Les temps semblent bien « toxiques » si l’on en juge par les débats politiques ici et là dans le monde : depuis les échanges d’arguments sans fin entre partisans et adversaires du Brexit au Royaume-Uni, en passant par les opinions farouchement contradictoires entre les principaux partis politiques aux Etats-Unis concernant la voie que l’Amérique devrait suivre, et jusqu’aux débats que connaît la France sur le sujet clivant de l’accueil ou du refus des migrants.
Très souvent, c’est comme si ressentir de la colère ou y être confronté était le prix à payer pour rester informé et actif. On pourrait alors se demander comment tenir soi-même la colère à distance tout en continuant à s’intéresser aux problèmes importants.
Pour ma part, je me suis d’abord demandé comment je percevais ceux qui défendent fermement des positions que je désapprouve. A cet égard, ma réflexion a été stimulée par un commentaire de l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, quand elle a quitté ses fonctions. Prenant la parole lors d’un dîner de charité à New York, Nikki Haley a déclaré : « Dans notre vie politique toxique, j’ai entendu certaines personnes dans les deux partis décrire leurs adversaires comme des ennemis, comme étant le diable... Il y a de grandes différences politiques dans notre pays. Mais nos adversaires ne sont pas le diable incarné, ce sont juste des adversaires. » (CNN.com, “Nikki Haley: ‘Our opponents are not evil, they’re just our opponents’,” [Nos adversaires ne sont pas de mauvaises gens ; ils sont juste des adversaires] 19 octobre 2018).
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