basée sur mon étude de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy.
En effet, juste avant que l’on me propose ce travail, j’avais prié avec ce passage de la Bible : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2) Cela m’a aidée à comprendre que je pouvais changer ma façon de penser et abandonner mes inquiétudes quant à un avenir incertain, afin de faire confiance à la présence, à la puissance et à la bonté de Dieu.
Je suis très reconnaissante d’étudier et de faire confiance à la Science Chrétienne depuis plus de quarante ans. La liste des guérisons que j’ai obtenues est extrêmement longue, aussi je n’en citerai que deux.
Un jour, j’ai remarqué que je ne voyais pas bien d’un œil. J’ai pris contact avec un praticien de la Science Chrétienne pour un traitement métaphysique. Mais je me suis mise à avoir très peur, car je prenais la voiture pour me rendre au travail et pour transporter ma famille.
J’ai consulté un ophtalmologiste, qui m’a conseillé de passer une scintigraphie cérébrale et m’a recommandé un spécialiste. Lorsque j’ai fait part de l’avis du médecin au praticien de la Science Chrétienne, il n’a pas essayé de me décourager de recourir à un traitement médical. Mais il m’a demandé si je savais quand cela se terminerait et combien de radios et de scanners il me faudrait passer.
Sa remarque m’a fait rire, et j’ai vu l’absurdité de m’engager dans une voie incertaine au lieu de m’appuyer sur la solution certaine et parfaite de Dieu, qui se trouvait à ma portée. Je me suis donc tournée de tout mon cœur vers Dieu pour être guérie.
Après environ deux semaines de ferventes prières, lorsque je me suis réveillée un matin, la lumière du soleil dans la pièce m’a paru plus vive qu’elle ne l’avait été depuis longtemps. J’ai su alors que j’étais guérie, et ma vision est restée parfaitement nette. J’ai appris que la guérison spirituelle ne consiste pas à guérir la matière, mais à voir en toutes choses l’expression parfaite et entière de Dieu, le bien spirituel.
Quelques années plus tard, j’ai découvert que j’avais une grosseur au sein. J’ai essayé de prier, mais j’avais peur. Une amie proche a remarqué mon changement de comportement et m’a demandé ce qui n’allait pas. Je lui ai confié mon problème. Son mari, qui était cancérologue, m’a donné rendez-vous pour un examen. J’ai continué à prier tout en ayant décidé de passer l’examen. Le jour venu, je n’avais plus peur. Je n’ai pas été surprise lorsque le médecin m’a dit qu’il n’avait rien trouvé. La grosseur avait disparu et n’est jamais réapparue. Ces deux guérisons se sont produites il y a plus de vingt ans.
Ces guérisons et bien d’autres m’ont aidée à mieux comprendre le fait que je suis entièrement spirituelle tout en semblant vivre dans un monde physique. Pour moi, il s’agit de surveiller sa pensée à chaque instant afin de voir la réalité de Dieu, faite de bonté et d’harmonie, et de ne pas se laisser détourner par le sens matériel. Dans Science et Santé nous lisons : « Il n’y a qu’un chemin qui mène au ciel, à l’harmonie, et en Science divine le Christ nous montre ce chemin. Ce chemin consiste à ne connaître aucune autre réalité – à n’avoir aucune autre conscience de vie – que le bien, Dieu et Son reflet, et à nous élever au-dessus des prétendus douleurs et plaisirs des sens. » (p. 242)
Aujourd’hui, je vois le lien entre l’étude et la pratique de la Science Chrétienne et le fait de ressentir l’harmonie dans mon existence et d’avoir des guérisons.
