Lorsque j’étais élève d’une école du dimanche de la Science Chrétienne, mes moniteurs m’ont fait connaître un grand nombre de récits bibliques merveilleux. J’en ai tiré des leçons applicables dans ma vie. J’ai appris combien il est important de lire la Bible d’un point de vue spirituel, et je me suis rendu compte qu’il est très utile de lire en même temps Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Il m’arrivait aussi de lire d’autres livres de Mary Baker Eddy.
Cependant, je ne m’étais quasiment jamais intéressée au Manuel de L’Eglise Mère, qui est l’un des plus petits parmi tous les livres de Mary Baker Eddy, et aussi l’un des plus concis. Quand il m’arrivait de l’ouvrir au hasard, je n’y voyais que des règles et des dispositions statutaires succinctes et plutôt austères. Rien de bien attirant ! J’avais déjà suffisamment de règles et de devoirs auxquels je devais me soumettre à l’école et à la maison ! Et puis certains articles semblaient désuets, ils paraissaient ne plus s’appliquer à notre époque. Alors je remettais ce petit livre sur son étagère.
Quelques années se sont écoulées avant que, finalement, je laisse le Manuel « me prendre par la main », pour ainsi dire. Après avoir terminé l’école du dimanche, je suis devenue membre d’une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste. Je désirais soutenir les activités de l’église, par exemple en organisant des conférences sur la Science Chrétienne, en enseignant à l’école du dimanche ou en étant Lectrice durant les services religieux. Le Manuel de L’Eglise Mère fournit des directives utiles pour toutes ces activités.
Mais tout en cherchant dans le Manuel des réponses et des directives concernant les activités d’église, j’ai découvert quelque chose qui m’a incitée à explorer de plus en plus ce livre, sans jamais me lasser. Finalement, j’ai compris que si je revenais sans cesse au Manuel, c’était parce que Mary Baker Eddy considérait les statuts de l’Eglise comme nécessaires « au maintien de la dignité et de la défense de notre Cause » (Ecrits divers 1883-1896, p. 148). Défendre une cause avec dignité exige de la sagesse, de la pureté, de l’ordre et un esprit de coopération – qualités implicites dans bon nombre de ces dispositions statutaires, et indispensables à la démonstration de la « véritable Science Chrétienne » (ibid.).
Défendre une cause avec dignité exige de la sagesse, de la pureté, de l’ordre… qualités implicites dans bon nombre de ces dispositions statutaires.
En 1895, Mary Baker Eddy travailla avec les membres d’un comité d’église pour rassembler les règles et dispositions statutaires qui existaient depuis la fondation de son Eglise, en 1879, et celles qui avaient été ajoutées au fil des ans. Celles-ci concernaient les activités de l’Eglise ainsi que la conduite morale des membres. Pendant seize ans, de 1879 à 1895, Mary Baker Eddy avait établi un mouvement pratiquant la guérison qui avait pris un bel essor et fait beaucoup de progrès, tout en traversant également de nombreuses tempêtes. Grâce à sa vigilance et à ses prières constantes pour l’Eglise, elle autorisa l’ajout de nouvelles dispositions statutaires dans le Manuel de L’Eglise Mère, à mesure que le besoin s’en faisait sentir (voir Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy – Une vie consacrée à la guérison spirituelle, p. 107 et 186). Mary Baker Eddy était pleinement consciente du caractère intemporel de ces statuts quand elle écrivit : « Si je ne suis pas personnellement avec vous, la Parole de Dieu et mes instructions données dans les Statuts vous ont conduits jusqu’à présent et resteront des guides sûrs ; et les enseignements de saint Paul sont utiles aujourd’hui même, autant qu’à l’époque où l’apôtre les rédigea. » (« Permanence de L’Eglise Mère et de son Manuel », p. 7, lettre de Mary Baker Eddy au Conseil des directeurs de la Science Chrétienne du 27 février 1903, L00325, © Fonds Mary Baker Eddy)
A plusieurs reprises, Mary Baker Eddy utilise conjointement les termes « Amour » et « Principe », qui sont deux synonymes de Dieu. Dans la vie de tous les jours, on voit que l’Amour s’exprime à travers la patience, le pardon, le respect ; quant au Principe, il est exprimé par la loi, la sécurité et la structure. Ces deux synonymes se complètent très bien ; en fait, ils vont de pair. Le Principe apporte de la fermeté à l’Amour ; d’autre part, le Principe sans l’Amour serait austère et rigide. Dans le même ordre d’idées, alors que les statuts du Manuel exigent l’obéissance et la discipline, ils fournissent, avec sagesse et amour, des directives à tous les membres afin qu’ils puissent mieux démontrer la guérison chrétienne.
Aujourd’hui, je ne m’interroge plus sur la pertinence des statuts du Manuel ! Je chéris littéralement le Manuel de L’Eglise Mère comme un « manuel » de vie et de guérison chrétiennes. Si j’obéis à la « lettre » de telle disposition statutaire, je tiens également compte de l’esprit du texte en question, et ainsi, je ne manque jamais d’être guidée, de trouver les réponses qui apportent la guérison, et l’inspiration nécessaire à mes activités et à mes prières pour le monde ainsi que pour l’Eglise.
Si nous comprenons que c’est un guide destiné au ministère chrétien, le Manuel de L’Eglise Mère nous permet d’aborder et de remplir nos tâches à l’église et dans la vie quotidienne avec dignité, sagesse, joie et efficacité. Pour ma part, je suis déjà impatiente de découvrir de nouveaux aspects du Manuel, et je suis prête à le laisser me prendre par la main.
