Il y a des moments dans la vie où il semble difficile de garder sa joie et sa bonne humeur. Parfois cela semble lié aux saisons : je me souviens que ma grand-mère avait une aversion particulière pour les mois de novembre et de février. Certains événements tristes s’étaient passés dans sa vie justement pendant ces mois-là, et elle craignait que les journées courtes, froides, pluvieuses ou enneigées (qui sont typiques dans certains pays d’Europe, l’hiver) ne continuent de lui apporter de mauvaises nouvelles. Cette attitude m’attristait car, enfant, je ne comprenais pas comment et pourquoi une saison de l’année avait la capacité de porter malheur.
Quelques années après, j’ai découvert la définition que Mary Baker Eddy donne du mot « jour » dans son livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures, et j’en ai étudié la profonde signification avec le plus grand intérêt : « JOUR. L’irradiation de la Vie ; lumière, l’idée spirituelle de la Vérité et de l’Amour. […] Les objets du temps et des sens disparaissent dans l’illumination de la compréhension spirituelle, et l’Entendement mesure le temps d’après le bien qui se déroule. » (p. 584) J’ai compris que chaque jour qui se déroule est en fait l’occasion d’exprimer la Vie, Dieu, et que la tristesse et la mauvaise humeur ne font pas partie de la Vie. En Dieu, il n’existe pas de temps qui passe, avec des hauts et des bas, ni de saisons plus ou moins difficiles : la seule mesure qu’Il connaisse, c’est l’abondance du bien qu’Il dispense continuellement à toute Sa création. En réalité, il n’y a que le bien qui détermine notre existence, et on peut en être reconnaissant à chaque instant.
La reconnaissance détourne la pensée du « moi » (je suis malheureux, je n’ai pas d’argent, d’amis etc.) pour la focaliser sur le bien qui est déjà présent dans notre vie. Rendre grâce à Dieu, c’est un excellent remède, même si nous devons faire face à des catastrophes naturelles, ainsi que le souligne l’article de Clara Guerrero, à la p. 6 de ce numéro.
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