Les questions ayant trait à la santé mentale intéressent souvent les médias, on en débat dans la sphère politique et dans les compagnies d’assurance-maladie, et c’est aussi un sujet de discussion très fréquent à l’université. Pourtant, certaines discussions et certains débats sont tronqués du fait du caractère « tabou » du sujet, si bien que les vraies solutions nous échappent. La fréquence apparente des dépressions, des angoisses et du stress indique qu’un grand nombre de personnes ont encore du mal à trouver un soulagement permanent de ces symptômes.
Je le comprends car je suis passée par là. J’ai fait partie de ceux qui luttent pour trouver un répit, face à des sautes d’humeur, à l’angoisse et parfois à des pensées suicidaires, qui les paralysent de peur. Cependant, j’ai appris qu’il existe une puissance supérieure au pouvoir apparent de ces sombres pensées. Cette puissance est Dieu. Sa lumière était si brillante qu’elle a dispersé de façon permanente mes ténèbres mentales, et j’ai guéri complètement de la dépression et de l’angoisse, et ce, de façon permanente.
Cette lumière est venue lorsque je me suis souvenue de la puissance de Dieu, l’Amour divin, qui nous a créés. J’ai compris qu’il était dans ma nature de refléter la bonté de Dieu, car j’étais créée à l’image et à la ressemblance du Divin, c’est-à-dire parfaite, complète et entièrement bonne, comme on le lit dans la Bible, dans le premier chapitre de la Genèse.
Dans son livre fondamental, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy définit Dieu par des synonymes que l’on trouve dans la Bible. L’un d’entre eux est l’Entendement. La santé mentale repose sur une vérité essentielle : Dieu est Entendement divin. Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé : « Bien commencer, c’est bien finir. Tout concept qui semble avoir son origine dans le cerveau débute mal. L’Entendement divin est l’unique cause ou Principe de l’existence. » (p. 262) Comme nous reflétons Dieu, qui est l’Entendement parfait, Sa perfection se reflète en nous en tant que parfaite santé mentale. Il n’y a rien de déséquilibré ni de dépressif en Dieu – l’Amour, la Vie et l’Entendement divins – si bien qu’il ne peut rien y avoir de déséquilibré ni de dépressif chez Ses enfants.
J’en sais aujourd’hui la vérité, mais cette compréhension ne m’est pas venue sans lutte. J’avais souvent du mal à dormir, car je ruminais en boucle, et parfois j’avais peur de dormir parce que je faisais des cauchemars terrifiants. D’autres fois, je me réveillais tôt le matin, submergée par la peur ou une crise de panique. Certains jours, on pouvait croire que tout autour de moi était lumineux, ensoleillé, que je menais une vie merveilleuse et que tout allait bien, alors qu’au fond de moi-même je ressentais un sombre désespoir et une profonde angoisse. Parfois, je n’avais pas le courage de me lever pour aborder la journée, et je pensais : « Ce n’est pas normal. Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? » Lorsqu’on me disait que je devrais être heureuse, je pensais : « Ne pensez-vous pas que je le serais si je le pouvais ? »
A l’époque, je travaillais pour une organisation internationale et voyageais dans le monde entier, et ce, souvent seule. Je ne pratiquais pas la Science Chrétienne ; j’avais pris mes distances avec les idées et les vérités qu’on m’avait enseignées à l’école du dimanche de la Science Chrétienne que j’avais fréquentée dans mon enfance. Ressentant le besoin de parler à quelqu’un, je suis allée voir une psychologue, qui a établi que je souffrais d’une légère dépression accompagnée d’angoisses.
Finalement, j’ai quitté ce travail pour un autre, plus stable et sédentaire. Malgré ce changement d’activité, la dépression et les angoisses ont empiré, et j’ai commencé à avoir des comportements autodestructeurs.
Au bout de quelque temps, la psychologue m’a conseillée d’aller voir un psychiatre afin qu’il établisse un diagnostic médical et me fasse une ordonnance pour des médicaments. On m’a officiellement diagnostiqué une dépression accompagnée d’angoisses. J’allais devoir prendre des médicaments toute ma vie durant pour me sentir « normale ».
