Vous êtes-vous déjà senti séparé de ceux que vous aimez ? Cela a été mon cas. Différentes formes de séparation – géographique, sociale, due à un désaccord ou à des circonstances telles que le décès d’un ami ou d’un parent proche – peuvent faire que nous nous sentions seuls ou isolés.
Mais l’étude de la Science Chrétienne m’a montré qu’il existe un moyen de guérir le chagrin de la séparation, en établissant nos relations sur un fondement plus spirituel plus sûr. La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, a souffert à de nombreuses reprises d’avoir été séparée d’un être cher, notamment de son époux, qui est décédé alors qu’ils étaient jeunes mariés et, par la suite, de son unique enfant. Mais elle a découvert qu’une compréhension juste de Dieu et de notre relation à notre Père-Mère est la source d’un bonheur et d’une paix durables. Elle a écrit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne : « Comprendre spirituellement qu’il y a un seul créateur, Dieu, cela explique toute la création, confirme les Écritures, apporte la douce assurance qu’il n’y a ni séparation ni douleur, et que l’homme est impérissable, parfait et éternel. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 69)
J’ai pensé à cette phrase : « ni séparation ni douleur ». C’est le sentiment d’attachement personnel qui associe la douleur à une séparation. Si une vague connaissance venait à déménager, ou à ne plus faire partie de notre entourage, nous ne ressentirions pas un tel sentiment de perte.
Ressentir de l’attachement pour une personne qui nous est chère est parfaitement normal. Certains diraient que si vous ne vous sentiez pas attaché à elle, c’est que quelque chose n’irait pas dans votre relation. Mais un ami m’a rappelé que l’amour véritable, l’amour pur qui vient de Dieu, n’est pas personnel, et ne nécessite pas de contact humain.
Irving C. Tomlinson écrit ainsi, dans ses souvenirs de Mary Baker Eddy, que lorsqu’un membre de sa maisonnée lui avait demandé : « M’aimez-vous ? », elle avait répondu : « J’aime, tout simplement. Comme le soleil brille tout simplement, j’aime, tout simplement. » (Twelve Years with Mary Baker Eddy [Douze ans avec Mary Baker Eddy], édition augmentée, p. 225) Bien qu’elle ait été connue pour ses témoignages de gentillesse et sa profonde affection pour les autres, Mary Baker Eddy détournait constamment la pensée d’un sens personnel d’amour vers l’Amour divin, impartial et infini. Elle a écrit : « L’Amour universel est la voie divine en Science Chrétienne » (Science et Santé, p. 266), et elle a démontré la puissance de cet Amour impartial et spirituel dans la guérison des malades, tout comme Christ Jésus l’avait fait.
Avoir vraiment confiance dans le fait que l’Amour divin est la source de toute bonté m’a aidée à voir que je n’avais pas besoin de compter sur un sens personnel d’amour pour être heureuse. La Bible nous dit : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. » (Jacques 1:17)
Dieu ne refuse de don parfait à aucun d’entre nous. L’Amour divin nous donne tout l’amour dont nous avons besoin, et tout ce qui est nécessaire pour nous épanouir, y compris la joie, la plénitude, et l’assurance que nous sommes protégés et entourés. Si nous considérons que ces bénédictions sont attachées à une personne, elles ne sont pas permanentes. Mais si nous voyons qu’elles sont l’expression de l’amour que Dieu a pour nous, nous n’avons pas peur de les perdre d’une manière ou d’une autre. Nous devenons plus conscients des nombreuses façons dont l’Amour divin se manifeste dans nos vies, et nous exprimons cet Amour librement.
Comprendre cela m’a guérie du sentiment de manque lié à l’absence d’une amie très chère qui avait déménagé. Cette amie est un tel rayon de soleil ! Elle apporte de la joie dans la vie de tous ceux qui la connaissent. Nous vivions proches l’une de l’autre, et de temps en temps nous allions nous promener ensemble. Après nos discussions, je me sentais toujours heureuse et élevée spirituellement. Même si je savais que ce déménagement était une bonne décision pour elle et sa famille, et même si j’étais heureuse pour eux, j’ai ressenti un profond sentiment de perte.
Mais, alors que je me concentrais moins sur ce qui me manquait et plus sur la manifestation omniprésente de l’amour de Dieu pour moi et pour tous, j’ai ouvert ma pensée à la possibilité de faire des choses que je n’avais jamais voulu faire auparavant. J’ai dit oui à de nouvelles opportunités. Cela m’a incitée à trouver d’autres relations amicales qui m’ont beaucoup apporté, et à découvrir la joie là où je ne m’y attendais pas.
Même si j’aime toujours avoir des nouvelles de mon amie, je ne ressens plus de manque du fait de son absence. J’ai cessé de chercher à ce qu’une personne comble mes besoins, et je suis reconnaissante pour les nombreuses bénédictions que j’ai déjà reçues. De plus, j’ai appris que le sentiment d’avoir été séparée du bien est simplement un faux sens de la réalité – la croyance erronée que nous pouvons être séparés, même pour un instant, de Dieu. Car la Bible nous dit que Dieu est un, et que, puisque nous sommes Son reflet, nous sommes un avec Lui. Un reflet ne peut jamais être séparé de la source qu’il reflète.
La Bible dit également que Dieu est infini et toujours présent, et que rien n’a le pouvoir de nous séparer de l’amour de Dieu, ni les tracas, ni les dangers, ni l’agitation de la vie, ni les gens, ni même la mort (voir Romains 8:38, 39). Puisque nous ne pouvons pas être séparés de l’Amour, à aucun moment ni en aucun lieu, il est logique que nous ne puissions jamais être séparés les uns des autres, puisque nous sommes tous le reflet de l’Amour. Cela était si clair pour moi que, lorsque j’ai appris le décès soudain d’un ami de la famille, je n’ai pas eu l’impression que notre amitié s’était interrompue.
Notre Leader écrit : « Parce que Dieu est toujours présent, aucune limite de temps ne peut nous séparer de Lui ni du ciel de Sa présence ; et parce que Dieu est Vie, toute Vie est éternelle. » (Unité du Bien, p. 37) Lorsque nous percevons ne serait-ce qu’une lueur de la création spirituelle de Dieu, nous réalisons qu’il n’y a ni séparation ni douleur pour les enfants de Dieu, seulement la conscience de la présence éternelle de l’Amour.