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« Le jour des faibles commencements »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2023

Paru d'abord sur notre site le 12 septembre 2022


« Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains l’achèveront […] Car ceux qui méprisaient le jour des faibles commencements se réjouiront en voyant le niveau dans la main de Zorobabel. » (Zacharie 4:9, 10)

« Mais plusieurs […] des chefs de famille âgés, qui avaient vu la première maison, pleuraient à grand bruit pendant qu’on posait sous leurs yeux les fondements de cette maison. Beaucoup d’autres faisaient éclater leur joie par des cris… » (Esdras 3:12)

Zorobabel était gouverneur de Juda, chargé de reconstruire le temple juif de Jérusalem. Mais lorsque les fondations furent posées, il apparut qu’il s’agissait peut-être d’une structure moindre que le temple d’origine construit par le roi Salomon (qui avait été détruit), et de nombreux anciens du peuple qui avaient vu le temple d’origine pleuraient – peut-être à cause des modestes commencements du nouveau temple. Peut-être que beaucoup de ceux qui « faisaient éclater leur joie par des cris » étaient des jeunes qui n’avaient pas vu le premier temple. Mais ceux qui étaient parmi les joyeux étaient évidemment si reconnaissants que le temple soit reconstruit qu’ils se réjouissaient des progrès plutôt que de pleurer sur des commencements relativement modestes, lesquels allaient aboutir finalement à un imposant lieu de culte. Avaient-ils commencé à comprendre que de faibles commencements pouvaient se transformer – avec patience et confiance en Dieu – en expressions plus profondes et plus complètes du bien ?

Au fil des ans, j’ai découvert que considérer fidèlement, diligemment et consciencieusement des débuts en apparence modestes ou de « faibles commencements » me préparait et me renforçait pour relever de plus grands défis avec davantage de confiance.

La pierre angulaire de ce précepte a consisté à m’efforcer de vivre, pendant des décennies – dans de nombreux domaines fondamentaux de mon existence – en accord avec la vérité que Dieu est la seule cause et le seul créateur. Et la première exigence qui nous est faite, lorsque nous mettons en pratique notre compréhension du fait que toute causation est spirituelle, consiste à reconnaître que Dieu est notre unique origine. Pendant des années, dès le réveil, j’affirmais que mon origine est dans l’Esprit, Dieu, et que je n’avais jamais été créée matériellement.

Un énoncé du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, a été particulièrement précieux et pertinent pour moi : « La causation spirituelle est l’unique question à considérer, car, plus que toute autre question, la causation spirituelle a trait au progrès humain. » (p. 170). L’idée centrale de la causation spirituelle a été le point d’orgue quotidien de toutes les années de ma vie professionnelle dans les arts, car je ne comptais que sur Dieu pour exprimer l’originalité, la nouveauté et la créativité.

Plus j'écoutais Dieu pour être guidée dans les petites choses, plus j'entendais clairement Sa direction dans les situations plus importantes.

Puis, petit à petit, et pour différentes raisons, l’idée que j’avais besoin d’étendre à d’autres aspects de ma vie ma consécration à la causation spirituelle a pris place dans ma conscience, en reconnaissant par exemple que les actions et les décisions provenaient uniquement de Dieu, et n’avaient pas d’autre cause. Lorsque je faisais une promenade, je pouvais m’arrêter à la porte pour reconnaître que l’Entendement divin détermine la direction à prendre. Et plus je mettais en pratique cette dépendance à l’égard de Dieu pour être guidée dans les petites choses, plus j’entendais clairement la direction de Dieu dans les situations plus importantes où des conseils et une direction étaient nécessaires.  

L’idée cruciale de la causation spirituelle a façonné mes journées à mesure que je comprenais mieux comment l’appliquer – parce que la plénitude des vérités profondes relatives à l’être spirituel ne s’impose pas à la conscience humaine en une seule fois. L’idée de me tourner de plus en plus souvent vers Dieu comme vers l’unique et perpétuel créateur, l’unique et perpétuelle cause, l’unique origine de mes pensées, de mes idées et de mes actions, n’a cessé de se développer au fil des ans jusqu’à ce que je réalise enfin que le dénominateur commun de tout ce que je faisais prouvait que j’étais inséparable de Dieu. Je réalisais plus pleinement mon unité complète avec l’unique Entendement, et le fait que j’en dépendais entièrement – et, ce qui est tout aussi important et nécessaire, je faisais simultanément des progrès en abandonnant la croyance dans un entendement et une volonté personnels.

C’est peut-être ce qui m’a alertée sur le besoin de comprendre le Premier Commandement de façon plus profonde et plus globale. Parce que c’est ce qui s’est passé. Mary Baker Eddy nous dit que le Premier Commandement : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Exode 20:3) est son « verset préféré » et qu’il « démontre la Science Chrétienne » (voir Science et Santé, p. 340).

