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Comment Jésus concevait la matière

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1988


Un jeune marin se trouvait à suivre le premier cours de Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce) jamais donné, dans les années 1870. Voir Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Discovery [Mary Baker Eddy: les années de découverte] (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1966), p. 247. Ses mobiles n’étaient sans doute pas des plus élevés et son engagement spirituel était plutôt léger.

Il s’y était inscrit essentiellement parce que sa sœur le lui avait demandé. Après quelques leçons, cependant, il guérit une petite fille d’hydropisie. Il en fut si surpris qu’il abandonna le cours ! Apparemment, la capacité momentanée que ce jeune homme avait eue de guérir par la vérité spirituelle résultait de sa sensibilit à l’enseignement inspiré que dispensait Mary Baker Eddy.

Au premier abord, une telle guérison peut sembler inconcevable ou troublante pour l’entendement humain, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais la compréhension d’un point fondamental relatif à la matière peut nous permettre de renforcer notre conviction qu’il est réellement possible et naturel de suivre l’ordre de Jésus: « Guérissez les malades. » Matth. 10:8.

Ce qui nous fait adopter une position hésitante, incrédule, à l’égard de la guérison, n’est-ce pas la foi que nous avons placée dans la matière, sans nous interroger au préalable sur la question ? Nous pensons, par exemple, à un état matériel du corps et peut-être doutons-nous de pouvoir le changer, parce qu’il semble si réel et si tangible. Et pourtant, la difficulté réside davantage dans la conviction que dans l’état des choses.

Pourquoi faire preuve d’une telle soumission à la matière ? Après tout, cette croyance à la matière ne provient pas d’une profonde loyauté du cœur. Elle est fondée entièrement sur l’évidence et le fonctionnement des sens physiques. Pourquoi cette confiance implicite dans ce que les sens nous disent sur la réalité et pourquoi les traiter avec une telle déférence ? Pourquoi obéir à ce qui trahit et rejette aussi totalement Dieu, l’Esprit ? Pourquoi enfin accorder tant de valeur aux messages provenant des sens, lorsque nous savons pertinemment où mènent leurs conclusions en ce qui concerne la maladie et la mort ?

Mary Baker Eddy n’était pas une personne naïve. Elle était bien placée pour savoir à quel point les sens physiques prétendent donner des renseignements exacts et la matière prétend constituer la substance même de la vie et en déterminer les lois. Mais elle fit une découverte spirituelle qui transforma de façon irrésistible et totale sa manière de percevoir les choses. Elle apprit que Dieu, l’Esprit, est la seule Vie réelle, la seule substance véritable de l’homme. Puis, elle vit se confirmer sa découverte grâce à ses guérisons personnelles et à celles des milliers de personnes qui suivaient son enseignement.

En tant que chrétiens, nous nous tournons vers Christ Jésus pour savoir ce qu’il pensait de la matière. Il faut bien dire qu’il n’en avait pas une très haute opinion. De toute évidence, l’aspect de la matière ne définissait pas la réalité pour Christ Jésus. Ce que Dieu lui révélait du royaume des cieux, de Son amour paternel pour l’homme, frappait Jésus bien davantage que tout ce que décrivaient les sens physiques, que ce soit une tempête, cinq mille personnes n’ayant rien à manger ou un homme infirme depuis trente-huit ans.

Ce que Jésus montrait à l’humanité par ses actes de guérison, nous dit la Science Chrétienne, c’est que la matière ne possède ni intelligence, ni substance, ni vie. La Science Chrétienne enseigne que, si nous acceptons de concevoir ainsi la matière et que nous nous efforçons de comprendre la totalité de l’Esprit divin, nous ferons nos premiers pas dans l’apprentissage de ce que savait Jésus.

Devrions-nous alors penser que la matière est quelque chose de substantiel dont nous devons venir à bout par la prière ? Certainement pas. Il est important, en vérité, de ne pas concevoir ainsi la matière. Dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, une description nous aide à mieux comprendre comment aborder le sujet de la matière. Il y est dit que la matière est « ... ce dont l’Entendement immortel ne prend pas connaissance; ce que l’entendement mortel voit, touche, entend, goûte et sent, en croyance seulement. » Science et Santé, p. 591.

Quand nous y réfléchissons, nous comprenons que c’est notre impression de vivre dans la matière qui nous donne tant de crainte. Il se produit très souvent que, si quelqu’un commence à entrevoir l’éclat de sa nature spirituelle et le fait que Dieu est sa Vie, la crainte disparaisse. Il a acquis la conviction de sa sécurité et de sa guérison, bien avant que n’apparaisse une raison matérielle d’espérer. Sa nouvelle compréhension de la situation véritable, à savoir que l’Esprit, Dieu, est le fait le plus essentiel de l’être, a transformé complètement les choses. C’est ce qu’on appelle être touché et soutenu par le Christ qui guérit.

Rien ne dénie davantage à l’homme sa nature véritable à l’image et à la ressemblance de Dieu que l’impression de vivre dans la matière et d’être matériel. Et pourtant, à bien y réfléchir, nous pouvons voir que la matière elle-même ne peut rien ôter. C’est forcément l’entendement mortel ou charnel, se concevant lui-même comme matière, qui nie la présence de Dieu. (Et cela nous ramène à une vérité chrétienne fondamentale: la régénération spirituelle est indispensable si nous voulons échapper à l’illusion de cette vie matérielle.)

Mary Baker Eddy explique dans Science et Santé: « Niez l’existence de la matière, et vous pouvez détruire la croyance aux conditions matérielles. Lorsque la crainte disparaît, la base de la maladie a disparu. Que le médecin mental croie à la réalité de la matière, et il est susceptible d’admettre aussi la réalité de toutes conditions discordantes, et cela l’empêche de les détruire. » Ibid., p. 368.

Est-il vraiment trop difficile de cesser de croire que l’homme est matériel ? Oui, si l’on percevait les choses sans inspiration, mais ce n’est pas le cas. Tout sentiment d’amour véritable peut commencer à détruire l’argument que l’homme n’est que matière. (Il est évident que ce que nous aimons chez les autres, et ce qu’ils aiment en nous, ce n’est pas la matière, mais des qualités: l’intelligence, la joie, l’amour. Lorsque nous aimons, nous sommes sûrs de ce que nous sommes réellement, et cela nous prépare à mieux comprendre la nature de notre vraie substance.) Le seul moyen d’entretenir cette inspiration qui guérit, c’est de s’efforcer, avec ferveur et persistance, de suivre le Christ.

Rien ne nous oblige à penser que nous sommes matériels. Ce n’est pas une nécessité et Jésus ne le faisait pas. Ayons plus de foi en ce que Jésus a accompli et en ce que la Science Chrétienne s’efforce de nous montrer. Ces paroles d’Ésaïe donnent une idée de l’effet qui s’ensuit: « Le mirage se changera en étang et la terre desséchée en sources d’eaux; dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs. » Ésaïe 35:7.

Quelque chose de merveilleux pénètre la vie humaine, lorsque nous commençons à comprendre que l’homme n’est pas matériel, mais qu’il est ce que nous avions espéré et senti par intuition: spirituel et soutenu par l’Esprit, l’Entendement, Dieu, dont il est l’expression.

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(Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353)

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