J’ai eu un jour une guérison dont j’ai tiré une leçon spirituelle essentielle ; elle m’a permis de prier avec plus de sincérité et de compréhension pour les personnes qui sont aux prises avec la maladie aujourd’hui.
A l’époque, j’avais de la fièvre et je toussais. J’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne pour qu’il prie pour moi. Je me suis alors sentie suffisamment mieux pour pouvoir quitter le lit, mais la toux persistait.
Les semaines passaient sans changement apparent. Et puis un jour, je me suis assise paisiblement, pour profiter de la beauté immaculée du matin. Je toussais toujours, mais je priais avec insistance pour une guérison complète. Dans cette quiétude, j’ai pris conscience d’une musique qui me revenait sans cesse à l’esprit. C’était le cantique 195 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne. Il commence ainsi :
Ta vérité, non pas ce que je suis,
Voilà, mon Dieu, le repos de mon cœur ;
Ton amour seul apaise mon esprit,
Seul il guérit mon doute, ma frayeur.
(Horatius Bonar, trad. © CSBD)
J’ai réalisé que ce message me venait de Dieu, et avec gratitude je me suis réjouie en sachant que l’amour divin m’apaisait, guérissant mes doutes et mes craintes.
La Science Chrétienne explique que Dieu n’est pas une personne, mais l’Amour infini même. Le fait de savoir que la nature divine de l’Amour est de protéger, d’envelopper avec chaleur et de bénir toute la création, y compris moi-même, m’a réconfortée. Mais la vérité curative que Dieu me communiquait m’est devenue encore plus évidente avec le début de la strophe suivante : « De toutes parts environné d’amour, Je vis dans l’air du ciel qui me guérit... »
Mes yeux se sont emplis de larmes tandis que je ressentais l’amour précieux de Dieu qui m’environnait, avec une tendresse que je n’avais jamais connue auparavant. Je ne cessais de répéter : « Eh bien, je respire cet amour, l’amour de Dieu ! Il n’y a rien d’autre que cet amour ! Je vis et respire uniquement dans l’atmosphère de l’Amour, et cet Amour guérit ! » Cette idée entièrement nouvelle pour moi m’inspirait énormément. Dans ce moment sacré, j’ai été complètement guérie de la toux, et elle n’est jamais revenue.
Plus tard, j’ai compris que c’est le Saint-Esprit qui m’avait guérie. Christ Jésus promit sa venue, l’appelant « le Consolateur ». Aujourd’hui, il agit dans le monde entier sous le nom de « Science Chrétienne ». Le Saint-Esprit est l’activité curative du Christ, la Vérité spirituelle, qui transforme la pensée. Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, décrit de cette façon le rôle essentiel du Saint-Esprit dans la guérison : « L’effet de cette Science est de secouer l’entendement humain afin de produire un changement de base pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l’harmonie de l’Entendement divin. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 162)
Une guérison de Calvin Frye, le secrétaire particulier de Mary Baker Eddy, illustre le fait que la pensée doit connaître un changement de base pour que la guérison ait lieu. Selon les souvenirs de Clara Shannon, qui travaillait également chez Mary Baker Eddy, on le trouva un jour allongé sur le sol de sa chambre, apparemment sans vie. On appela Mary Baker Eddy, qui lui parla avec une grande douceur de la vérité de son lien à Dieu. Mais lorsqu’il ouvrit les yeux, « avec la plus grande sévérité, elle réprimanda l’erreur qui paraissait attaquer M. Frye ». Elle persista en ce sens, cherchant à le réveiller.
Finalement, elle lui rappela quelques souvenirs heureux qu’ils avaient en commun, et il se mit à rire. Après lui avoir encore parlé de la vérité, elle lui dit qu’il pouvait retourner dans sa chambre. Clara Shannon écrit : « Elle m’expliqua que lorsqu’on énonce la Vérité à quelqu’un, et que la Vérité le fait rire, le fait pleurer ou le met en colère, on a touché la pensée qui avait besoin d’être rectifiée. » (voir Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 221-222)
Pour que la guérison se produise, la pensée doit se détacher de ce qui fait l’objet de sa fixation et céder à l’Entendement du Christ, qui est Dieu. Ce qui amène la pensée à accepter la Vérité curative, c’est le Saint-Esprit, et non pas un simple effort humain, l’entendement humain ou la volonté humaine.
Mes yeux se sont emplis de larmes tandis que je ressentais l’amour précieux de Dieu qui m’environnait.
La résurrection de Lazare par Jésus est un parfait exemple de la façon dont le Christ éveille la pensée par l’opération du Saint-Esprit ou loi divine. A ceux qui avaient mis Lazare dans le tombeau, Jésus déclara : « Otez la pierre. » (Jean 11:39) Dans Ecrits divers 1883-1896, Mary Baker Eddy demande : « Qu’est-ce qui semble être une pierre entre nous et l’aube de la résurrection ? » Puis elle répond : « C’est la croyance à l’entendement dans la matière. » (p. 179)
L’ordre de Jésus d’ôter la pierre symbolisait la nécessité de détacher la pensée de ceux qui pleuraient Lazare de leur croyance à la vie dans la matière. Selon le récit évangélique : « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. » (Jean 11:44) Une fois de plus, le Saint-Esprit libérait le soi-disant entendement humain des filets qu’il se tend en croyant que la vie est dans la matière, pour l’amener au véritable sens de l’être dans l’Esprit.
Jésus n'allait pas tarder à démontrer également cette loi de la Vie pour lui-même. La Bible nous dit à propos du troisième jour suivant son crucifiement : « Et voici, il y eut un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s’assis dessus. » (Matthieu 28:2)
Pour moi, l’ange signifie le pouvoir qu’a le Saint-Esprit de libérer la conscience des contraintes qu’elle s’impose à elle-même et d’affirmer sa victoire sur la croyance à un entendement dans la matière, pour tous les temps et pour toute l’humanité.
Christ Jésus parlait toujours avec l’autorité du Saint-Esprit. Ses guérisons étaient si nombreuses qu’il est écrit : « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. » (Jean 21:25)
La guérison-Christ se poursuit dans le monde aujourd’hui grâce au Consolateur, la Science divine, dont Jésus promit qu’il serait avec nous pour toujours. On doit se détacher de cette conviction que la matière est vivante, vraie, intelligente et substantielle, afin que la pensée puisse reposer sur le sol sanctifié et à jamais immuable de l’Esprit qui est Tout-en-tout.
En tant que disciple de Christ, Mary Baker Eddy a démontré à maintes reprises le pouvoir qu’a le Christ, la Vérité – le Saint-Esprit – d’éveiller la pensée et de la détacher de sa préoccupation au sujet du corps pour l’amener à accepter la Vérité et l’Amour infinis et la guérison qu’ils apportent. C’est ce que j’ai vécu. Les larmes qui ont inondé mes yeux étaient dues à l’action du Saint-Esprit au plus profond de moi-même. Ma pensée s’était réveillée ! Encore aujourd’hui, lorsque je chante ce cantique, mes yeux se remplissent de larmes de gratitude pour cette guérison et pour la compréhension de l’amour universel de Dieu qui s’en est suivie – amour parfaitement accessible, ici et maintenant, et prêt à guérir toute l’humanité.
Comme nous pouvons être reconnaissants envers Dieu d’avoir donné au monde Christ Jésus, lequel a suivi la voie de la guérison spirituelle et nous a montré comment suivre son exemple. Et nous pouvons aussi Lui être reconnaissants pour la Science Chrétienne, qui démontre, aujourd’hui encore, la présence et l’action curatives du Saint-Esprit.