La stricte obéissance au Premier Commandement signifie nécessairement qu’aucune pensée, idée, parole, action ou événement salutaire et constructif ne peut être lié à une cause ou à un pouvoir autre que l’unique Entendement. Et cela permet de prendre conscience que Dieu ne nous crée pas dotés d’un « libre arbitre » et livrés à nous-mêmes, mais qu’Il est la cause intelligente et aimante de chaque effet, donc de chaque nanoseconde de notre existence.

S’efforcer de vivre consciemment notre vie en gardant cela dans notre pensée ratifie le fait que notre relation à Dieu est scientifique, et que, même dans les plus petites circonstances, l’individualité de Dieu, la progéniture spirituelle de l’Amour, ne peut penser, dire ou faire quoi que ce soit qui ne reflète Dieu ou qui n’émane de Dieu Lui-même – pas plus qu’un rayon de soleil, en aucune circonstance, ne pourrait jamais se séparer du soleil et être autre chose que l’émanation du soleil. Dieu est le seul à exister par Lui-même. Si Dieu devait disparaître, il ne resterait plus rien – grand ou petit – parce que Dieu est l’Entendement, l’Ego et la Vie de tout ce qui existe.

Je suppose que l’on pourrait dire que j’étais maintenant sur la voie d’une compréhension plus globale du « jour des faibles commencements ». 

Alors que je commençais à observer de plus près ma façon de penser en rapport avec le Premier Commandement, je me suis souvent surprise à attribuer un pouvoir, ou une causation, à un certain nombre de choses ordinaires plutôt qu’à Dieu. Etais-je involontairement en train de mépriser le « jour des faibles commencements » ? Étais-je en train de diviser la journée en problèmes assez importants et problèmes pas assez importants, certains justifiant l’obéissance au Premier Commandement, et d’autres pas ? L’Amour divin m’a corrigée d’une manière incroyablement simple, mais douce et inspirante.

Il se trouve que j’aime les oiseaux et que je les observe depuis de nombreuses années. Il y a quelques années, un couple de magnifiques orioles de Baltimore est passé près de chez moi et y est resté jusqu’au moment de migrer vers le sud. En fait, ils sont revenus année après année pendant un certain temps, puis ils ont disparu. Je ne les avais pas revus depuis au moins cinq ans et j’éprouvais un grand désir de les accueillir à nouveau. J’avais essayé de placer à l’extérieur du nectar d’oriole pendant toutes ces années, sans parler des oranges et des mangeoires à gelée, mais les orioles ne sont jamais revenus. Néanmoins, j’ai décidé il y a plusieurs années de réessayer ; j’ai alors ressorti toutes les mangeoires à orioles, mais en vain.

Et puis, c’est arrivé. Dans un éclair d’inspiration, j’ai réalisé qu’au lieu de voir l’Esprit comme le seul pouvoir causal et la seule force d’attraction (en obéissant au Premier Commandement), j’attribuais la causation au nectar, à la gelée et aux oranges ! J’ai réalisé cela de manière si frappante, si simple, que j’ai immédiatement vu mon erreur et que je l’ai remplacée par la vérité sous-jacente au Premier Commandement : que la causation et ses effets appartiennent à Dieu seul.

Le livre d’étude explique : « Il n’y a qu’une attraction réelle, celle de l’Esprit. » (p. 102) Par l’attraction, l’Esprit classifie et relie harmonieusement toutes ses idées infinies. Grâce au Saint-Esprit – la loi d’action dynamique de l’Esprit – la création infinie de l’Amour est intelligemment synchronisée et coordonnée.

Même pour cette modeste histoire, je pouvais voir l’immense importance de comprendre de façon correcte la Science afin de démontrer notre unité ininterrompue avec Dieu. Il était évident que nous cédons à l’illusion d’une séparation d’avec Dieu – et que nous renonçons à Le glorifier – chaque fois que nous ne reconnaissons pas en Lui l’unique cause, par ignorance ou volontairement. Notre livre d’étude souligne, dans ce qui est un point clef de l’enseignement, la coïncidence ininterrompue de la divinité avec l’humanité : « L’unité scientifique qui existe entre Dieu et l’homme doit être démontrée dans la pratique de la vie, et la volonté de Dieu doit être faite universellement. » (p. 202)

Le lendemain, alors que j’étais dans mon bureau en train de regarder par la fenêtre, une traînée orange vif a étincelé devant moi. Je me suis précipitée vers la fenêtre de la cuisine, et là, buvant dans la mangeoire à colibris – et non dans la mangeoire à orioles qui n’était qu’à quelques mètres – se trouvait un magnifique oriole ! Pendant les jours suivants, quand je suis allée me promener, il était partout où j’allais. Lui et sa compagne sont venus boire du nectar de colibri et se baigner dans ma baignoire à oiseaux tous les jours durant tout le printemps et l’été, et ils étaient de retour l’année suivante.

