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Un Modèle pour la Vie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1945


En ces jours où le mal fait les plus grands efforts pour affirmer sa suprématie, les humains tendent naturellement à vouloir surtout détruire ses formes les plus évidentes. Que celles-ci soient effacées, pense-t-on, et tout ira bien! Sans doute, cet objectif est vital, mais il ne constitue pas le tableau complet. L'expérience et l'histoire, en particulier ce qui s'est passé après la dernière guerre, montrent qu'il ne suffit pas de supprimer le mal. Il faut mettre à sa place le sens positif et constructif du bien.

Dans l'Évangile de Matthieu, au chapitre douze, nous trouvons la parabole d'un homme dont un esprit impur avait été chassé. Constatant que la maison dont il était sorti restait « vide, balayée et ornée, » cet esprit revint avec « sept autres esprits plus méchants que lui; » ainsi « la condition dernière de cet homme devient pire que la première. »

Certaines mesures peuvent être nécessaires pour le traitement immédiat du mal et de ses œuvres; la justice et la régénération exigent certaines choses, mais le salut final de l'humanité se trouve dans une compréhension plus profonde et plus large de Dieu en tant que bien universel, et de l'homme créé et maintenu à Son image, comme l'enseignent les Écritures. La Science Chrétienne élucide ce vrai statut de l'être. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, exprime cette vérité d'une manière concise; à la page 492 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle dit en effet: « L'être est la sainteté, l'harmonie, l'immortalité. » Ce fait doit s'établir dans la conscience humaine pour que l'agression, le désespoir, la crainte, la haine et d'autres conditions analogues soient dissipés chez nous et au dehors, et que le pénétrant conseil de l'apôtre Paul devienne effectif: « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien. »

Il ne s'agit nullement d'éluder la question, de vouloir par crainte apaiser l'erreur, d'enfouir notre tête dans les sables de l'inertie. Il ne faut pas se soumettre au mal, mais y faire face et le vaincre de la seule manière qui produise un effet.

Un monsieur, m'a-t-on dit, voulait apprendre à sa fille comment on conduit une automobile. La voiture traversait un district où la circulation était intense, et le père ne cessait de dire à sa fille: Ne fais pas ceci! Ne fais pas cela! Une fois qu'ils furent sortis de ces rues encombrées, la jeune fille se tourna vers son père — un Scientiste Chrétien — et dit avec douceur: « Cher papa, si seulement tu me disais la seule chose que je doive faire, plutôt que les cent choses qu'il ne me faut pas faire, je suis sûre que j'apprendrais plus vite. »

Après tout, n'est-ce pas grâce à sa connaissance des nombres que le mathématicien reconnaît et corrige les erreurs? N'est-ce pas grâce à sa longue habitude des billets de banque authentiques que le caissier découvre et rejette les contrefaçons? Le mal est toujours une contrefaçon du bien, sous une forme ou sous une autre. Le pécheur, comme l'enfant prodigue dont Jésus parlait, n'est vraiment guéri que lorsqu'il entrevoit quelque peu la douce lumière du bien, qui le fait rougir d'avoir cédé au mal, et l'incite à lutter pour atteindre le but de la liberté morale. De même, sur le plan collectif, il faut que se développe l'appréciation de harmonie, de l'efficacité, du contentement qui caractérisent l'être véritable — des biens auxquels ont part toutes les nations, tous les individus; alors on pourra chasser les maux discordants tels que l'égoïsme, la cupidité, l'intolérance et la haine. Notre Leader, Mrs. Eddy, déclare, à la page 201 de Science et Santé: « Le moyen de chasser l'erreur de l'entendement mortel est d'y verser la vérité avec des flots d'Amour. »

Ceux qui apprennent à connaître la vraie nature de l'Amour et celle de l'homme, avec son héritage de bien-être spirituel, ceux qui ont conscience des demandes du Principe, sont seuls en mesure de guérir un monde tragiquement habitué à la mort, à la destruction, à une foule d'autres maux moins graves. Si nobles que puissent paraître les systèmes envisagés pour l'aprèsguerre, ils s'avéreront inefficaces à moins qu'ils ne saisissent et ne mettent en pratique l'amour qui « ne périt jamais, » qui fait triompher l'économie divine. La nation qui s'intéresse à la prospérité du monde en général, l'industrie qui cherche avant tout à servir le public, le patron qui pense beaucoup au bien-être et au bonheur de ses employés, l'individu qui cherche à mettre en pratique la Règle d'or — ceux-là s'apercevront qu'il est merveilleusement suppléé à tous leurs besoins; en effet la gratitude et la bonne volonté sont puissantes, d'une grande portée, tandis que leurs contraires sont voués à l'insuccès, en dépit des plans les plus ingénieux. Au fond, il s'agit de savoir si l'on marche avec ou contre les courants divins, l'ordre des choses établi par Dieu selon l'harmonie.

Notre compréhension de l'Amour doit s'élargir pour embrasser toute l'humanité. Non pas qu'il nous faille vouloir mettre le monde en ordre et nous mêler de ce qui ne nous regarde pas; c'est dans notre conscience que les pensées inharmonieuses, la croyance qu'il puisse y avoir des fautes ou des échecs dans le plan infaillible de l'Amour, doit faire place à la certitude du bien toujours opérant. Pour en arriver là, il faut examiner fermement son propre cœur, remplacer la crainte par la foi, l'égoïsme par la douceur, l'opiniâtreté par l'obéissance, la mollesse par l'activité, la condamnation on l'indifférence par les vues généreuses, les fragiles concepts de l'entendement humain par « la pensée de Christ, » l'inquiète animalité de la chair par le souffle vivant de l'Esprit; bref, la connaissance de ce que nous sommes doit dissiper la croyance à ce que nous ne sommes pas et n'avons jamais été.

Ce qui nous permet de faire du bien à nous-mêmes et à nos semblables, c'est la démonstration de la vraie individualité, manifestation libre, ininterrompue de l'unique Entendement; un sens personnel de bienveillance, de sagesse ou de possession n'y suffirait pas; il faut savoir en effet que toutes les idées de l'Amour sont individuellement bénies et soutenues là où elles sont. Dans l'univers de l'Amour, univers toujours présent, serein, intégral, il n'existe aucune condition nuisible à corriger, aucune haine à contrebattre, aucune triste humanité qu'il faille consoler, aucune personne sans ressource qu'il faille secourir, aucun problème difficile à résoudre; si contradictoire que cela puisse paraître, c'est la conviction de ces faits qui fera ressortir les vérités présentes et toujours accessibles grâce auxquelles la situation s'harmonisera. Au vrai, le mal peut être éliminé par l'éclat rayonnant de la perfection spirituelle.

A la page 571 de Science et Santé, Mrs. Eddy nous donne ce passage riche en inspiration: « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. Connais-toi toi-même, et Dieu te donnera la sagesse qu'il te faudra pour remporter une victoire sur le mal, et Il t'en fournira l'occasion. Revêtu de la panoplie de l'Amour, vous êtes à l'abri de la haine humaine. Le ciment d'une plus belle humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité. »

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