Un mode de vie chrétiennement scientifique doit forcément avoir pour résultat immédiat d’améliorer, d’élever et de purifier la nature humaine. Si ce n’est pas le cas, c’est que l’on comprend mal la Bible, Science et Santé avec la Clef des Ecritures et l’ensemble des écrits et des exhortations de notre professeur et leader, Mary Baker Eddy. On ne saurait concevoir la possibilité de parvenir à un état spirituel autrement qu’en améliorant au préalable la nature humaine. L’honnêteté, la sincérité, l’humilité, la douceur, et l’affection authentiques sont autant de qualités qui appartiennent à la nature humaine véritable. Quand elles font défaut, le christianisme et la spiritualité font défaut.
Une grande partie de l’enseignement de Jésus était destinée à élever et améliorer le genre humain. Ses exhortations à l’amour du prochain, mis en pratique dans la vie quotidienne, guidaient certainement vers un idéal humain, même si elles avaient pour but ultime un état d’être spirituel. Mais comment parvenir à cet état spirituel, sinon par un développement graduel qui s’accompagne d’une amélioration constante de la vie humaine ? Un cadre de vie terrestre plus heureux et plus harmonieux doit certainement précéder l’apparition de l’environnement céleste.
L’un des états d’aveuglement, ou auto-hypnotisme, les plus déplorables consiste à croire que, grâce à une soudaine transformation intellectuelle ou mentale, ou à une simple déclaration verbale, on peut balayer tous les obstacles matériels et s’affranchir en un clin d’œil des entraves matérielles pour parvenir à la liberté spirituelle. Un tel état mental revient à amasser la colère pour le jour de la colère. Rien n’est plus présent dans les enseignements de Jésus et de Science et Santé que cette mise en garde. Tôt ou tard, la victime de cet aveuglement tombe de haut, revient sur ses pas, et par la souffrance de la purification et une croissance progressive qui va des sens à l’Ame, elle gravit la montagne de l’accomplissement spirituel. Si l’on s’imagine, quand on est dans la vallée, au pied de la montagne, que l’on a déjà fait l’ascension de ses hauteurs sublimes, il s’agit là d’une illusion malveillante. Cependant, cela ne dispense nullement de se fixer un objectif spirituel très élevé, voire suprême – à la hauteur sublime de ce remarquable commandement de Jésus : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Cette perfection est le point culminant, non le premier pas ni les étapes intermédiaires ; on ne l’atteint qu’en foulant le chemin semé d’épines que foula notre Maître.
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