Pourquoi l’attention que l’on porte aux autres est-elle importante et comment la manifester ?
Prendre soin des autres fait partie intégrante du christianisme. La sollicitude accomplit la loi de l’Amour. De même que l’on ne peut retirer le christianisme de la Science Chrétienne, on ne peut séparer le fait d’aimer notre prochain de notre Cause. Mary Baker Eddy écrit : « Avoir un seul Dieu, un seul Entendement, une seule conscience – qui n’inclut que la nature même de Dieu – et aimer son prochain comme soi-même, cela constitue la Science Chrétienne qui doit démontrer le néant de tout autre état ou stade de l’être. » (Non et Oui, p. 38)
Avoir un seul Dieu, comprendre et réaliser pleinement qu’il n’y a qu’un seul Entendement, nous permet de reconnaître que nous ne possédons aucun pouvoir personnel, mais seulement le pouvoir de Dieu en ce que nous sommes Son expression. Comme le dit Christ Jésus : « Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 5:30)
Avoir un seul Dieu signifie aussi comprendre que tous les enfants de Dieu, créés à Sa ressemblance, c’est-à-dire spirituels, purs et parfaits, œuvrent ensemble sous la direction de l’unique Entendement. Cette compréhension nous permet d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, de reconnaître qu’il a le même Entendement que nous.
Cette compréhension véritable et absolue est ce qui constitue la Science du christianisme. Conscients que cette loi de Dieu, le bien, est le seul pouvoir, nous ne pouvons que partager de l’amour les uns avec les autres. En nous apprenant que nous sommes tous des idées de Dieu, la Science Chrétienne se distingue des systèmes de pensée qui ont cours dans le monde. Nous reconnaissons qu’il n’y a pas de ligne de démarcation entre notre prochain et nous-mêmes, et nous apprenons à aimer pleinement, tout comme Dieu nous aime. Cet amour parfait, qui est le cœur de la Science Chrétienne, nous permet de démontrer le néant du péché et de la maladie, ainsi que l’omniprésence et l’omnipotence de l’Amour divin.
Alors comment les scientistes chrétiens prennent-ils soin les uns des autres ? Une analogie me permet de mieux comprendre comment témoigner de la Vérité spirituelle au sujet des autres. Imaginez qu’on vous accueille devant une porte et qu’on vous conduise dans une pièce qui vous est strictement réservée – une pièce tranquille, où vous pourrez réfléchir, prier et vous reposer. Un grand calme y règne, et vous savez qu’une personne veille derrière la porte afin que vous puissiez trouver la paix que vous recherchez. Vous reconnaissez naturellement que la lumière du Christ est présente et que son doux éclat ne cesse de briller. La pensée réconfortante d’être dans un sanctuaire, un lieu de vigilance et de calme, loin des distractions, imprègne l’atmosphère. Vous avez la nette impression que l’on s’occupe de vous, que l’on vous aime et prend soin de vous, et vous savez aussitôt qu’il s’agit d’un espace mental où vous pouvez demeurer en toute confiance.
Cette analogie d’un espace sûr ne correspond pas à un lieu physique particulier. Comme c’est un espace mental, on peut en faire l’expérience n’importe où. Cette image m’est venue d’une personne qui m’avait demandé un soir tard de prier pour elle, car elle était aux prises avec un problème physique. Elle m’a raconté par la suite que lorsque j’ai accepté de lui donner un traitement par la prière en Science Chrétienne, elle a tout de suite éprouvé le vif sentiment qu’on prenait soin d’elle avec compassion, et elle a eu l’impression réconfortante que quelqu’un se tenait derrière sa porte (mentale) pour veiller sur elle. Elle a pu aussitôt s’endormir tranquillement cette nuit-là, et sa guérison a été rapide et complète.
Cette personne a ajouté que son sentiment de réconfort s’accompagnait de cette pensée : « Voilà ce que l’on ressent certainement quand on reçoit des soins dans une maison d’accueil de la Science Chrétienne » – un endroit où ceux qui souhaitent guérir grâce à la Science Chrétienne peuvent se rendre pour recevoir des soins pratiques et inspirés, selon leurs besoins. Même si ils ne veillent pas littéralement derrière la porte, les nurses de la Science Chrétienne attestent à travers leur activité que chaque individu est le véritable homme spirituel, l’enfant de Dieu. Telle est la norme de soins à laquelle nous sommes tous tenus d’adhérer en tant que scientistes chrétiens.
La tendre sollicitude des scientistes chrétiens s’étend également à toute l’humanité à travers les activités des églises, des sociétés et des groupes informels de la Science Chrétienne et aussi des salles de lecture de la Science Chrétienne. Dans le monde entier, les praticiens et les professeurs de Science Chrétienne consacrent leur temps à aider les autres grâce à la Science du Christ.
Avoir une communauté de travailleurs soudée qui s’efforcent de servir les autres, de les aimer et de prendre soin d’eux, comme c’est important ! Cette noble mission qui consiste à s’aimer et se guérir les uns les autres est notre plus haute vocation. La bonté divine huile toutes les « articulations » du corps collectif, ou organisation. C’est l’huile de la consécration qui porte notre pratique à son zénith.
Mary Baker Eddy écrit : « Un scientiste chrétien occupe aujourd’hui la place dont parla Jésus à ses disciples lorsqu’il dit : “Vous êtes le sel de la terre.” “Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.” Veillons, travaillons et prions, afin que ce sel ne perde pas sa saveur et que cette lumière ne soit pas cachée, mais qu’elle rayonne et luise jusqu’à ce qu’elle atteigne à la plénitude de sa gloire. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 367)
C’est un appel à garder la saveur du « sel », c’est-à-dire à ne pas perdre notre amour pour Dieu et pour les autres, mais à refléter l’amour de Dieu et à témoigner de la véritable identité spirituelle de l’homme en prenant soin les uns des autres. En réalité, en tant qu’enfants de Dieu, nous ne pourrons jamais perdre notre saveur, notre nature divine, et rien ne pourra nous empêcher de discerner cette même nature chez les autres. Ce n’est qu’en veillant les uns sur les autres, en nous aidant mutuellement à aimer, à rester éveillés et à témoigner de la majesté de Dieu que nous pourrons faire briller notre lumière aux yeux de tous. Telle est la véritable norme de soins, et c’est là un aspect essentiel de notre christianisme.