La question est : S’agissait-il simplement de voir des orioles ? La réponse est non, et je le savais. C’était une leçon précise sur la compréhension de la Science du Premier Commandement, qui inclut tout. C’était une leçon sur la façon d’obéir scientifiquement à cela – vivre la causation spirituelle dans les moindres détails de mon expérience quotidienne, pas seulement dans ce qui semble être les plus grands défis complexes de la vie –, sur la façon dont cette obéissance démontre notre unité continue avec notre Créateur et nous confère davantage de confiance dans la façon dont Dieu nous aime et prend soin de nous en toutes choses.

Le mépris du « jour des faibles commencements » pourrait-il révéler une ignorance de la nature symphonique de l’être véritable ? Les belles symphonies ne sont pas seulement composées de passages de musique vibrants, fracassants et puissants, mais sont équilibrées par des passages exprimant une gamme infinie d’intensités, du plus petit « ting » d’un triangle au calme d’une harpe en passant par les tremolos d’une flûte. Leur beauté réside dans l’unité du simple et du complexe, du petit et du grand, de l’évident et du subtil. Comme le vêtement du Christ, chaque jour est indivis, un mouvement complet dans la symphonie éternelle de l’Ame.

Science et Santé nous dit : « Du commencement à la fin, la causation physique fut écartée par cet homme originel, Jésus. » (p. 286) Non seulement aucun problème n’était trop grand pour Christ Jésus, mais… rien n’était non plus trop petit. Il n’a jamais méprisé le « jour des faibles commencements ». Il a vu la présence, l’amour, la beauté et la sollicitude de Dieu pour l’humanité, pour la flore et la faune dans la gloire des lys des champs et dans la nourriture offerte aux oiseaux du ciel. Il a enseigné l’une des plus grandes leçons de toutes – la valeur éternelle de chaque individu – en évoquant la vie d’un adorable petit passereau : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Cependant, pas un d’eux n’est oublié devant Dieu. » (Luc 12:6)

Croire que nous pouvons, ou que nous devrions, régler les problèmes apparemment mineurs par nous-mêmes, sans Dieu, en fait que nous ne devrions pas « déranger Dieu » avec ce qui est infinitésimal, est un déni de notre unité scientifique et indestructible avec notre Créateur. Cela n’est pas une preuve d’humilité, mais plutôt la preuve d’une réticence à dénoncer le sens personnel, faux et irréel que l’on entretient à propos de soi et à y renoncer, un sens dont notre grand Maître, Christ Jésus, a prouvé qu’il était une illusion des sens matériels, une version contrefaite de l’homme et de la femme véritables de la création de Dieu. Son humble affirmation : « Je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5:30), exprime avec une si belle simplicité la Science de l’être, l’indivisibilité des petits et des grands éléments qui constituent la tapisserie de l’être individuel et collectif. Sa déclaration illustre pleinement le fait que Dieu est la Vie continue et unique et la substance de toute la création, comme l’illustre l’analogie du soleil et de son rayon.

Mon expérience avec l’oriole a gravé plus profondément dans ma conscience la nécessité d’être vigilante quant à l’attribution d’une causation à quoi que ce soit – petit ou grand – d'autre que l’unique Entendement. Au sujet de ces plus grandes choses, combien de fois attribuons-nous une causation, par exemple, à l’âge, au corps, à l’hérédité, aux personnalités (que nous identifions comme étant vertueuses ou corrompues), à l’économie, au gouvernement, à l’argent, au conditionnement, à une pandémie, à la météo, à l’herbe à poux et à la verge d’or, à la chance, au hasard ou à l’une de ces choses innombrables qui prétendent rivaliser avec l’Esprit comme étant l’unique cause ? Nous nous rabaissons et nous nous victimisons lorsque nous attribuons une causation et un pouvoir à autre chose que Dieu. Peu importe la puissance revendiquée par ce qui n’est pas Esprit ou spirituel, Dieu, qui est tout bien– présent ici et maintenant – est, de façon démontrable, l’unique pouvoir infini et l’unique présence infinie.

Les récompenses qui résultent du fait de surveiller ses pensées et de s’efforcer d’obéir au Premier Commandement sont riches. Parmi elles, on trouve un sens croissant d’unité avec le Père, Dieu, qui a été le dénominateur commun sous-jacent aux enseignements et à la pratique de Christ Jésus. Science et Santé déclare : « Jésus de Nazareth enseigna et démontra que l’homme et le Père ne font qu’un, et nous lui devons pour cela un hommage éternel. » (p. 18)

Tout ce que nous faisons, aussi banal que cela puisse paraître, est saint et glorifie Dieu lorsque nous agissons consciemment en tant que réflexion. La moindre conscience de la Toute-Puissance divine nous aide à comprendre la description que Jésus a faite du royaume des cieux : « Il est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; mais, lorsqu’il a été semé, il monte, devient plus grand que tous les légumes… » (Marc 4:31, 32)

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