Il y a quelques années, une de nos filles s’est suicidée. (Mon cher père était décédé l’automne précédent et ma mère bien-aimée trois mois plus tard.) Je savais que cette fille chérie s’était récemment sentie déprimée par suite d’une succession de circonstances malheureuses dans sa vie de jeune adulte, mais son beau-père et moi-même nous avions eu l’impression qu’elle était en train de reprendre le dessus. Je devais lui téléphoner chez elle dans une ville voisine ce matin-là.
Lorsqu’elle apprit la nouvelle, notre seconde fille, domiciliée dans une autre partie de l’État, prit l’avion pour venir nous retrouver. Cette fille, comme sa sœur, avait été élevée dans la Science Chrétienne et elle savait comment prier pour soutenir quelqu’un — ce qu’elle fit — mais elle aussi avait grand besoin de consolation à ce moment-là.
Le jour qui suivit son arrivée, j’étais assise dans un fauteuil dans notre salle de séjour quand je me rendis compte tout à coup qu’elle m’appelait: « Maman ! Où sont tes pensées ? Où es-tu ? » Je sursautai. « Eh bien, répondis-je, il me semble que je suis dans un tunnel très sombre. Je cherche ta sœur et elle n’est pas là. » Ma fille demanda si elle pouvait appeler le praticien de la Science Chrétienne qui nous aidait par la prière et j’acquiesçai. Il la pria de me faire venir au téléphone. Je me souviens qu’il me dit que je devais étudier la vérité, pas seulement la lire, mais l’étudier. Il me demanda de voir ce que Mary Baker Eddy déclare à propos du Christ à la page 124 d’Écrits divers.
Après avoir raccroché, je cherchai le passage indiqué et comme je me mettais à l’étudier, le mesmérisme commença à se dissiper. Mary Baker Eddy écrit: « Car “quel dieu est grand comme notre Dieu”, immuable, toute sagesse, toute justice, toute miséricorde; la Vie, la Vérité, l’Amour, à jamais aimants et toujours vivants, consolant ceux qui pleurent, ouvrant aux captifs les portes de la prison, remarquant l’oiselet sans ailes, manifestant plus de compassion qu’un père, guérissant les malades, nettoyant les lépreux, ressuscitant les morts et sauvant les pécheurs. Lorsque nous méditons sur tout cela, le sens réel de l’homme est rempli de paix et de puissance, et nous disons: Il est bon que la Science Chrétienne ait adopté le silence expressif pour méditer Sa louange, baiser les pieds de Jésus, adorer le Christ immaculé et tendre les bras vers Dieu. »
En lisant et méditant ce passage et d’autres encore dans les œuvres de notre Leader, nous nous sommes sentis réconfortés, mon mari, ma fille et moi. Par la suite, je me suis rendu compte que cela était la preuve de la véracité d’une autre affirmation de Mary Baker Eddy qui figure cette fois dans notre livre d’étude, Science et Santé (p. 377): « Une joie ou une peine subite a parfois causé ce qu’on appelle la mort instantanée. Etant donné qu’une croyance naît sans qu’on le sache, il faut constamment veiller sur notre état mental afin que celui-ce ne produise pas ses mauvais effets à notre insu. » Je m’étais réveillée !
Les mots me manquent pour décrire l’abondance d’amour qui nous a été témoigné pendant cette période par les membres de l’église, les amis, la famille — des expressions de l’amour de Dieu, du Christ — venant à nous alors que nous tendions « les bras vers Dieu ».
Trois semaines plus tard, je me suis sentie si bien soutenue par cet amour que j’ai pu reprendre mes fonctions de Première Lectrice dans ma filiale de l’Église du Christ, Scientiste et lire ma partie de la belle Leçon-Sermon de la semaine, indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, et qui avait pour titre: « Période probatoire après la mort ». En toute sincérité, je peux dire que les mots ce jourlà semblaient passer à travers moi, plutôt que venir de moi. J’écoutais si attentivement les idées porteuses de guérison de la leçon, que j’avais conscience du message du Christ parlant et résonnant pour tout l’auditoire. Je n’ai pas ressenti, de la part des assistants, un atome de pitié — seulement un amour empreint de maturité, un amour véritablement chrétien. J’ai perçu un soutien total et la présence du Christ guérisseur. A cette époque, j’ai repris mon travail de représentante pour la publicité du Christian Science Monitor dans notre région. Cette activité et celle de la lecture se sont révélées une véritable forteresse.
