Guérison d’une déficience visuelle sévère

L’avènement du pluralisme politique, qui a remplacé le régime à parti unique dans notre pays, a été un moment historique. L’un des résultats a été que les citoyens, qui étaient auparavant réduits à ne prier qu’en secret, se sont soudain sentis libres de se joindre, ouvertement, à d’autres chercheurs de la vérité. J’étais l’un de ces citoyens. Je me suis demandé comment amorcer cette transition. Je ne cessais de me tourner vers Dieu afin qu’Il me guide dans la voie à suivre, une voie qui me conduirait vers la connaissance de Dieu. La Bible nous enseigne : « Remets ton sort à l’Eternel et Il te soutiendra. » (psaume 55:23) Parce que Dieu est un Dieu d’amour et de bonté, Sa réponse ne s’est pas fait trop attendre.
A l’époque, je souffrais d’une déficience visuelle sévère qui s’était aggravée pendant mon cycle universitaire de trois ans à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Je n’aurais pu imaginer un seul instant que la guérison s’obtiendrait grâce à une simple prière.
Ma première rencontre avec le Christ, l’idée divine de Dieu, a eu lieu à la fin d’un voyage que j’avais effectué dans une région voisine. Pendant ce séjour, mon cousin m’a convié à assister au service de son église.
Pendant que nous cheminions, je m’imaginais un grand édifice d’église rempli de nombreuses personnes. Au lieu de cela, le service avait lieu dans une maison particulière, dont le salon servait de salle de culte, avec un décor qui n’avait rien de commun avec les autres églises que je connaissais. Un petit groupe était assis sur des chaises de salon et écoutait très attentivement la lecture de deux livres, dont l’un était la Bible. Le deuxième était Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy ; je n’en avais jamais entendu parler, et je ne l’avais même jamais vu.
A la fin du service, on m’a dit qu’une des participantes habitait la même ville que moi. Elle m’a invité à lui rendre visite lorsque je serais de retour chez moi. Mon cousin m’a appris qu’elle était praticienne de la Science Chrétienne, c’est-à-dire qu’elle aidait les autres, par la prière, à vaincre leurs difficultés, leurs problèmes et même à guérir leurs maladies.
J’avoue que j’étais sceptique, mais quand je suis rentré chez moi, j’ai voulu rencontrer cette praticienne, pensant qu’elle pourrait avoir une solution à ma déficience visuelle. J’imaginais que, lors de ma visite, cette femme entrerait en transe, criant à tue-tête, implorant Dieu de résoudre mon problème ; mais non. Elle m’a offert la Bible et un exemplaire de Science et Santé, où étaient indiqués plusieurs passages qu’elle m’a demandé de lire.
Dans la Bible, les passages sélectionnés comprenaient, dans l’évangile, le récit de la guérison de deux aveugles par Jésus (voir Matthieu 9:27-30) et un passage du livre du Deutéronome racontant comment la vue de Moïse, âgé de 120 ans, n’avait pas diminué (voir 34:7).
Les leçons que j’ai pu tirer de ces histoires, avec les explications de la praticienne, ont remis en question mon ancien mode de pensée basé sur la matière. J’ai commencé à entrevoir la totalité de Dieu, qui a dissipé ma crainte et mes doutes. La lecture du livre Science et Santé m’a été d’un apport considérable dans la compréhension de mon identité réelle en tant qu’enfant ou réflexion spirituelle de Dieu. Ce passage a particulièrement retenu mon attention : « La croyance aiguë à la vie physique vient à un âge avancé et n’est pas aussi néfaste que la croyance chronique.
J’ai vu la vieillesse regagner deux des éléments qu’elle avait perdus, savoir la vue et les dents. » (p. 247)
Je ne pouvais m’empêcher de me demander si tout cela n’était rien de plus que de la science-fiction. Mais à mesure que j’en apprenais davantage au sujet de la réalité divine et de la totalité du Dieu omnipotent, omniprésent et omniscient, je prenais conscience que j’étais en fait l’expression spirituelle et parfaite de Dieu. Par conséquent, mes sens spirituels ne pouvaient pas être perdus. J’ai compris en lisant « l’exposé scientifique de l’être » dans Science et Santé (voir p. 468) que mon identité réelle est incorruptible, indestructible, éternelle. Comme l’écrit ailleurs Mary Baker Eddy dans ce même livre : « La vue, l’ouïe, tous les sens spirituels de l’homme sont éternels. On ne peut les perdre. Leur réalité et leur immortalité sont dans l’Esprit et dans la compréhension, non dans la matière – d’où leur permanence. » (p. 486)
Un matin, un ami est passé me prendre pour aller à l’université. Il a remarqué que je ne portais pas de lunettes alors que je ne pouvais pas m’en passer auparavant. Et plus tard dans la journée, il m’a demandé si j’avais des difficultés à écrire et à lire sans lunettes. Je n’avais pas réalisé que je ne les portais pas. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que j’avais été guéri et, depuis des décennies, je n’ai plus besoin d’en porter. C’était ma première guérison en Science Chrétienne.
Pour ce bienfait, je rends infiniment grâce à notre Père-Mère Dieu pour Sa constante sollicitude ; à Christ Jésus le Maître métaphysicien ; à Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science du Christ, et à tous les professeurs et praticiens de la Science Chrétienne ainsi qu’à tous les chercheurs spirituels qui œuvrent pour l’épanouissement de cette Science.
Alphonse Touadikissa