La Science Chrétienne met aussi bien en lumière le côté maternel et tendre que le côté paternel de Dieu. Elle nous montre ainsi le caractère complet de la véritable nature de l'homme. Reflet de son Père-Mère Dieu, qui est l'Amour, l'homme exprime forcément, dans une harmonie parfaite, les qualités tant masculines que féminines de nature divine. Faisant allusion au passage de Genèse qui annonce que les cieux et la terre et tout ce qu'ils contiennent étaient achevés, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Ainsi les idées de Dieu dans l'être universel sont complètes et à jamais exprimées, car la Science révèle l'infinité ainsi que la paternité et la maternité de l'Amour. Science et Santé, p. 519.
Ce passage se trouve dans le chapitre intitulé « La Genèse » de Science et Santé. Il fait ressortir la différence qui existe entre le récit spirituel de la création, que l'on trouve dans le premier chapitre de la Genèse selon lequel la création est achevée, donc complète et très bonne, et le récit matériel qui commence dans le deuxième chapitre. L'homme y est décrit, dans l'histoire d'Adam et Ève, comme un être charnel, limité, ayant besoin d'une compagne pour être complet. Le premier chapitre rapporte la création réelle,la création de l'Esprit. Le récit d'Adam et Ève est une allégorie qui présente le prétendu revers de la médaille, ce qui semble exister pour les sens matériels mais doit être renversé par l'obéissance au Christ, la Vérité. Paul l'exprime ainsi: « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. » Il ajoute plus loin: « C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.» I Cor. 15:22, 45.
Science et Santé l'appel de clairon qui nous réveille du rêve de la mortalité — de l'image mortelle, imparfaite, qu'on se fait de l'homme comme la moitié d'un tout ayant besoin d'une seconde moitié complémentaire, et nous laisse percevoir notre véritable identité spirituelle, qui est complète. Sa lecture nous fait prendre conscience du réel, que nous devrons tous démontrer un jour, en progressant pas à pas, guérison par guérison, grâce à la spiritualisation de notre pensée.
Paul l'a bien compris, qui parle de « l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » Éph. 4:12, 13..
Que peuvent bien signifier ces paroles pour vous et moi? Que le concept adamique de l'homme suppose un état incomplet, incapable de procurer la moindre satisfaction. Que l'homme spirituel, notre véritable identité, est une émanation du Père-Mère indivisible qui exprime toutes les qualités divines dans une harmonie perpétuelle. Que les hommes devraient donc s'efforcer de manifester aussi bien les qualités paternelles de Dieu, avec leur fermeté et leur constance, que ses qualités maternelles, avec leur douceur et leur sollicitude. Que les femmes, conscientes de leur plénitude spirituelle, devraient chercher à exprimer tous les attributs de Dieu, et pas uniquement les qualités féminines et maternelles.
Puisque la plénitude est spirituelle, nous n'avons pas besoin d'être mariés pour la connaître, bien que le mariage offre une foule d'occasions de la démontrer. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy montre l'utilité du mariage, qui offre une protection morale au stade où l'on se trouve aujourd'hui, et elle souligne qu'il est à même de favoriser le soutien mutuel et de contribuer ainsi aux progrès individuels aussi bien que collectifs. Dans l'idéal, le mariage permet à chacun de mieux comprendre sa propre plénitude, dans la mesure où chaque conjoint aide l'autre dans les efforts qu'il fait pour mieux exprimer la « stature parfaite de Christ ».
Le mariage fournit l'occasion d'exercer continuellement la fidélité, l'oubli de soi, la loyauté, la compassion, dans le cadre d'une relation étroite. Les interactions quotidiennes qui se produisent dans l'intimité du mariage nous aident à rester honnêtes. Le degré d'affection, d'honnêteté, de patience et de pureté que nous manifestons chaque jour nous permettent de savoir où nous en sommes dans notre démonstration de la Vérité et de l'Amour divins. Nous lisons dans Science et Santé: « Le mariage devrait améliorer l'espèce humaine, devenir une barrière contre le vice, une protection pour la femme, une force pour l'homme et un centre pour les affections. » Science et Santé, p. 60.
On estime souvent que le succès d'un mariage se mesure à l'efficacité avec laquelle les partenaires se complètent l'un l'autre. Or, Science et Santé nous aide à voir que ce ne sera jamais une personne qui pourra répondre à nos aspirations les plus profondes à la plénitude, ni à celles de notre époux. Employant le mot Ame comme synonyme de Dieu, ce livre déclare: « L'Ame a des ressources infinies pour bénir l'humanité; aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder si nous le recherchions dans l'Ame. Seules des jouissances plus élevées peuvent satisfaire les aspirations de l'homme immortel. » Ibid.
Donc, au lieu de nous tourner vers notre compagnon en pensant: « Je suis en colère contre toi, parce que tu ne réponds pas à mes besoins », nous devrions apprendre à nous tourner vers Dieu et à reconnaître la véritable source de notre plénitude. Nous pouvons refuser de jouer un rôle dans le scénario erroné de l'entendement mortel, qui représente la plénitude comme deux moitiés d'âme dont la seule chance de trouver le bonheur soit d'essayer de jouer le rôle de Dieu l'une pour l'autre et qui, n'étant pas qualifiées pour cela, échouent misérablement.
Le mariage est une relation précieuse, qui offre de merveilleuses occasions d'exprimer et d'apprécier l'amour, la sécurité et la satisfaction, sans toutefois en être la source. Nous trouvons notre plénitude en percevant toujours mieux notre identité véritable, à l'image de Dieu. Dans cette identité nous trouvons notre individualité, car chaque enfant de Dieu exprime la totalité de Son être de manière distincte. Ni un divorce regrettable, ni même la mort ne peut priver un époux de sa véritable plénitude, puisque Dieu en est la source et que, par Sa présence constante, Il nous donne à jamais amour, joie, sécurité et compagnie. Ainsi, notre but d'époux et d'épouses est de trouver la plénitude « ensemble », mais pas l'un par l'autre; de trouver la joie véritable dans l'Ame et de l'exprimer ensuite dans notre foyer.
Mais qu'en est-il des célibataires ? Avoir un conjoint n'est certes pas indispensable aux progrès spirituels ! L'église, le lieu de travail, la famille, l'environnement sont autant d'endroits où nous pouvons glorifier notre Créateur en progressant spirituellement et en exprimant la nature divine.
Science et Santé expose la Science pure qui nous ouvre la signification inspirée de la Bible, en nous montrant que l'homme est intact, puisqu'il est la manifestation spirituelle individuelle de Dieu, et possède à la fois les caractéristiques masculines et féminines. L'homme y est décrit comme « l'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement » Ibid., p. 591.. C'est de la compréhension de ce fait que vient notre capacité de guérir par des moyens spirituels.
Si nous disposons de Science et Santé en sachant que c'est là la clef de la Bible, rien ne peut nous empêcher de travailler à la guérison et de progresser sur le plan spirituel, que nous soyons mariés ou célibataires. Comme le Psalmiste, nous pouvons dire avec joie: « Pour moi, dans mon innocence, je verrai ta face; dès le réveil, je me rassasierai de ton image. » Ps. 17:15.
