Je chéris ces moments quotidiens où je suis seule avec Dieu. Je suis impatiente d’explorer les vérités scientifiques que révèle mon étude de la Bible et du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Cette étude m’a toujours apporté un grand réconfort, y compris dans mon enfance. Je revois mes parents me donnant des exemplaires des magazines de la Science Chrétienne pour que je puisse les garder près de mon lit et lire des témoignages d’autres enfants ayant eu des guérisons grâce à la prière. J’adorais lire ces récits, ils me donnaient l’assurance que mon recours quotidien à Dieu et à la prière était non seulement normal, mais suivi d’effet ! Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un jour tout cela serait terminé, que je ne voudrais plus de ces vérités réconfortantes.
Cependant, il n’y a pas longtemps, mes deux parents sont décédés, assez soudainement, à quelques mois seulement d’intervalle. J’étais abattue. Rien ne m’avait préparée à faire face à une perte aussi immense. Au lieu de rechercher la consolation dans la Bible et Science et Santé, j’ai rejeté ces deux livres. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec Dieu. Je me sentais trahie par tout ce que j’avais connu. Je me sentais très seule et j’étais totalement déboussolée.
Mes bons amis, qui sont également scientistes chrétiens, ont essayé de me persuader que je pourrais retrouver la paix, qu’en réalité rien n’avait jamais changé pour moi et mes parents, car notre identité spirituelle était toujours à l’abri et en sécurité en Dieu. J’appréciais leur belle manifestation d’amour, mais je n’étais pas prête à entendre ces paroles ou à y croire. Mon chagrin m’accompagnait partout comme un gros nuage noir, et les élans d’amour et de compassion de mes amis se heurtaient à ma colère et à un sentiment de propre justification. Sans m’en rendre compte, je m’isolais de ce dont j’avais le plus besoin. Cet état a duré presque un an.
Je ne pouvais absolument rien perdre de bon puisque Dieu seul est mon Père et ma Mère.
Un an après le décès de mon père, je suis partie voir un de mes amis dans un autre Etat. Sur place, je devais aussi rendre visite à des amis de la famille que je n’avais pas vus depuis de nombreuses années. Il est difficile de décrire ce qui s’est alors passé, tant c’était inattendu. Au cours de ma visite chez ces êtres chers, ma carapace a commencé à se fendre. Je me suis sentie aimée comme je ne l’avais pas été depuis la mort de mes parents. Mes amis ne voyaient pas en moi une personne accablée par le chagrin et la perte ; au contraire, ils voyaient mon identité intacte en tant qu’expression spirituelle de Dieu. Ils me voyaient telle que j’étais vraiment.
L’une de ces amis m’a dit quelque chose qui a brisé toute résistance et m’a réveillée. Je venais de lui dire combien la vie était dure sans mes parents, quand elle a pris ma main et a déclaré d’un ton maternel plein d’amour : « Ne laisse pas ton cœur s’endurcir. » Eh bien ! Cela m’a atteinte de plein fouet, comme si j’avais reçu un coup de massue – un peu comme si ma propre mère venait de parler. C’était exactement ce qui était arrivé : je m’étais endurcie. J’avais été tellement hypnotisée par le sentiment de perte que j’avais oublié ce fait scientifique : je ne pouvais absolument rien perdre de bon puisque Dieu est l’Amour divin et que Lui seul est mon Père et ma Mère. Cette prise de conscience a marqué un tournant décisif. Une fois découvert, le mensonge selon lequel j’étais séparée du bien a été réduit en poussière. N’est-ce pas ce que Jésus enseignait quand il déclara : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) ? J’étais libérée !
Je ne m’étais pas sentie aussi légère depuis des mois. Il était clair à mes yeux que Dieu me parlait à travers mes amis. Comme s’Il me prenait par la main et disait : « Je suis toujours avec toi et tu es très aimée. » Je me suis souvenue d’un de mes passages préférés de la Bible : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. » (Esaïe 41:10) Je n’avais vraiment rien à craindre, car Dieu était avec moi tout au long du chemin. Mes amis exprimaient avec une grande tendresse les qualités maternelles et paternelles qui m’avaient tant manqué après la disparition de mes parents, et cela me rappelait avec force que de telles qualités ne pouvaient jamais être perdues.
A partir de ce moment, ma conception de la famille s’est élargie et spiritualisée. Je comprends mieux que nous exprimons tous les qualités maternelles et paternelles de notre Père-Mère, Dieu. Nous ne pouvons jamais être privés de quoi que ce soit de bon, quand nous nous voyons – et voyons les autres – tels que nous sommes vraiment. Je ne prétends plus souffrir de la perte de mes parents. Je sais que leur amour a toujours eu sa source en Dieu, et qu’il continue donc de s’exprimer. L’amour de Dieu n’est pas abstrait, il est éternellement actif et tangible !
Ma gratitude n’a pas de limites. La Science Chrétienne révèle la vérité de notre identité immuable, comme l’a enseigné et démontré Christ Jésus. A présent, je comprends plus profondément que jamais ce que signifie être libre. Et j’en suis très reconnaissante.
L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.
– Romains 5:5