Malgré tout, je ne me sentais jamais normale même avec les médicaments, lesquels avaient un certain nombre d’effets secondaires. Je n’étais certainement pas joyeuse ni libre dans ma tête.
Je m’étais tant éloignée de ce que j’avais appris, étant enfant, au sujet de l’amour de Dieu que je n’étais même pas sûre de croire en Dieu. Mais je faisais appel à ma sœur, une scientiste chrétienne sincère, qui répondait à mes nombreuses questions avec bienveillance et la plus grande des patiences. J’ai acquis la certitude qu’on pouvait guérir en Science Chrétienne, et que ce que j’avais aimé dans la prière étant enfant me demeurait accessible.
La santé mentale repose sur une vérité essentielle : Dieu est Entendement divin.
Je me suis mise à étudier la Bible et Science et Santé. Une amie praticienne de la Science Chrétienne m’a indiqué des passages qui parlaient de Dieu en tant qu’Entendement. C’est à ce moment que je suis tombée sur cet énoncé de Science et Santé : « Rappelez-vous, le cerveau n’est pas entendement. » (p. 372) Cela m’a permis de discerner plus clairement ma véritable identité en tant que reflet de Dieu, l’Entendement parfait. J’étais certaine que mon cerveau n’avait rien à voir avec ma véritable identité, car l’Entendement divin était la seule origine de mon être, et par conséquent la seule origine des vraies pensées. Comme Dieu, l’Entendement, était toute bonté, les pensées sombres ou effrayantes n’étaient pas mes pensées. Je me suis sentie assurée de la présence de Dieu, et j’ai su avec une certitude absolue que j’étais guérie.
J’ai cessé de prendre des médicaments. J’ai parlé avec la praticienne et je l’ai informée de ma décision et de ma certitude d’être complètement guérie. Je lui ai demandé de prier pour moi parce que la psychologue et le psychiatre m’avaient prévenue que, si je cessais de prendre des médicaments, je devrais le faire progressivement par peur de graves effets secondaires. Malgré ces prévisions, je n’ai rien connu de tel. J’étais libre !
Je voulais que la psychologue sache que j’étais guérie et que je ne prenais plus de médicaments. J’étais à la fois nerveuse et excitée à l’idée de le lui dire. Mais j’ai prié pour savoir que tous les enfants de Dieu sont gouvernés par l’unique Entendement, ce qui nous incluaient la psychologue et moi-même. Elle s’est montrée très compréhensive et n’a fait aucune mention des effets secondaires redoutés. Bientôt, notre relation s’est terminée de façon très naturelle, tandis qu’augmentaient ma compréhension de Dieu et la confiance que j’avais en Lui. En fait, j’ai compris que je pouvais parler à Dieu quand j’avais besoin de conseils ou de me sentir guidée.
Je ne suis jamais retournée chez le psychiatre ni chez aucun autre médecin. Je n’ai plus jamais ressenti le besoin de prendre des médicaments, car la dépression et les angoisses avaient complètement disparu. Quelques années plus tard, je me suis rendu compte que toutes les pensées négatives et toute cette imagination qui me faisaient craindre des choses terribles avaient simplement disparu – et même les accès de colère qui avaient semblé faire partie du problème !
Mary Baker Eddy écrit : « L’Entendement qui est Dieu n’est pas dans la matière, et la présence de Dieu dispense la lumière spirituelle dans laquelle il n’y a point de ténèbres » ; et aussi : « L’Amour divin est notre espérance, notre force et notre bouclier. Nous n’avons rien à craindre lorsque l’Amour est au gouvernail de la pensée, mais nous pouvons jouir de toutes choses sur la terre et dans le ciel. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 113)
Comme cela est vrai ! Cette guérison s’est produite il y a presque dix ans. La liberté et la joie qu’elle m’a procurées sont quasi indescriptibles. Au lieu de simplement « gérer » la dépression, nous pouvons laisser la lumière de l’Entendement divin dissiper les ténèbres de la dépression et remplacer le désespoir et la crainte par une paix complète et une joie débordante.
