Jésus le Christ, le Maître le plus éminent qu'ait eu l'humanité, employait souvent des paraboles pour bien faire comprendre à ses auditeurs le message divin. Il puisait ses illustrations dans les circonstances pratiques de la vie journalière. Parfois il expliquait ses paraboles; mais dans bien des cas il s'abstenait de tout commentaire, comme par exemple dans la similitude « du levain qu'une femme prend et qu'elle mêle à trois mesures de farine, pour faire lever toute la pâte » (Matth. 13:33). Employant un symbolisme expressif, Jésus compara le royaume des cieux au levain caché dans trois mesures de farine.
Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, ne se contenta pas d'une interprétation superficielle de cette parabole. Dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, un, des chapitres est intitulé « Science, Théologie, Médicine. » Elle montre que les trois mesures de farine dont parlait Jésus représentent la science, la théologie et la médecine. Dans leur signification humaine, ces trois modes de pensée ont depuis des siècles attiré l'attention des penseurs; ils ont ouvert un champ très vaste aux inventions, aux développements, aux expériences de l'esprit humain. Mais peut-on soutenir qu'au cours des âges ils aient vraiment délivré l'humanité souffrante en proie à l'ignorance, au péché, à la maladie?
Mrs. Eddy, dont la grande pénétration spirituelle dépassait de beaucoup les raisonnements humains, put voir que le levain représente la Science du Christ. Accueilli dans la conscience humaine, ce levain transforme la science, la théologie, la médecine — les trois sphères de pensée embrassant les principaux intérêts humains, les considérations importantes — et nous en fait connaître les originaux spirituels. A la page 504 de Science et Santé, notre Leader déclare: « Les rayons de la Vérité infinie, lorsqu'ils se concentrent dans le foyer des idées, font jaillir la lumière instantanément, tandis que mille ans de doctrines humaines, d'hypothèses et de vagues conjectures ne produisent pas un tel éclat. » Les rayons de la Vérité dissipent toutes les ténèbres enveloppant ces trois modes de pensée.
Voyons maintenant quel résultat produit sur chacun d'eux ce levain de la Vérité. Examinons d'abord ses effets sur le concept mortel de la science. Le savoir humain fondé sur la connaissance du bien et du mal, que la Bible expose dans le récit où figurent Adam et Eve, s'est développé au cours des siècles par des rêveries et des efforts successifs, depuis les théories et les suppositions primitives jusqu'aux plus récents résultats de la fission nucléaire; mais tout ce savoir devra céder au Principe, à l'ordre et à la logique de la vérité spirituelle. Cette vérité finale, irréfutable, montre que l'Esprit seul est réel; que l'Entendement divin, l'Amour, constitue la seule vraie sagesse, l'unique intelligence. En contraste, les connaissances matérielles se trouvent être hypothétiques, relatives, éphémères. L'Ecclésiaste entrevit ces faits, car après avoir admis la vanité de toutes les choses matérielles, il dit (Eccl. 3:14): « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait subsiste à toujours: on ne peut rien y ajouter, ni rien en retrancher. » Et l'apôtre Paul déclare (I Cor. 3:19): « La sagesse de ce monde est une folie devant Dieu; » et dans un autre passage (Éph. 3:19): « L'amour de Christ... surpasse toute connaissance. »
A la page 209 de son livre de texte, Mrs. Eddy s'exprime en ces termes: « Les substances matérielles ou formations terrestres, les calculs astronomiques, et tout le cortège des théories spéculatives, basés sur l'hypothèse d'une loi matérielle, ou de vie et d'intelligence résidant dans la matière, disparaîtront finalement, engloutis dans le calcul infini de l'Esprit. » Quand ce levain de la Vérité aura terminé son œuvre, il ne restera plus que ce qui a vraiment droit au nom de Science, c'est-à-dire la Science divine enseignée par Jésus le Christ et révélée dans sa clarté complète par la Science Chrétienne.
En ce qui concerne la deuxième mesure de farine ou la théologie, nous pouvons observer une chimicalisation analogue. Tout ce qui prétend obscurcir le vrai concept du rapport entre Dieu et l'homme, entre le Père et le fils, depuis la croyance à la prétendue chute de l'homme en passant par toutes les formes de l'idolâtrie ancienne et moderne — cérémonies, dogmes, credos, sectarisme, tradition — est en voie de disparaître. Il ne restera finalement que la théologie de Jésus le Christ, rendue aujourd'hui à l'humanité avec les éléments fondamentaux d'un pur christianisme.
Comme le levain de la Vérité agit sur la troisième mesure — la médecine — nous remarquons que tous les prétendus remèdes matériels, depuis les formules magiques des anciens Égyptiens jusqu'aux courants électriques à haute fréquence employés dans certains traitements modernes, s'évanouissent devant la suprématie du Christ guérisseur, de la Vérité rédemptrice. Ce qui reste, c'est l'unique remède, la seule médecine, la Parole de Dieu à laquelle Jésus, le plus grand guérisseur de tous les siècles, avait constamment recours. Pour lui, Dieu l'Entendement, était le seul Médecin; il reconnaissait que la Parole de Dieu offre le seul moyen absolument efficace pour rendre la santé.
Ils éprouvent une gratitude sincère tous ceux qui ont trouvé dans la Science Chrétienne la confirmation de la parabole disant qu'une femme prit le levain de la Vérité et le mêla à trois mesures de farine. Ils sont reconnaissants de ce que notre Leader a révélé aux hommes les concepts purs et divins de la Science, de la Théologie et de la Médecine. Au cours des siècles, les grands facteurs spirituels de la Vie s'étaient obscurcis, ce qui avait entravé l'éducation et le développement des mortels. Aujourd'hui la Science Chrétienne donne au monde la compréhension scientifique de Dieu, la divine théologie déclarant que l'homme est un avec le Père, la médecine spirituelle que Dieu ordonne — Sa propre Parole, grâce à quoi chacun peut se libérer des chaînes mentales imposées par l'ignorance, le péché et la maladie. A la page 118 de Science et Santé nous lisons ceci: « Les siècles s'écoulent, mais ce levain de Vérité travaille toujours. Il devra détruire la masse entière de l'erreur et être ainsi éternellement glorifié dans la liberté spirituelle de l'homme. »
