« Qu’est-ce qui vous a aidée à être plus efficace dans votre ministère de guérison ? » La question était urgente à mes yeux, car j’envisageais de me lancer dans la pratique de la guérison par la Science Chrétienne. Je l’ai donc posée à une praticienne de la Science Chrétienne expérimentée. Elle m’a répondu qu’un énoncé de Mary Baker Eddy lui avait été particulièrement utile dans sa pratique. Le voici : « Le Principe ne fait qu’un avec son idée, et cet “un” est Dieu, Etre omnipotent, omniscient et omniprésent, et Son reflet est l’homme et l’univers. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 465)
Depuis cette conversation, je suis émerveillée par la profondeur et l’exigence de ce concept de « ne faire qu’un » quand il s’applique à la guérison. C’est l’un des concepts fondamentaux de ma pratique, qui établit ma prière sur une base juste.
A propos de la guérison, il est tentant de croire que l’on est face à un problème physique et qu’on pourra le résoudre en appliquant des vérités spirituelles. En apparence, cela semble se passer ainsi. On a mal, puis on prie, et la douleur disparaît.
Chaque guérison est la preuve qu’il n’y a qu’une seule réalité et qu’elle est spirituelle.
Mais du point de vue de la Science Chrétienne, c’est lorsqu’on devient réceptif à la sublimité, à l’intégrité et à la beauté d’un univers entièrement bon, créé par un Dieu d’amour, que la guérison se produit. Chaque guérison est la preuve qu’il n’y a qu’une seule réalité et qu’elle est spirituelle. Et l’on fait l’expérience de cette réalité dans l’harmonie, la santé et la liberté.
Jésus vivait là où il n’y a qu’une seule réalité. Pour lui, il n’existait pas d’univers matériel ayant besoin d’une réparation ou d’un ajustement. La guérison découlait de sa conviction absolue qu’il y a un seul Dieu, une seule création, et que nous sommes spirituels maintenant même, d’où ses paroles : « Le royaume des cieux est proche. » (Matthieu 3:2) Grâce à une conscience aiguë de ce fait, il calma les tempêtes, nourrit les multitudes, guérit les malades, ressuscita les morts et sortit de la tombe trois jours seulement après le crucifiement. Ses guérisons étaient rapides et décisives, car il agissait sur la base de ce concept : nous ne faisons qu’un avec Dieu.
La découverte de la Science Chrétienne par Mary Baker Eddy apporte les outils grâce auxquels on peut accomplir des guérisons sur la base de cette unité. Mary Baker Eddy écrit notamment : « La métaphysique résout les choses en pensées et remplace les objets des sens par les idées de l’Ame. » (Science et Santé, p. 269)
Prenons une fleur, par exemple. On peut la percevoir en tant qu’ « objet des sens ». Comment, alors, la « remplacer » par une « idée de l’Ame » ? J’ai trouvé une réponse en réfléchissant aux qualités spirituelles exprimées par les fleurs (et d’autres « choses »).
Pour commencer, une fleur exprime des qualités spirituelles comme la beauté, la vie, la symétrie et la couleur. Elle donne également de la nourriture et un parfum. Une chaise a d’abord dû exister en tant qu’idée pour qu’on puisse ensuite la fabriquer et qu’elle représente l’utilité, la solidité, le confort et l’inventivité.
Ce qui est utile dans cette résolution mentale, c’est qu’elle rattache de prétendues « choses » au domaine de la pensée. L’apparente solidité physique d’un objet fait croire qu’il est loin d’être un simple concept mental. Mais lorsqu’on reconnaît la présence des pensées derrière une chose, les qualités qu’exprime un objet, on réalise peu à peu que l’on vit en fait réellement dans un univers mental maintenant même – un univers qui n’est constitué de rien d’autre que de pensées.
Il devient alors possible de remplacer mentalement les objets des sens – lesquels sont susceptibles d’être perdus, endommagés, détruits, et qui sont par ailleurs limités – par « les idées de l’Ame », Dieu. On prend alors conscience, maintenant même, de la permanence là où il semble y avoir un changement inévitable, de la perfection à la place de défauts manifestes, de l’abondance au lieu de la pénurie, et du bien pur à la place d’un mélange de bien et de mal ou de bon et de mauvais. On comprend alors que notre univers est non seulement mental, mais entièrement spirituel, créé par Dieu.
