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Article de couverture

Lorsque la prière est révélation

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2006


Quand pour la première fois je lus dans la Bible que « Dieu est Amour » (I Jean 4:16), ce fut pour moi une sorte de révélation: je découvrais Dieu d'une façon nouvelle, bien éloignée de tout ce que j'avais appris auparavant.

Un désir d'absolu et de perfection m'avait guidée à lire de nombreux ouvrages sur la spiritualité, et petit à petit, cette recherche avait ouvert ma pensée aux idées de la Christian Science. La lecture de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy éclaira encore ma compréhension nouvelle. Je vis que si Dieu est bon, Sa création est nécessairement bonne et parfaite et que si Dieu est infini, Sa création est forcément en Lui et demeure avec Lui.

Mary Baker Eddy définit Dieu comme: « Le grand Je suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; » (voir Science et Santé, p. 587) Pouvoir considérer que Dieu est tout Amour, le Bien toujours présent, m'envahit d'une joie profonde. Je me suis sentie libérée de la croyance que Dieu était loin de moi, ou que je méritais pas Sa protection. À partir de ce moment, je cessai de Le craindre, et j'eus la vive sensation que je pouvais L'aimer sans condition, puisque Lui-même m'aimait de la sorte.

La chapitre sur la prière dans Science et Santé m'aida également à avoir plus confiance dans les prières que j'adressais à Dieu, Dieu que maintenant je comprenais mieux en tant que Père-Mère, tout Amour.

L'étude des Écritures me conduisit un jour à découvrir que le dernier livre de la Bible, intitulé en français Apocalypse, s'intitulait en anglais « Revelation ». Et en effet Apocalypse vient d'un mot grec qui signifie révélation. Jusquelà, l'Apocalypse avait pas eu d'autre signification pour moi que son sens usuel de « fin du monde » avec tout son cortège d'horreur. Quel rapport y avait-il avec la notion de « révélation » qui, elle a sens lumineux ?

Au moment où il écrit la « Révélation », saint Jean est prisonnier sur l'île de Patmos, à cause de sa foi chrétienne. On imagine aisément tout ce que cette situation a d'injuste et de peu enviable. Pourtant Jean décrit la vision qu'il a des « nouveaux cieux et de la nouvelle terre » (voir Apocalypse 21). Transporté en esprit sur une haute montagne, il voit la cité sainte, la nouvelle Jérusalem, ville splendide, établie sur de solides fondements, ornée de pierres précieuses de toutes parts, éclairée par la gloire de Dieu, et dont les portes restent tout le temps ouvertes; il ajoute que tous ceux pénètrent sont heureux et purs.

Je me demandais comment Jean pouvait être animé de pensées si belles. Avait-il oublié qu'il était seul et en exil exil ? N'était-il pas envahi par le ressentiment et l'angoisse ?

En fait, toute l'Apocalypse de Jean révèle ce qu'est sa compréhension spirituelle; sa vision ne s'arrête pas à ce qui l'entoure et montre combien sa conscience est empreinte de lumière spirituelle. Jean perçoit tout au travers de la certitude de la présence de Dieu, le Bien, l'Amour. Jean cesse de croire à la réalité d'un monde matériel, mortel, imparfait, tel que nous le décrivent les cinq sens, et il laisse sa conscience s'ouvrir totalement à la dimension spirituelle, à la réalité divine, au monde de L'Esprit qui lui est révélé. Cette présence, il ne la crée pas, elle lui est révélée en tant que réalité permanente.

Je compris mieux alors en quoi consistait la prière: voir ce qui est invisible aux cinq sens, voir la réalité de ce qui a toujours été et sera toujours. La prière est une révélation.

Mary Baker Eddy l'exprime clairement dans Science et Santé: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pêcheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades.» (p. 476)

Prier en demandant à Dieu de bien vouloir intervenir pour obtenir une guérison ou améliorer une situation quelconque, professionnelle, relationnelle, financière, n'est certainement pas ce que faisaient Jésus ou Jean; ce n'est pas non plus ce qu'enseigne Mary Baker Eddy. Prier, ce n'est pas chercher à obtenir ce qui humainement semble manquer.

Lorsque la tentation se présente de chercher à changer une situation peu enviable et qui paraît bien réelle, je repense à l'exemple de Jean, et je m'efforce de prendre comme point de départ de mes prières la totalité, l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu, l'Esprit, ce qui m'aide à me détacher de la vision matérielle et obsédante de la situation.

Les pensées qui nous agitent sont souvent tellement insistantes qu'il nous faut parfois bien des heures de prière et d'étude de la Bible et de Science et Santé pour réussir à admettre que Dieu, le Bien, est « toute présence ». Lorsque nous commençons à accepter cette vérité, cependant, elle nous élève petit à petit au-dessus du témoignage du sens mortel; notre conscience perçoit alors le monde spirituel: la réalité de la perfection de Dieu et de Sa création. À ce moment-là nous ne cherchons plus à transformer une situation, nous ressentons la présence de l'Amour divin et cette présence devient une telle révélation, qu'il n'existe plus rien d'autre.

La prière n'a en fait rien changé, mais a révélé ce qui a toujours été, savoir que seul le bien règne et emplit tout l'espace.

Cette nouvelle conscience n'est pas juste un état mental qui nous permettrait de mieux supporter la condition humaine, elle apporte la guérison de la situation humaine. Pourquoi ? Parce que ce que nous appelons notre situation humaine, harmonieuse ou non, manifeste notre état de conscience; aussi, en changeant notre état de conscience, nous changeons la situation humaine.

Dans un chapitre de Science et Santé intitulé « L'Apocalypse », Mary Baker Eddy note que Jean était, comme vous et moi, sur cette terre mais qu'il voyait « ce que l'œil ne peut voir » et elle poursuit en expliquant que « pour une certaine conscience humaine, cette conscience que Dieu confère, les cieux et la terre sont spirituels, que pour une autre, pour l'entendement humain non éclairé, la vision est matérielle ». (p. 573). Ainsi pour saint Jean, un concept matériel, corporel, limité, avait fait place à un sens spirituel de la situation, et sa conscience pénétrée de cette certitude spirituelle savourait cette vision qui devenait pour lui la réalité immédiate.

Cette compréhension nouvelle de la prière, qui est révélation, a éclairé pour moi l'Apocalypse d'un sens nouveau. Aussi, je toujours beaucoup d'inspiration à relire ces passages dans la Bible et Science et Santé. Ils me montrent que quel que soit le témoignage des sens mortels, je peux aussi utiliser cette conscience spirituelle que Dieu donne.

Nous pouvons prier chaque jour pour que Dieu nous éclaire sur la réalité, car comme le dit Paul (I Corinthiens 2:9-10), « ... ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. Dieu nous les a révélées par l'Esprit.»

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(Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353)

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