Un dimanche soir d’hiver, alors que je me rendais au service de l’église à pied, les rues sombres de la ville étaient en train de se couvrir d’une neige lourde et blanche. J’étais presque arrivée quand, en tournant au coin de la rue, j’ai soudain vu les lumières accueillantes de notre église.
L’église était magnifique, elle rayonnait à travers la neige et l’obscurité. Je me suis demandé : « Qu’est-ce que cette belle structure éclairée nous dit, à moi comme à tous ceux qui se trouvent dans la ville ce soir ? » Eh bien, elle nous dit : « Bienvenue ! Venez et voyez ! Venez et voyez la lumière du Christ qui énonce le bien – le message divin de Dieu aux hommes qui se fait entendre à travers les âges. »
Cette lumière du Christ, apparaissant comme une étoile brillante, a poussé les Mages à venir voir l’enfant Jésus. La même lumière a inspiré Philippe, qui a dit à son ami Nathanaël : « Viens, et vois » le Christ dont parle la prophétie (voir Jean 1:45, 46). Et elle a été montrée aux disciples de Jean-Baptiste qui sont venus et ont vu Christ Jésus guérir les aveugles et les malades (voir Luc 7:19–23). L’appel à venir, à voir et à être guéri est l’appel glorieux et plein de grâce du Christ.
Aujourd’hui, cette méthode chrétienne de guérison par le pouvoir de Dieu est le message que les églises du Christ, Scientiste, nous appellent à venir voir. C’était le message qui m’appelait dans cette nuit sombre et enneigée. Et la luminosité, non seulement de l’église mais du Christ qu’elle représente, a parlé à mon cœur. Grâce à cette lumière du Christ, je me suis immédiatement sentie enveloppée dans l’Amour divin et remplie de joie.
Vous voyez, j’avais marché très lentement, non seulement à cause des monticules de neige, mais parce que je me sentais malade et découragée, commençant même à me demander s’il était sage de sortir par cette nuit froide. Mais ce lourd sentiment de découragement m’a quittée ; je n’étais plus consciente de la nuit froide et j’ai ressenti la chaleur de la bonté de Dieu, le pouvoir de guérison du Christ.
En approchant du seuil de l’église, je me suis rappelée que tant de merveilleux travailleurs avaient gravi ces marches au fil des ans et avaient ressenti la même élévation spirituelle, la même sainte présence du Christ, la Vérité, que je ressentais à ce moment-là, qui me réchauffait et dissipait le froid de l’hiver. Mon découragement avait disparu, tout comme mon inquiétude et la maladie.
Qu’est-ce qui m’avait guérie cette nuit-là ? Ce n’était pas les briques et le mortier d’un bel édifice. C’était la lumière éclatante du Christ que cette église représentait. J’avais assurément ressenti que « de l’Amour rayonne la beauté », ce qui était mis en évidence par la congrégation à ce moment-là (Violet Hay, Hymnaire de la Science Chrétienne, cantique n° 64), et j’étais remplie de gratitude pour notre famille d’église. C’était l’idée spirituelle de l’Eglise qui m’avait guérie.
Mary Baker Eddy, la fondatrice de la Science Chrétienne, définit l’ « Eglise » comme suit : « La structure de la Vérité et de l’Amour ; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.
« L’Eglise est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 583)
L’Eglise n’est pas un bâtiment, mais la preuve de « la Vérité et de l’Amour », qui sont des synonymes de Dieu. L’Eglise est ici, pas là-bas. L’Eglise est quelque chose que nous pouvons accepter comme étant vrai. Nous venons et voyons la présence de l’Eglise comme une force de guérison dans notre localité et dans le monde, chérissant « la beauté de la sainteté et la richesse de l’amour » qui sont disponibles et ressenties par chaque cœur honnête (Mary Baker Eddy, Message à L’Eglise Mère pour 1902, p. 17).
Selon cette compréhension spirituelle, il n’y a qu’une seule Eglise : « La structure de la Vérité et de l’Amour ». Tout ce qui constitue cette Eglise est entièrement spirituel, et n’a jamais besoin d’être amélioré. Elle est indestructible et incorruptible, et elle procède du Principe divin. Elle est à jamais parfaite et complète. Et, en tant qu’idée infinie, elle se déploie à jamais dans l’Entendement divin. Elle repose en sécurité dans la totalité de Dieu, gouvernée par Sa sagesse, soutenue par Sa puissance. Elle communique la compréhension spirituelle de la Vérité. Elle est inspirée et soutenue par l’Amour divin.
