Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Une nouvelle façon de penser

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1984


Constamment nous faisons des choix parmi nos pensées, mais parfois nous ne nous en rendons pas compte. Quelqu'un, par exemple, peut considérer qu'il se trouve dans une situation dangereuse. Une autre personne, placée dans la même situation, peut être très intéressée par le potentiel de bien qu'elle y discerne. Qui, se sent constamment reconnaissant pour tout le bien déjà manifesté dans sa vie, qui, au contraire, ayant peut-être même davantage de raisons d'être reconnaissant, peut se sentir déçu et incriminer son sort. Nous faisons tout le temps de tels choix.

En tant que Scientistes Chrétiens, nous nous rendons compte de plus en plus que nous sommes capables de décider consciemment ce que nous pensons. Nous apprenons que nous pouvons choisir les pensées qui viennent de Dieu — les « anges », ainsi que, parfois, Mary Baker Eddy les appelle dans ses écrits. Voir Science et Santé avec la Clef des Écritures 581:4–7. Nous voyons que ces pensées ne changent pas seulement notre façon de voir une situation; elles y apportent la guérison. Elles aboutissent à changer l'évidence supposée en dehors de nous.

Mais la découverte qu'est la Science Chrétienne
Christian Science (’kristienn ’saïennce) est bien plus encore que cela. En creusant le sujet davantage, nous commençons à nous rendre compte combien est vaste son domaine, étendu son pouvoir, et à ressentir davantage son plein effet. Nous commençons à voir que le choix que nous pouvons faire ne porte pas seulement sur le contenu de nos pensées, le choix essentiel porte sur la façon dont nous pensons.

La Science Chrétienne nous indique une base de pensée complètement nouvelle. Elle nous aide à prendre conscience qu'en fait, il y a un unique Entendement, Dieu. Cet Entendement, qui s'individualise en notre moi réel, inclut toute vraie connaissance, et l'homme reflète — exprime — cet Entendement.

C'est là un point de vue radicalement différent. Au lieu d'avoir un entendement limité, isolé, susceptible ou non de penser correctement ou avec suffisamment de largeur d'esprit ou avec compétence, nous possédons, en fait, l'intelligence infinie — toute la connaissance de l'Entendement divin. Nous sommes, dans notre nature réelle, l'émanation même de cet Entendement omniscient, Dieu.

La croyance humaine du « bon sens commun » peut de prime abord protester et dire que ceci est trop métaphysique ou que ce n'est pas suffisamment pratique pour être utilisé dans une situation humaine. Et pourtant, c'est ce qu'il y a de plus pratique ! Contrairement aux arguments trompeurs de l'entendement mortel, cela n'est ni trop difficile ni impossible à saisir.

Dès le début, les travailleurs de la Science Chrétienne ont été conscients, grâce aux enseignements de Mary Baker Eddy, de la nécessité de choisir la base scientifique du penser spirituel. Lulu Blackman, dans We Knew Mary Baker Eddy (Nous avons connu Mary Baker Eddy), relate qu'elle suivit le cours de Mary Baker Eddy de septembre 1885, dans lequel celle-ci demanda à chaque participant de guérir un cas par l'application de ce qui venait de leur être enseigné de la Science Chrétienne.

Une fois de retour à la pension de famille où elle était descendue, Mlle Blackman y trouva quelqu'un qui avait grandement besoin d'être guéri. Mais elle fut tentée de croire qu'il y avait dans son propre entendement un pouvoir qu'elle pouvait employer. « L'erreur insistait, écrit-elle, afin que je substitue l'entendement mortel à l'Entendement immortel, déclarant que l'entendement mortel était mon habitat naturel et que l'Entendement immortel était trop transcendant pour être utile. » We Knew (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 57–58. Lorsque finalement Mlle Blackman céda à la présence de l'unique Entendement, elle découvrit que le patient dormait paisiblement. Il avait été guéri complètement.

Tout comme Mlle Blackman et bien d'autres avant nous, nous aussi nous découvrons que nous n'avons pas à nous laisser décontenancer par la bruyante insistance de l'entendement mortel d'après lequel il est trop difficile d'avoir un seul Entendement. Ce n'est pas trop difficile, c'est naturel ! Dans son chapitre « Pierres de fondation » de Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy explique: « L'homme brille d'une lumière empruntée. Il reflète Dieu comme étant son Entendement, et ce reflet est substance — la substance du bien... Tout doit être de Dieu, et non pas de nous, séparés de Lui. » Rétr., p. 57.

A l'opposé de ce fait spirituel, ce que l'on prend généralement pour l'acte de penser n'équivaut souvent qu'à prendre part à un mesmérisme de masse: la croyance erronée que l'homme est un être mortel ayant un entendement séparé de Dieu. Il n'y a en cela ni individualité réelle ni conscience vraie.

