[Paru dans Le Héraut de la Science Chrétienne d'avril 1929]
L'article iii, Section 6, du Manuel de L'Église Mère par Mary Baker Eddy, spécifie que tous les Lecteurs des églises filiales doivent être membres de L'Église Mère. Les règles auxquelles doit se soumettre une Société de la Science Chrétienne pour être reconnue renferment une stipulation analogue; ainsi, lorsque les Scientistes Chrétiens font leur demande pour être reconnus par L'Église Mère et pour faire insérer leur carte dans The Christian Science Journal, à titre d'église filiale ou de société, ils devraient avoir comme Lecteurs des membres ayant une bonne réputation à L'Église Mère. Les Lecteurs substituts ou temporaires, comme les Lecteurs réguliers, doivent également être membres de L'Église Mère.
Les candidats qui ont envoyé leur demande pour devenir membre de L'Église Mère, et qui n'ont pas été avisés de leur admission, ne sont pas encore éligibles pour les fonctions de Lecteurs, et ne le seront qu'après leur admission. Ceci s'applique aussi à ceux qui désirent être admis après la période d'épreuve d'un an.
Dans certains cas, une Société a trouvé qu'elle devrait retirer sa carte de la liste des Églises dans le Journal parce que chacun de ses membres éligibles avait servi pendant un terme de trois ans soit cette Société soit d'autres organisations filiales, en qualité de Lecteur. Bien que l'article de Mrs. Eddy « Paroles destinées aux sages », à la page 250 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, indique clairement qu'elle désire que quiconque a servi pendant trois ans dans une filiale à titre de Lecteur renonce à ce travail, il vaudrait mieux dans des conditions extraordinaires, profiter de la latitude que donne Mrs. Eddy dans son article « Dernières Lueurs » (ibid.), réélire des Lecteurs plutôt que de cesser d'être une filiale de L'Église Mère.
Dans les cas où les statuts de la société ont une règle trop stricte concernant les termes des Lecteurs, il semble qu'il vaudrait mieux changer les statuts d'une façon ordonnée pour subvenir aux nécessités pressantes.
Pour organiser une église filiale, il doit y avoir parmi les membres au moins un praticien actif, dont la carte est insérée dans le Journal; mais, si à un moment donné, une telle église, après avoir été reconnue comme filiale, n'avait parmi ses membres aucun praticien dont le nom soit inséré dans le Journal, elle serait encore une filiale de L'Église Mère. Bien qu'il soit utile qu'une société ait parmi ses membres un praticien accrédité, les règles ne le demandent pas.
Il est généralement préférable qu'un des Lecteurs soit un homme et l'autre une femme; cependant, dans certains cas, les conditions locales, y compris les qualifications des membres, sont telles qu'il convient d'élire deux femmes ou deux hommes. Mrs. Eddy répond efficacement à la question de savoir s'il est préférable d'avoir un homme ou une femme comme Premier Lecteur, lorsqu'elle dit, sans faire allusion au sexe, qu'elle préfère « l'étudiant dont la pensée est la plus spiritualisée » (Miscellany, p. 249).
Une question qui est souvent posée est celle-ci: Les Lecteurs peuvent-ils remplir d'autres positions ou d'autres fonctions dans l'église? Cette question est locale; excepté pour la fonction de Président, L'Église Mère ne fait aucune restriction: dans le Manuel de l'Église, Article III, Section 8, nous lisons qu'aucun Lecteur ne pourra être Président d'une église. Certaines églises filiales trouvent que dans une grande mesure, il faut décharger leurs Premiers Lecteurs d'autres travaux, afin qu'ils puissent vouer leur temps et leur attention au devoir qui l'emporte sur tout autre, celui de Lecteur. D'autres ne font aucune restriction, et laissent aux membres le soin de décider.
Les devoirs et les responsabilités que doivent assumer les Premiers Lecteurs, conformément à l'Article III, Sections 7 et 8, du Manuel de l'Église, sont des sujets qui demandent à être considérés avec recueillement, puisque les Statuts (Sect. 7) prescrivent que le Premier Lecteur fasse « observer la discipline et les statuts de l'église où il est Lecteur » et cependant disent (Sect. 8) que « le Lecteur de l'Église ne devra pas être un Leader ».
Il est évident que dans un corps démocratique où il existe un gouvernement local, le Lecteur ne doit pas être un dictateur. Pas plus qu'il ne peut déterminer des questions qui, manifestement, devraient être finalement décidées par un Conseil d'administration ou par les membres. Ses devoirs de maintenir la discipline et les statuts doivent être conformes ou même soumis en cas de besoin, aux décisions du Conseil d'administration, ou, aux membres qui ont une autorité définitive. Les Sections 1 et 10 de l'Article XXIII du Manuel de l'Église sont obligatoires en ce qui concerne les affaires des églises filiales.
Quant à la discipline, l'Article XI, Section 13, du Manuel de l'Église stipule que dans de tels cas « chaque église » devra agir « si cette fâcheuse nécessité s'impose. » Aux services que dirige le Premier Lecteur, il convient qu'il fasse observer les statuts et les règles de l'église, qu'il soutienne la loi et la justice; mais il est à présumer que, dans des cas importants, au lieu d'agir séparément et indépendamment, il attirera l'attention du Conseil d'administration sur les conditions ou les faits qui ont besoin d'être réglés, et qu'il agira avec eux si le besoin s'en fait sentir.
On demande à l'occasion si un Lecteur peut également être un praticien de la Science Chrétienne accrédité; mais quel est le travail qui pourrait mieux convenir à un Lecteur; ce travail lui permettra de présenter à ceux qui fréquenteront les services la vérité curative annoncée par les Leçons-Sermons dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Il est évident que le praticien qui est en même temps Lecteur, doit consacrer assez de temps à préparer son travail, de même que tout autre qui occupe cette position. Il devrait toujours se souvenir de sa mission sacrée. Nous lisons dans le Manuel (Art. III, Sect. 1), les paroles de Mrs. Eddy concernant les Lecteurs: « Ils devront se préserver des souillures du monde, — ne pas se laisser contaminer par le mal, — afin que l'atmosphère mentale qu'ils exhalent répande la santé et la sainteté, voire même cet animus spirituel dont on a si universellement besoin. »
