L’enceinte de l’église s’emplissait du son glorieux de l’orgue, nous laissant le cœur plein de joie, à la fin de ce magnifique service dominical de la Science Chrétienne. Tandis que je restais assise là, méditant sur cette atmosphère de joie et d’inspiration, une scène, dont j’ai tiré plus tard une grande leçon, s’est déroulée devant moi.
Une élève de l’école du dimanche, exprimant la même joie que celle que je ressentais, est accourue, les bras grand ouverts, prête à s’élancer dans les bras de son père qui l’attendait. Celui-ci a recueilli sa fille dans ses bras, et ils se sont assis sur le banc, l’enfant blottie contre son père.
Je n’ai jamais oublié cette expression d’amour dont le souvenir m’a aidée de nombreuses fois depuis dans les moments difficiles. Elle m’a rappelé l’amour paternel de Dieu. Notre Père-Mère Dieu bien-aimé est toujours présent. Le bras puissant, ou pouvoir, de l’Amour divin est partout, et en qualité d’idée de Dieu, je demeure dans l’Amour, en sûreté, comme tous Ses autres enfants.
Le psaume 91 nous donne une douce description de cette sécurité : « Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes ; sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. » (verset 4) Ce verset évoque pour moi les cygnes glissant sur l’eau de la rivière, au printemps, avec leurs ailes arquées sous lesquelles sont nichés les bébés cygnes, en sûreté, au chaud, confortablement installés et entourés d’amour.
La Science Chrétienne enseigne que l’enfant de Dieu, l’homme, est toujours chéri et protégé. La sécurité de l’homme est assurée parce qu’en réalité, il n’existe rien en dehors de la perfection infinie de Dieu et rien qui puisse lui nuire ou le menacer. Et comprendre cela guérit.
Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, le formule ainsi : « La compréhension, semblable à celle de Christ, de l’être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite — Dieu parfait et homme parfait — comme base de la pensée et de la démonstration. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 259)
En affirmant les faits concernant Dieu, ainsi que la loi de la perfection et de l’harmonie qui gouverne l’homme, nous entrevoyons notre unité avec la Vérité divine, qui nous abrite de toute croyance dans ce qui est contraire à Dieu, le bien. Les suppositions erronées, prétendant que l’homme est une entité distincte de son Créateur et qu’il peut souffrir, ne peuvent avoir aucun effet dès qu’elles sont détournées et détruites par le bouclier de la Vérité.
Le Christ, la manifestation divine, est toujours présent dans notre conscience et détruit les fausses croyances matérielles en nous montrant qu’en réalité, l’homme est l’idée spirituelle de Dieu, en sûreté. Recouverts des ailes de l’Amour divin, nous sommes protégés « sous l’abri du Très-Haut » (psaume 91:1).
Mary Baker Eddy nous parle de ce Principe divin, l’Amour, qui est toujours présent, même lorsque l’homme semble submergé par les orages de l’entendement mortel. « Ainsi fondés sur le roc du Christ, écrit-elle, quand l’orage et la tempête se déchaînent contre cette fondation solide, vous qui êtes bien à l’abri dans la forteresse de l’espérance, de la foi et de l’Amour, vous êtes les oisillons de Dieu ; et Il vous couvrira de Ses ailes jusqu’à ce que l’orage se soit éloigné. Dans Son havre de l’Ame il ne pénètre aucun élément terrestre qui puisse chasser les anges et réduire au silence l’intuition juste qui vous conduit à votre demeure en toute sécurité. » (Écrits Divers 1883–1896, p. 152)
Nous nous tenons sur le roc du Christ, qui est inébranlable et immuable. Nous sommes protégés sur cette fondation solide, à l’abri sous les « plumes » du Très-Haut.
Mary Baker Eddy fait ressortir encore davantage l’importance de ces idées. « Ces deux mots de l’Écriture — roc et plumes — suggèrent les plus douces images qu’on puisse trouver dans n’importe quelle langue : ‟Sur cette pierre [roc] je bâtirai mon Égliseˮ ; ‟Il te couvrira de Ses plumesˮ. Quelle bénédiction de penser à vous comme étant à ‟l’ombre d’un grand rocher dans une terre altéréeˮ, en sécurité dans Sa force, bâtissant sur Ses fondations, et à l’abri du fléau dévastateur grâce à la protection et à l’affection divines. Rappelez-vous toujours que Sa présence, Sa puissance et Sa paix répondent à tous les besoins humains et reflètent toute félicité. » (ibid, p. 263)
On ne peut pas perdre la vie, puisqu’elle n’est pas dans un homme matériel. L’homme est la manifestation spirituelle de la Vie divine ; il exprime toutes les qualités de la Vie comme la paix, la tranquillité, l’énergie, la joie, la perfection, l’harmonie, la sérénité et la félicité. C’est la vraie substance, qui est Dieu, toujours présente et toujours exprimée.
La présence et le pouvoir divins, illustrés par l’image de l’enfant entourée des bras plein d’amour de son père, m’ont beaucoup inspirée sur le trajet du retour, après le service. La crevaison soudaine d’un pneu m’a fait perdre le contrôle de ma voiture qui a heurté un réverbère en béton. Le véhicule a ensuite fait un tête-à-queue et les coussins gonflables ont éclaté en répandant un gaz toxique.