Supposons, par exemple, que nous dressions la liste de toutes les choses que nous avons à faire chez nous ou au bureau et que nous commencions à nous sentir surchargés. Il n'y a en cela ni pensée ni individualité véritables. Quiconque estime qu'il pense grâce à un entendement mortel, fini, qui évalue ce qu'il y a à faire et ensuite le mesure en fonction d'une capacité mortelle et limitée d'accomplir ce travail aboutira à une croyance à la surcharge.

Mais il y a moyen d'en sortir. C'est de choisir de n'avoir pour Entendement que Dieu, le bien. Cela veut dire plus qu'entretenir simplement au sein d'une mentalité humaine imparfaite les pensées qui viennent de l'Entendement divin. Cela veut dire abandonner le concept d'une telle mentalité et être disposé à ne reconnaître qu'un Entendement: Dieu. En fait, cette reconnaissance nous vient naturellement par la prière et l'obéissance. Alors, dans une certaine mesure au moins, nous découvrons que nous acceptons la connaissance spontanée, infinie, découlant de cet Entendement, comme étant notre propre conscience et notre propre existence.

Il en résulte pour nous une connaissance plus claire, une conviction des vérités spirituelles, alors qu'il aurait pu sembler que nous étions irrémédiablement dépourvus d'inspiration. Ou encore, nous découvrons que nous sommes sans peur alors que quelques instants auparavant il aurait pu sembler que nous n'avions, pour penser, qu'une mentalité craintive. Travaillant à partir de la base scientifique, nous nous trouvons intelligemment et naturellement à l'unisson du bien très audelà delà de tout ce que nous avions humainement envisagé. En fait, nous pouvons savoir et exprimer ce que nous n'avions pas pensé auparavant parce que c'est Dieu qui conçoit Ses idées et les exprime en l'homme.

La prière qui prend son essor sur cette base scientifique apporte un sentiment de soulagement, une liberté bien plus grande. Au lieu d'éprouver de l'appréhension ou nous sentir oppressés, croyant que nous devons tant bien que mal amener notre entendement humain non inspiré à connaître les vérités spirituelles, nous saississons joyeusement l'idée qu'en fait nous n'avons pas un entendement qui ne connaît pas. Ce que nous avons incontestablement, c'est l'Entendement: l'Entendement divin qui emplit tout l'espace et qui est nôtre ! Avec obéissance, nous commençons à nous rendre compte combien il est naturel d'avoir la lumière et l'inspiration spirituelles. Nous voyons que cette lumière se déverse dans l'univers de Dieu et donc qu'il est parfaitement naturel pour l'homme d'en témoigner. « Par ta lumière nous voyons la lumière »  Ps. 36:10., dit le Psalmiste.

Bien entendu, il est exigé davantage que de décider simplement de façon humaine que nous ne ferons pas appel à l'entendement mortel pour penser mais que nous aurons pour base de pensée l'Entendement divin. Faire le choix ou avoir la bonne volonté de le faire est certainement un bon début. Mais supposer que nous pouvons avoir pleinement cet Entendement qui était en Christ Jésus grâce à un choix superficiel est aussi trompeur que l'opinion théologique selon laquelle « se décider en faveur du Christ », une seule fois, donne le salut.

Ce qui est exigé, c'est la nouvelle naissance, et cela entraîne un effort suivi tout au long des ans. Celle-ci demande la spiritualisation, la christianisation quotidiennes de la pensée. Ce processus dissout graduellement tout l'écheveau embrouillé des théories sur un moi et un ego résidant dans la matière. Mais peu à peu, la conscience humaine est tendrement inspirée et soutenue par tout ce qu'elle entrevoit d'amour et de bonté.

Cette purification continue nous conduit non seulement à l'acceptation mais à la certitude solennelle qu'est vraie l'explication de l'homme donnée par Mary Baker Eddy en ces termes: « Ce qui n'a pas d'entendement séparé de Dieu; ce qui n'a pas une seule qualité qui ne dérive de la Divinité; ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, mais reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur.» Science et Santé, p. 475.

Plus nous acquérons de connaissance spirituelle, plus nous sommes convaincus que la Science Chrétienne enseigne à l'humanité une nouvelle façon véritablement révolutionnaire de penser. C'est la façon de penser du Christ. Adopter cette voie, c'est goûter la joie sans cesse croissante de comprendre toujours mieux le sens des paroles de Jésus: «Je ne fais rien de moi-même, mais... je parle selon ce que le Père m'a enseigné. »  Jean 8:28.

More in this issue / septembre 1984

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

(Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353)

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.