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Rapports véridiques

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1957


Dans l’Ancien Testament, au livre des Nombres, la sainte Bible relate une chose intéressante dont la portée est considérable. Après être sortis d’Égypte où ils étaient esclaves, les Israélites avaient longtemps erré au désert; enfin ils vinrent camper à Paran, non loin de la terre que Dieu leur avait promise. Moïse, leur chef, désigna douze hommes, un de chaque tribu, qu’il envoya « pour explorer le pays » (13:16); comme éclaireurs, ils devaient voir si la contrée était bonne ou mauvaise, si ses habitants étaient forts ou faibles, peu nombreux ou considérables, si les villes avaient des murs ou n’étaient qu’une agglomération de tentes.

Ces hommes allèrent donc voir le pays et ses habitants. Au bout de quarante jours, ils revinrent de leur exploration. C’est un bon pays « où coulent le lait et le miel, » dirent-ils. Mais « les villes y sont fortifiées et très grandes. » Lorsque Caleb proposa de monter sans délai à la conquête du pays, ses compagnons en proie à la crainte soutinrent que c’était « un pays qui dévore ses habitants; » ils affirmèrent qu’ils y avaient vu des géants, et ajoutèrent: « Nous étions à nos propres yeux comme des sauterelles, et nous l’étions aussi à leurs yeux. » Seuls Caleb et Josué engagèrent les Israélites à se mettre en campagne pour voir s’accomplir les promesses et la sollicitude de Dieu.

Mais le peuple n’écouta que le faux rapport des éclaireurs infidèles. Parlant de lapider Josué et Caleb, les enfants d’Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron; ils dirent même: « Retournons en Égypte. » Aussi la plupart d’entre eux — parce qu’ils manifestaient la crainte, l’incrédulité, la désobéissance, l’obstination — ne purent-ils entrer dans la terre promise, lorsque quarante ans après leur sortie d’Égypte les douze tribus s’établirent au pays de Canaan.

Ces faits remontent à plusieurs millénaires, ils concernent un peuple dont la civilisation et le mode de vie sont bien différents des nôtres. Néanmoins nous pouvons en tirer une leçon lumineuse. Il nous arrive en effet de croire les rapports mensongers, de les transmettre, de rendre un faux témoignage concernant nous-mêmes et notre prochain, l’homme et l’univers.

« Comment cela? » dira-t-on. « Comment sommes-nous des faux témoins? » La réponse est fort simple: En écoutant et en croyant le faux témoignage des sens matériels, en lui attribuant la valeur de la vérité; en admettant avec crainte que le mal est une présence, un pouvoir, en l’attachant aux personnes ou aux choses; en considérant nous-mêmes et notre prochain comme des mortels imparfaits, malades, pécheurs, limités, déçus, malheureux. Au contraire Jésus le Christ, notre Conducteur et notre grand Modèle, voyait l’homme parfait que Dieu crée — sain, fort, honnête, pur et libre, le fils de Dieu, l’héritier du Père.

Partout on entend des faux rapports au sujet de l’homme. A l’époque de Moïse, la proportion se trouvait être dix faux rapports pour deux justes. Aujourd’hui l’écart semble encore beaucoup plus grand. « N’entendezvous pas de tous les côtés parler du modèle imparfait? » demande Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 248). Elle affirme que le remède consiste à tourner nos regards et nos pas dans la bonne direction. Puis elle ajoute: « Que le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l’amour — le royaume des cieux — règnent au-dedans de nous, et le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu’à ce qu’ils disparaissent finalement. Acceptons la Science, renonçons à toutes les théories basées sur le témoignage des sens, abandonnons les modèles imparfaits et les idéals illusoires, et ayons ainsi un seul Dieu, un seul Entendement, et qu’Il soit parfait, produisant Ses propres modèles de perfection. » Elle conclut en disant: « Réjouissons-nous d’être soumis aux divines “puissances qui subsistent.” Telle est la vraie Science de l’être. »

« La vraie Science de l’être » nous enseigne que le bien prévu par Dieu est infini, toujours présent, toujours accessible; que la contrée « où coulent le lait et le miel » est notre pays — que notre prochain y demeure également. Car il y a pour tous d’amples ressources. Si les faux rapports affirment que se dressent devant nous des obstacles ressemblant à des villes fortes, que les géants de l’injustice, de la crainte, des périls, de la disette, des maladies, du péché sont trop puissants ou trop tenaces pour être vaincus; si les faux rapports disent que nous sommes faibles, infimes comme des sauterelles à nos propres yeux et pour autrui — répudions ces rapports, mais écoutons ce qu’annonce le divin Amour qui déclare le bien toujours présent, universel, tout-puissant.