Tout ce que l’idée divine de l’Eglise sera jamais, elle l’est déjà. L’une des façons de faire grandir notre compréhension spirituelle et notre démonstration de l’Eglise est de participer aux activités de notre église. Chaque geste ou mot d’accueil de la part d’un huissier, chaque décision prise lors d’une réunion du Conseil, chaque histoire biblique partagée à l’école du dimanche, chaque tête inclinée en prière pendant un service, toutes les activités de l’église célèbrent l’idée spirituelle de l’Eglise.
Il peut parfois sembler difficile de se rendre à l’église pour participer, mais le désir sincère et la dévotion de venir et de voir le Christ qui guérit éclairent assurément notre chemin et celui des autres chercheurs qui marchent sur le chemin de la perfection.
Dans le livre Paths of Pioneer Christian Scientists, [Le chemin des pionniers de la Science Chrétienne], qui évoque les débuts du mouvement de la Science Chrétienne avant la formation des églises, Christopher L. Tyner déclare : « Dans les premiers temps, de nombreux patients quittaient chaque jour les cabinets des praticiens entièrement guéris, puis poursuivaient leur chemin sans jamais donner de leurs nouvelles. » Il raconte également qu’une étudiante de Mary Baker Eddy, Annie Knott, comparait ces patients à des « perles polies » qui « roulaient au loin ». Elle a expliqué que c'est l'église qui enfile ces perles (voir p. 20).
Tout comme les premiers membres de L’Eglise du Christ, Scientiste, étaient des bâtisseurs d’église, ceux qui viennent voir la lumière-Christ que l’Eglise représente peuvent être des bâtisseurs d’église aujourd’hui. Nous savons que la jeune Mary Baker était une fidèle pratiquante qui a plus tard fait connaître la mission de guérison de Christ Jésus, et nous le pouvons aussi.
Avez-vous déjà pensé à Jésus allant à l’église ? Je suis récemment tombée sur une belle description du jeune Jésus dans The Interpreter’s Bible, [La Bible de l’interprète] où Walter Russell Bowie écrit que certains disent « qu’ils n’ont pas besoin d’aller à l’église parce que Dieu peut être adoré n’importe où. Pourquoi ne peut-on pas Le trouver aussi bien dehors, sous la beauté du ciel, sur les collines, dans les champs ? […] Jésus L’a trouvé dans la beauté des lys de Galilée ou sous le silence des étoiles ; mais il a rencontré Dieu là-bas parce qu’il Le rencontrait aussi dans le lieu où, depuis qu’il était petit garçon, il allait Le contempler, dans la maison du culte consacrée à sa présence. »
Le passage contient également cette pensée : « Pour une âme isolée, le feu peut s’éteindre, comme le feu s’éteint dans un charbon ardent qui reste seul ; mais comme les charbons se transforment en flamme lorsqu’ils sont rassemblés, alors qu’individuellement ils n’étaient que partiellement incandescents, ainsi les âmes des hommes, lorsqu’elles sont rassemblées dans un culte collectif, atteignent la chaleur incandescente qu’elles auraient pu perdre une à une » (Vol. 8, p. 89–90, traduction libre).
Nous venons à l’église parce qu’ici nous brillons et nous grandissons ensemble. Ici, nous venons tous et nous voyons une fraternité de perles polies enfilées dans un même collier et nous aimons tout ce que la Science Chrétienne a apporté dans nos vies. La fréquentation de cette église n’est jamais un devoir pénible ou une simple habitude, mais plutôt une source de joie spirituelle. Nous sommes unis dans la gloire que nous rendons à Dieu. Ensemble, nous sommes une école du caractère, nous nous encourageons doucement et patiemment les uns les autres à aller de l’avant.
Dans le Sermon sur la montagne, Jésus a dispensé cet enseignement : « Vous êtes le sel de la terre. […] Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. » (Matthieu 5:13, 14)
Mary Baker Eddy a fait référence à ce message et nous a encouragés ainsi : « Veillons, travaillons et prions, afin que ce sel ne perde pas sa saveur et que cette lumière ne soit pas cachée, mais qu’elle rayonne et luise jusqu’à ce qu’elle atteigne à la plénitude de sa gloire. » (Science et Santé, p. 367)
Que la joie spirituelle de l’Eglise rayonne dans nos cœurs, dans nos églises, proclamant ce message joyeux : « Venez, et voyez » à tous ceux qui cherchent la lumière.
    