Ma femme et moi étions pleins d’une impatience joyeuse en attendant la naissance de notre premier enfant il y a des années. Je pensais si souvent à ce verset biblique qu’on pouvait lire sur un poster qui se trouvait dans notre maison à l’époque : « Les enfants sont un héritage de l’Eternel. » (psaume 127:3, d’après la version King James)
Comme j’avais demandé l’autorisation d’être dans la salle de travail le moment venu, l’hôpital avait accepté à condition que ma femme et moi suivions des cours d’accouchement sans douleur pendant toute la grossesse. Au cours de la troisième séance, notre instructrice a commencé à aligner une série de posters montrant l’évolution de la grossesse. Ces images ont mis en relief une question à laquelle je réfléchissais : l’homme était-il un organisme matériel, pour lequel la naissance et la mort étaient des évènements naturels, tout comme la célébration de différentes étapes dans son existence, ou était-il le pur reflet spirituel de Dieu, n’étant jamais né et ne mourant jamais ? Je savais, de par mon étude de la Science Chrétienne, que notre identité véritable est spirituelle, non matérielle.
Je me suis senti soudainement très mal. La douleur était intense, et je me suis d’abord dit que je devrais quitter la salle de cours, mais à bien y réfléchir, je savais que marcher dans les couloirs n’allait pas me soulager. Alors je me suis immédiatement concentré sur autre chose, et je me suis mis mentalement à l’écoute de deux textes que je connaissais par cœur : le psaume 91 dans la Bible, et « l’exposé scientifique de l’être » tiré de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy (voir p. 468). Le psaume 91 contient cette douce promesse : « C’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes. » (versets 3, 4) Et « l’exposé scientifique de l’être » dit ceci : « L’Esprit est le réel et l’éternel ; la matière est l’irréel et le temporel. L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. »
Après m’être ainsi tourné vers Dieu pendant quelques minutes, le malaise a soudain complètement disparu, aussi vite qu’il était venu. Ma femme et moi avons continué à suivre les cours et on nous a donné notre certificat.
En sortant de cette expérience, j’ai compris que la guérison que j’avais eue était bien plus qu’un événement isolé et discret parmi le nombre incalculable d’événements qui font une existence humaine. Cette guérison m’a fortifié de manière inattendue, en m’aidant surtout à rejeter la peur de l’hérédité, la croyance prétendant que des particularités indésirables, mentales ou physiques, puissent être transmises à des enfants sans défense. Je croyais à la vérité de ce que je voyais grâce à la Science Chrétienne, à savoir : nous avons tous été créés à l’image et à la ressemblance de l’Esprit ; nous sommes inséparables du Père ; nous ne sommes pas matériels, mais les enfants bénis du seul Créateur parfait, la seule cause et le seul Créateur, Dieu. Idées spirituelles de Dieu, les enfants sont, en réalité, un don du Seigneur. Cette pensée est encore plus joliment exprimée dans un verset des Proverbes : « C’est la bénédiction de l’Eternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin. » (10:22)
Nous avions fait appel à une praticienne de la Science Chrétienne pour qu’elle prie avec nous jusqu’à la naissance de ce premier enfant, et il nous est devenu évident que la naissance matérielle n’était pas la vraie origine de l’homme. Ce fut un accouchement rapide et une belle journée. Nous avons vraiment eu le sentiment d’être « caché[s] avec Christ en Dieu » (Colossiens 3:3) c’est-à-dire, comme l’explique Science et Santé, « avec la Vérité dans l’Amour divin, où le sens humain n’a pas vu l’homme » (p. 325). Ainsi, la guérison que j’avais eue pendant le cours a révélé la vérité sous-jacente de l’origine de l’homme spirituelle, sans date, sans naissance. Nous sommes rentrés de l’hôpital le lendemain, et jamais il n’y eut famille plus heureuse que la nôtre.
Ces choses ne sont pas arrivées toutes seules. J’avais cherché la vérité de tout mon cœur, et ces événements m’ont confirmé la réalité de ce que Christ Jésus démontra et que Mary Baker Eddy découvrit, à savoir que l’homme est l’idée immortelle de Dieu, spirituelle et parfaite.
Dean Coughtry
Ashland, Massachusetts, Etats-Unis
