« Il suffit qu’une personne perce un trou dans le fond d’un bateau pour que tout le monde à bord en soit affecté », a fait remarquer un ami, en faisant référence à l’impact que la négativité des autres peut avoir sur notre propre pensée et notre propre vie. Une métaphore utile, mais plus encore, un grand rappel de l’importance de maintenir notre bateau collectif à flot grâce à une meilleure compréhension de la bonté inviolable de Dieu.
Cette compréhension n’est pas quelque chose qui trouve son origine dans notre tête. Elle est inspirée par le Christ, l’idée spirituelle de Dieu qui parle à la conscience humaine, et qui révèle la présence, le pouvoir et l’activité du bien en chacun de nous, y compris nos compagnons de bord.
Bien entendu, de nos jours, de nombreuses circonstances pourraient remettre en question nos efforts à cet égard : une guerre longue, une pandémie persistante, une érosion de la démocratie, etc. Et, dans la mesure où de telles circonstances ne sont pas traitées par la prière – par le fait de céder humblement au Christ – elles pourraient nous donner le sentiment que nous sommes en train de nous noyer dans un océan de malédictions, voire la conviction que rien ne va jamais s’améliorer.
Mais même si certains pensent que le monde est proche de sa fin, l’histoire n’est pas finie. Nous n’en sommes pas même au début. C’est simplement la croyance que, d’une manière ou d’une autre, Dieu, le bien infini, a été séparé de Son propre reflet infini, séparé de nous, ou qu’Il est voué à l’être. La véritable histoire commence – et se termine – dans le premier chapitre de la Genèse, où Dieu reconnaît que tout ce qu’Il a fait était « très bon » (Genèse 1:31).
C’est justement en reconnaissant ainsi la bonté innée de l’homme, notre substance spirituelle, que Christ Jésus a pu surmonter les défis physiques et mentaux. Nous pouvons faire de même, c’est-à-dire nous voir et voir les autres comme l’expression essentielle de l’amour de Dieu, intouchée par tout ce que les gros titres de l’actualité (ou nos propres vies) suggèrent au sujet de l’avenir du monde en matière de santé, de bonheur et de sécurité véritable.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai reçu un appel d’une personne qui se sentait tout sauf aimée. Elle m’a dit qu’elle traversait une autre de ces périodes où « quand ce n’est pas une chose qui ne va pas, c’est l’autre. » J’ai immédiatement répondu : « Dieu existe. »
Cela peut sembler un peu simpliste. Mais parfois, tout ce qu’il faut pour nous relever ou pour aider quelqu’un à se relever et à sortir d’un sentiment de désespoir, c’est de nous rappeler que nous ne sommes pas seuls, que Dieu existe et que ce Dieu est toujours bon et uniquement bon.
Mary Baker Eddy, découvreuse de la Science Chrétienne et fondatrice de ce magazine, a écrit : « Toute substance, toute intelligence, toute sagesse, tout être, toute immortalité, toute cause et tout effet appartiennent à Dieu. Ce sont là Ses attributs, les manifestations éternelles de l’infini Principe divin, l’Amour. Nulle sagesse n’est sage hormis Sa sagesse ; nulle vérité n’est vraie que la Vérité divine ; nul amour n’est aimable que l’Amour divin, nulle vie n’est Vie que la divine ; nul bien n’existe sauf le bien que Dieu accorde. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 275)
Pour cette personne qui a appelé et, je dois dire, pour moi aussi, cette conversation sur la réalité et l’aspect pratique d’une telle bonté, aussi brève fut-elle, était plus que suffisante pour alimenter notre réflexion. Peut-être que l’inspiration la plus significative pour moi a été l’assurance, conférée par le Christ, qu’il n’y a pas une puissance dans ce monde, pas un problème auquel nous pourrions être confrontés, qui puisse réellement nier la toute-puissance et la toute-présence de Dieu, de la Vérité et de l’Amour divins.
Bien qu’en apparence, il puisse sembler que cet échange n’ait fait que remonter le moral de quelqu’un qui se sentait submergé, voire hypnotisé, par tant de déni du bien présent dans sa vie, c’était en fait beaucoup plus profond que cela. Nous avons pour ainsi dire nié les dénégations par la prière, c’est-à-dire que nous avons refusé de croire que nous vivions dans un monde sans Dieu, dans un monde qui soit hors de portée de l’Amour infini, et ainsi nous avons tous les deux pu entrevoir un peu de la sollicitude de Dieu pour chacun de nous, y compris pour ceux qui sont confrontés à des situations particulièrement difficiles.
Ce genre de prière, où l’on s’en remet entièrement à la révélation, par le Christ, de la totalité de Dieu, le bien, apporte naturellement et inévitablement des bienfaits et pas seulement à celui qui prie. En gardant cela à l’esprit, nous pouvons être sûrs que chaque pensée juste, vraie et divinement inspirée fait une différence pour tout le monde.
Eric Nelson
Invité de la rédaction