Mary Baker Eddy parle de l’ « homme » – terme scientifique pour la vraie nature spirituelle de chacun d’entre nous – en tant qu’idée (voir Science et Santé, p. 115), l’expression de Dieu (voir p. 470). Ne voit-on pas, alors, qu’elle a retraduit l’ « homme » dans la langue originale de l’Entendement ? Se percevoir, et percevoir les autres, comme étant les idées de Dieu et non des organismes biologiques, révèle ce que nous sommes dans une lumière complètement différente. On reconnaît que la création de Dieu, l’homme, n’est pas une entité physique, mais l’expression de toutes les qualités divines. C’est cette prise de conscience qui produit la guérison.
Un jour, j’ai glissé et je suis tombée sur un trottoir en béton. Je m’étais peut-être déchiré un tendon. Je ne pouvais plus bouger mon pied ni me tenir debout, encore moins marcher.
Assise sur le trottoir, je me suis mise à prier. Une pensée de guérison m’est venue : les pieds permettent de se tenir debout. Et ma capacité à tenir fermement ma position en faveur de la vérité n’avait pas été affectée, elle demeurait intacte, sans entrave. C’était là mon droit divin, je pouvais en être certaine. La guérison a été immédiate. Je suis restée assise pendant quelques minutes, remerciant Dieu, puis je me suis levée et j’ai poursuivi mon chemin, complètement guérie, de façon permanente.
J’ai abordé le sujet de la résolution des choses en pensées concernant les choses que l’on perçoit comme étant bonnes. Mais il existe un autre aspect à ce fait de demeurer dans la récognition consciente de ne faire qu’un avec Dieu, et c’est ce que nous faisons lorsque nous voyons quelque chose qui n’est pas bien – comme ces choses que nous voyons et qui semblent laides, altérées ou mauvaises.
Là également, Science et Santé nous indique ce qu’il convient de faire. On y lit : « La Science renverse le faux témoignage des sens physiques, et en vertu de ce renversement les mortels parviennent aux faits fondamentaux de l’être. » (p. 120)
A quoi cela ressemble-t-il concrètement ? Par exemple, l’inverse d’une cécité apparente sera la vue ; l’inverse de la difformité la perfection. Le fait de renverser toutes les choses négatives que nous rencontrons, en se basant sur notre compréhension de ce qui est spirituellement vrai, permet d’élever notre pensée jusqu’à reconnaître la présence et la totalité de Dieu. Agir ainsi non seulement nous aidera à abandonner une conception dualiste de la vie pour une récognition de notre unité éternelle avec Dieu, mais aura également pour effet la guérison.
Il n’y a pas très longtemps, il m’a semblé qu’un grand arbre planté dans mon jardin était mort. Il avait perdu toutes ses feuilles et aucun bourgeon n’apparaissait, et ce, bien après le passage du printemps. Mon jardinier recommandait de l’abattre.
Je ne pouvais tout simplement pas accepter que cet arbre soit condamné ; cela ne correspondait pas à ma compréhension de l’unité, de la présence et de la toute-puissance de Dieu, en tant que Vie. C’est pourquoi, chaque fois que je passais près de l’arbre, c’est-à-dire souvent, j’affirmais joyeusement que l’inverse de la mort, donc la vie, était tout ce qui pouvait exister. Dieu est Vie et Il est Tout. Il s’ensuit donc que la vie est partout. J’ai prié régulièrement au sujet de cet arbre en m’inspirant de cette pensée. Un matin, une feuille est apparue, puis une autre, jusqu’à ce qu’il devienne évident que l’arbre était bien vivant. Il a continué de s’épanouir et de produire un magnifique feuillage.
En mettant en pratique « la prière instantanée » en renversant rapidement le faux témoignage des cinq sens, on devient moins enclin à croire à la suggestion d’une image dualiste, car on est plus souvent en accord avec ce qui existe réellement : Dieu et Sa création harmonieuse.
Dans mon expérience, le fait d’utiliser ces deux outils résout le problème de deux univers apparents – l’un étant matériel et l’autre spirituel – et révèle un point de vue unique, entièrement spirituel et merveilleux. Sur cette base, la crainte et le doute disparaissent ; on apprend à connaître l’unité de Dieu qui englobe tout. C’est aussi sur cette base que l’on pratique la guérison-Christ systématique, que le monde entier désire ardemment.