A une jeune mère, les docteurs dirent que sa fillette était délicate et serait toujours plus ou moins souffrante. La croyance à l’hérédité et les décrets de la médecine ressemblaient à des murs qu’il fallait abattre; la crainte, l’admission générale d’un organisme imparfait paraissaient être des adversaires gigantesque. Mais ce rapport était faux, comme la mère l’apprit en Science Chrétienne. En réalité, l’enfant était l’ouvrage de Dieu, elle était parfaite comme le créateur lui-même. Et parfaite dès maintenant! Aucun délai n’était nécessaire pour que certaines conditions disparaissent ou se modifient; pour que les promesses de Dieu s’accomplissent; pour que Sa volonté soit faite. La Parole de Dieu nous dit (I Jean 3:2): « Mes bien-aimés, dès à présent nous sommes les enfants de Dieu. » La mère et la fillette s’attachèrent fermement au vrai rapport de la loi divine concernant l’homme, à la loi de la perfection et de la maîtrise; aussi purent-elles demeurer avec confiance dans le pays « où coulent le lait et le miel »; elles trouvèrent la santé, la force, l’activité normale et la liberté.

« Citoyens du monde, acceptez la “liberté glorieuse des enfants de Dieu,” et soyez libres! Tel est votre droit divin, » lisons-nous à la page 227 de Science et Santé. Ce droit divin, la mère et l’enfant en eurent la preuve; elles purent connaître la glorieuse liberté des fils de Dieu.

La terre promise est notre pays maintenant même. Il y demeurera celui qui reconnaît que Dieu est tout-puissant, qui refuse de croire à une force, une cause, une présence ou une loi en dehors de Dieu, du bien.

La Science Chrétienne apporte à l’humanité l’information véridique touchant l’amour et la sollicitude protectrice de Dieu. En Sa présence — or Il remplit l’espace — se trouvent la sécurité, la santé, les vraies richesses, l’harmonie, la glorieuse liberté exempte de crainte ou de catastrophe.

Un petit garçon faisait du ski avec son père, dans les hautes montagnes. Une avalanche se produisit près d’eux, sur une pente inférieure. Certains craignaient beaucoup un second glissement des amas de neige, car les apparences faisaient présager la chose; mais personne ne savait où et quand on pouvait s’y attendre. Néanmoins quelques jours plus tard les skieurs rentrèrent sains et saufs. On demanda au jeune garçon s’il n’avait pas eu peur. « Non, bien sûr, » répondit-il, « mon père était là. »

Quelle belle chose que la confiance d’un petit enfant! Comme elle est absolue, implicite, immédiate et constante! Et notre confiance à l’égard du Père céleste peut être également magnifique, — elle l’est en réalité, — car la confiance en Dieu est inhérente à l’homme; c’est une caractéristique inaliénable. « Mon père était là. » Avec la même confiance absolue, nous pouvons dire: « Mon Père est ici. Mon Père est toujours ici. Aucune autre puissance ou présence n’existe. Je n’ai pas peur, je ne suis point malade, inquiet ou dans la gêne. Il est impossible que je sois délaissé puisque mon Père est présent. » Nous pouvons faire nôtres ces paroles du prophète Ésaïe (61:10): « Je me réjouirai en l’Éternel, et mon cœur bondira d’allégresse en mon Dieu; car il m’a revêtu des vêtements du salut; il m’a couvert du manteau de la justice. »

Dieu nous aime. Revêtus des vêtements du salut, portant le manteau de la justice que Son amour nous donne, en réalité nous sommes toujours sains et saufs. L’homme ne saurait être atteint par les faux rapports, les mensonges de la souffrance, le sarcasme des limitations et de l’incompétence. La Science Chrétienne est la divine loi de l’amour rendue pratique dans l’existence humaine. C’est le rapport véridique de la toute-puissance dont l’homme ne peut être séparé, car elle appartient à Dieu. « La Vérité est révélée, » affirme Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 174). « Il n’y a qu’à la mettre en pratique. » Notre privilège et notre devoir — devoir riche en joie — consiste à être les témoins véridiques, les vrais rapporteurs, de la vérité qui selon la promesse du Christ Jésus, affranchira les hommes.

En réalité, nous ne pouvons offrir que des rapports véridiques, car Dieu est notre Entendement, notre seul informateur, notre guide et notre conseiller toujours présent. Donc nos pensées et notre témoignage doivent refléter Dieu. L’entendement mortel qui même dans la terre promise voit le péché, les souffrances, la disette et le malheur, n’est pas notre entendement — il n’est rien! Son existence apparente est un mythe, une illusion comparable à la croyance que le soleil se lève et se couche. « Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, et je suis Dieu » (Ésaïe 43:12). Nous sommes les témoins de Dieu, véridiques, dignes de confiance; nous attestons que Dieu est Dieu, le seul Dieu, l’unique pouvoir, le seul Entendement; que l’homme, image et ressemblance de Dieu, est toujours en Sa présence, exprime Dieu, l’Entendement, la Vérité. Voilà le vrai rapport concernant « le pays » et concernant l’homme.

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