Assise dans la voiture accidentée, alors que j’avais du mal à respirer, m’est venue à l’esprit cette phrase merveilleuse : « Je suis ‟un secours qui ne manque jamais dans la détresseˮ. » (psaume 46:2) J’ai senti la présence de mon Père-Mère Dieu, et j’ai eu moins de difficulté à respirer. Je me suis souvenue de ce que Mary Baker Eddy a écrit à propos de la Science Chrétienne, qu’elle est « une profonde et fraîche inspiration d’origine divine, par laquelle l’homme vit, se meut, et revêt un être immortel » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 195).
J’ai alors inspiré profondément et je me suis sentie en paix. A l’extérieur de la voiture, en revanche, c’était un véritable tourbillon. Une foule de curieux s’était amassée et ils s’attendaient au pire. Ils ont tous poussé un grand cri lorsque le réverbère s’est mis à chanceler avant de tomber. Je me sentais comme dans un cocon, blottie dans les bras de l’Amour, et je savais que je ne pouvais être touchée. Le réverbère est tombé à cinq centimètres de l’arrière de ma voiture.
Puis une pensée m’est venue très fortement à l’esprit : « Sors de là. » J’y ai vu une instruction me demandant non pas de sortir de la voiture, mais de sortir mentalement de toute cette situation, de me détacher de la suggestion d’un accident et des prévisions des badauds.
Quelqu’un avait appelé une ambulance et la police. Il y a bientôt eu un grand nombre d’urgentistes désireux de me secourir. Avec beaucoup de gentillesse, ils m’ont aidée à sortir de la voiture. J’ai marché jusqu’à l’ambulance et on m’a dit que la police insistait pour qu’on m’emmène à l’hôpital et que je sois examinée. J’ai accepté, mais j’ai tout de suite déclaré que je ne prendrais aucun médicament. On m’a donc conduite à l’hôpital où les médecins m’ont fait passer des tests. Je me sentais complètement en dehors de tout cela, mais entourée de la présence de l’Amour divin.
On m’a dit qu’il me fallait des médicaments pour calmer la douleur. Je n’avais pas pensé à la douleur jusque-là.
– Non, je n’ai mal nulle part, ai-je répondu.
– Mais vous devez forcément avoir mal ; il faut que vous preniez des analgésiques, fut leur réponse.
J’ai de nouveau aimablement refusé.
Les docteurs présumaient que je souffrais de plusieurs fractures, et ils m’ont dit que si un certain os était atteint, ils me garderaient à l’hôpital. J’ai alors répété que je refuserais tout traitement. Là-dessus, on m’envoya au service de radiologie.
J’ai pensé à la façon dont Mary Baker Eddy répond à la question « Qu’est-ce que l’homme ? », à la page 475 de Science et Santé : « L’homme n’est pas matière ; il n’est pas composé de cerveau, de sang, d’os et d’autres éléments matériels, écrit-elle. Il est l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes… » Alors la radio pouvait-elle montrer autre chose que la perfection ?
Le docteur est revenu au bout d’un certain temps en secouant la tête et en disant qu’il n’y avait aucune fracture. A cela j’ai répondu :
– Je peux donc rentrer chez moi maintenant.
– Oui, m’a-t-il dit avec réticence. Mais vous aurez besoin de médicaments antidouleur.
Il m’a semblé qu’il valait mieux ne pas insister. J’ai donc accepté les cachets, mais ils sont allés directement dans un placard où ils sont restés jusqu’à ce qu’ils puissent être jetés avec les précautions d’usage.
L’hématome causé par la ceinture de sécurité paraissait bien gros, et il m’a empêchée de bouger et de respirer normalement pendant quelques jours. Toutefois, j’étais toujours consciente d’être dans les bras pleins de tendresse de l’Amour, totalement séparée de toute suggestion de blessure, et je n’ai jamais ressenti la moindre douleur. J’ai été complètement guérie au bout d’une semaine.
Quand j’ai repensé à cet incident, je n’ai pas vu un terrible accident, mais une enfant qui court vers le Père, tombe dans les bras forts de l’Amour et demeure en sûreté, entourée de cette présence. Je me suis mise à chanter un cantique dont les paroles ont été à l’origine écrites en anglais par Samuel Longfellow. En voici la dernière strophe :
De Ton amour environné,
J’ai Ta loi pour soutien ;
Je vois Ta main partout régner
Et tout être en Ta main ;
Tu me guides par des sentiers
Où mon deuil en joie est changé.
(Hymnaire de la Science Chrétienne, no 134, traduction © CSBD)
Le pouvoir, l’amour et la présence de Dieu ont été rendus manifestes pour moi, ce jour-là. La loi de l’harmonie parfaite gouverne l’univers, y compris l’homme. La paix règne dans le royaume de Dieu, et on la ressent au moyen des sens spirituels de l’Ame. Comme nous le dit la Première épître aux Corinthiens : « Le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. » (4:20)
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