Pendant que je m’occupais des successions de mes parents et de ma fille, en tant qu’exécutrice testamentaire dans les deux cas, je me suis laissé guider chaque jour par les directives de l’Esprit dans mes transactions avec les avocats et le tribunal.
Une fois les successions réglées, j’ai vu clairement que le moment était venu de me mettre à récupérer un élément qui semblait perdu: la joie. La joie avait toujours été un aspect si important de ma vie ! Notre foyer avait été fréquemment rempli de rires, d’activités gaiement partagées auparavant, et quand les enfants grandissaient. C’est pourquoi j’avais pu faire semblant d’être joyeuse, pour l’amour de ceux qui étaient autour de moi, et pour moi-même aussi ! Mais je commençais à mieux percevoir maintenant le besoin d’exprimer sincèrement la joie, un des dons les plus nobles de Dieu à l’homme. Il me fallait ressentir une gratitude authentique pour ce cadeau, le déballer, le partager avec amour, apprécier ses formes et sa beauté particulières, de même que son essence spirituelle. Je m’efforçai donc d’exprimer la joie avec plus de conviction. Ce n’était pas toujours facile, mais je persistai.
Cette année-là, nous nous sommes rendus mon mari et moi chez notre fille cadette pour passer les fêtes de Noël avec elle et sa famille. Un après-midi, alors que nous étions là-bas, je suis allée me promener avec mon mari; le matin même, des souvenirs de Noëls joyeux passés en famille m’étaient revenus nostalgiquement à la pensée. Je compris que je pouvais les voir comme un tremplin pour d’heureuses fêtes dans le présent, ou bien comme une tentative de l’erreur de miner tout ce que j’avais démontré et la joie sur laquelle j’étais en train de bâtir. Tandis que nous marchions tranquillement tous les deux, la main dans la main, je m’efforçai de chasser ces suggestions par la prière. Je savais intuitivement que mon mari priait aussi. Tout à coup, je sentis en moi comme un frémissement. C’était indéniable et si tangible que j’eus envie de le retenir, ou de souffler dessus comme on souffle sur une étincelle pour obtenir une plus grande flamme. C’était ma vieille amie, le magnifique don de Dieu, la joie du Christ — renouvelée et plus élevée que je ne l’avais jamais connue. Il n’y avait plus besoin de faire semblant. Notre famille eut cette année-là des fêtes de Noël plus heureuses que je ne puis le décrire.
Pour moi, ce fut certainement une preuve convaincante que le fait de pratiquer avec persistance ce que nous connaissons des qualités du Christ, en tendant les bras vers Dieu, nous permet de percevoir le Christ — la Vérité pure, spirituelle, qui agit toujours avec justice — et d’être bénis. Je vis alors plus clairement que notre Père-Mère Dieu est notre vrai Créateur à tous. Cette idée à son tour me réconforta avec l’assurance que les êtres chers désormais perdus à la vie mortelle faisaient et font toujours partie de la famille aimante de Dieu et sont l’objet de Sa sollicitude constante — comme nous le sommes tous.
Je suis profondément et humblement reconnaissante pour cette Science précieuse, inestimable, que Mary Baker Eddy a si généreusement partagée avec le monde afin que tous puissent suivre la voie de notre Maître, Christ Jésus. Je relate cette expérience avec confiance, en espérant qu’elle sera utile et apportera la paix à ceux qui auraient à faire face à des problèmes semblables.
El Cerrito (Californie), U.S.A
Je suis heureux de vérifier le témoignage de ma femme. M’étant habitué à considérer cette jeune femme comme ma propre fille, cette perte m’a aussi profondément affecté.
En plus de l’aide pleine d’amour du praticien à qui nous nous étions adressés à ce moment-là, ma femme, notre deuxième fille et moi-même avons été merveilleusement soutenus par des membres de notre église, des parents et des amis. Mais le plus important, nous nous sentions soutenus par l’esprit-Christ toujours présent qui pénètre tout être réel. Je suis extrêmement reconnaissant.
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