Il serait probablement difficile d'évaluer le nombre des étudiants auxquels la compréhension même partielle du fait que Dieu est la source de l'intelligence divine et que l'homme reflète cette intelligence, a été une aide inestimable lorsqu'il s'agissait de subir des examens soit à l'école, soit à l'université. Sans cette compréhension, l'anxiété et la crainte pourraient obscurcir la pensée au point de rendre impossible l'emploi judicieux des connaissances précédemment acquises. Dans ces circonstances, la réalisation du fait qu'on peut toujours avoir recours à l'intelligence divine produit une stabilité mentale qui ne peut être évaluée. Alors, comme dans toutes les heures de détresse, nous constatons que notre Dieu est “un secours” toujours présent.
Ce fait fut prouvé une fois par une jeune musicienne qui fut appelée à remplacer dans le plus bref délai une des solistes d'une église métropolitaine. Se trouvant au temple avant le culte pour prendre part à une brève répétition, elle fut presque consternée en voyant que toute la musique lui était étrangère, et qu'un des morceaux était particulièrement difficile. Son trouble fut encore accentué par le souci visible du maître de chapelle lorsqu'il vit une inconnue se présenter à la onzième heure, et par une remarque faite à voix basse au sujet des difficultés qui attendaient la soliste.
Il n'y avait pas bien longtemps que cette jeune fille étudiait la Science Chrétienne, mais elle s'intéressait déjà profondément à la vérité que cette Science révèle. Pendant que, debout sur la galerie du chœur, elle s'efforçait de vaincre un sentiment de panique, la pensée lui vint tout à coup que les notes couvrant la feuille qui tremblait entre ses mains n'étaient pas la musique elle-même. Elle vit que la vraie musique doit être une idée divine de l'Entendement dont elle émane, et que l'homme reflète cet Entendement. A ce moment, les écailles lui tombèrent pour ainsi dire des yeux. Elle perdit tout sentiment de panique, et la page qui un instant auparavant avait semblé compliquée et incompréhensible, devint parfaitement simple. Elle exécuta sa partie de manière à être hautement louée par ses collègues et par le maître, qui était visiblement soulagé; et tous eurent peine à croire qu'elle n'avait jamais vu la musique avant ce jour-là. Une entière confiance dans l'intelligence divine avait clarifié sa pensée et lui avait permis d'utiliser au mieux ce qu'elle avait appris dans le domaine musical.
Parlant d'une “connaissance de la Science de l'être,” Mrs. Eddy écrit à la page 128 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Elle donne plus d'étendue à l'atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l'entrée dans des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité.” Au sujet du mot “pénétration,” le dictionnaire dit notamment ceci: “Faculté d'observation et de déduction très accentuée; discernement; perception;” et le terme “perspicacité” se définit ainsi: “Finesse de vue ou d'intelligence; discernement perçant.” Ne sont-ce pas là les caractéristiques dont chaque élève a besoin pour faire d'excellentes études? Et notre Leader nous dit que ce sont précisément les qualités que nous vaudra la compréhension de la Science Chrétienne; elle dit même que ces qualités constituent l'élément “natif” du penseur,— ce qui veut assurément dire, de celui qui pense juste.
Assis aux pieds des docteurs juifs qui instruisaient la jeunesse de son époque, Paul ne se rendait guère compte qu'il était destiné à devenir le grand Apôtre des Gentils; et les paroles d'Ésaïe s'appliquent bien à cette destinée: “Je t'ai ceint de force, quand tu ne me connaissais pas.” En vérité, le jeune Saul de Tarse recevait alors même la force et la préparation qui devaient lui permettre d'écrire plus tard des lettres ou des épîtres incomparables adressées aux premières églises chrétiennes, et de prononcer devant Agrippa le discours magistral que rapporte le vingt-sixième chapitre des Actes. Et quel écolier, quel étudiant pourrait dire aujourd'hui qu'il n'est pas en voie d'être “ceint,” d'être préparé professionnellement lui aussi pour la grande œuvre de sa vie? La préparation spirituelle et la capacité de refléter l'intelligence divine accompagnent la vision du Christ, comme ce fut le cas chez Paul; et la Science Chrétienne permet à chacun d'atteindre à cette vision.
