La prière guérit le chagrin

Je suis profondément reconnaissante de pouvoir relater la guérison du chagrin qui s’est produite seulement cinq jours après le décès de mon premier mari. Au début, je me suis sentie profondément bouleversée et en proie à la confusion. Tout semblait sens dessus dessous, et une ombre inconnue auparavant planait désormais sur ma conscience.

Soutenue par ma famille et mes amis, et par les prières de mon dévoué professeur de Science Chrétienne, je suis parvenue à me nourrir, à marcher, et à vivre, au jour le jour. Deux versets bibliques m’ont immédiatement soutenue lorsque j’ai ouvert ce livre sacré au hasard pour y trouver du réconfort. Le premier se trouve dans l’Evangile selon Luc (10:42) : « Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. »

Quelle est cette « bonne part » ? J’ai réalisé que c’était la Science Chrétienne, ma foi en Dieu, et l’essence de mon être, intouché et spirituel, comme Dieu. En choisissant cela, comme Marie l’avait fait, je savais que j’aurais tout ce dont j’avais besoin.

Le second verset se trouve dans Luc 11:35 : « Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. » Cela m’a rappelé que la lumière de la toute-présence de l’Entendement divin est toujours là, brillant à travers moi, dans mon cœur et dans ma conscience. Cela m’a également rappelé qu’il fallait que je prenne soin de moi, que j’avais de la valeur et que je devais donc me protéger, que j’avais un objectif, bon et spirituel, à accomplir dans la vie, et que je ne devais pas me laisser sombrer dans le chagrin.

Mon mari aimait la lumière, et, en tant qu’artiste, il explorait ce concept dans son travail. Quelques jours après son décès, je me promenais dans le centre-ville avec une amie, et j’ai senti le soleil briller sur moi, comme si cette lumière me parlait. Il était clair pour moi que Dieu – la véritable Vie de mon mari – n’était jamais parti ; je n’avais donc aucune raison d’avoir de la peine. J’ai continué de vivre dans cette sensation d’une Vie et d’un Amour divins parfaitement présents. 

Même si des pensées sombres réclamaient toujours mon attention, chaque jour était un peu plus lumineux et plus normal que le précédent. J’ai mis un point d’honneur à discipliner ma pensée. Plus précisément, il y avait deux modes de pensée que je ne m’autorisais pas à adopter : souhaiter quelque chose et manquer de quelque chose. Il est tentant de les considérer comme naturels, mais j’ai réalisé que ce sont des formes du vide. Souhaiter une chose ne la faisait pas apparaître, et je ne pouvais pas changer le passé. Souhaiter que les choses soient différentes ne me permettait pas d’être reconnaissante pour le bien qui est toujours présent.

Plutôt que de souhaiter une chose, j’ai reconnu la présence de Dieu et de Son œuvre infinie et merveilleuse. Par exemple, il y avait des moments où j’entendais une musique que j’aurais aimé partager avec mon mari, mais je renonçais à cette pensée au profit de la vérité spirituelle établissant que l’Amour divin continuait de répondre à nos besoins à tous les deux. L’Ame infinie est notre source illimitée d’inspiration, notamment artistique.

J’ai pensé à une question que Mary Baker Eddy pose à la page 34 de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « …si un ami est avec nous, pourquoi aurions-nous besoin de souvenirs de cet ami ? » J’ai compris qu’éprouver un sentiment de manque pour la présence humaine d’une personne nous prive de reconnaître que sa véritable identité spirituelle est une expression de la Vie éternelle. Et je savais que mon mari ne voudrait pas ou n’aurait pas besoin que je m’accroche à un concept moindre de lui.

Une autre tentation était de penser : « Traverse simplement cette épreuve, pense à l’été qui arrive, tout ira mieux à ce moment-là. » Mais j’ai été attentive à chaque instant, et j’ai été reconnaissante pour l’opportunité de vivre et d’aimer. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai été guérie si rapidement de mon chagrin. Ni la peur ni l’ingratitude ne se sont accumulées, parce que je n’essayais pas de mettre quoi que ce soit de côté pour y faire face plus tard. Tout ce que je faisais était motivé par la loyauté envers Dieu et envers mon mari. 

En restant concentrée sur ce qui est réel, j’ai eu des révélations quotidiennes de l’impuissance de la pensée matérielle. J’ai lu et j’ai écrit de nombreuses pages de vérités spirituelles scientifiques chaque jour. Je savais que, parce que Dieu est Tout, la maladie n’est pas réelle ; l’homme n’est pas un pécheur ni une victime, mais la ressemblance parfaite de Dieu ; et c’est l’Entendement divin, non l’entendement mortel, qui agit et qui fait. J’avais toujours ressenti la vérité de ces faits, mais ils devenaient encore plus clairs pour moi à mesure que je priais à ce sujet.

Aujourd’hui, sept ans plus tard, le caractère complet de ce qu’est la guérison en Science Chrétienne a été prouvé dans mon expérience. Il m’est impossible de me plaindre de quoi que ce soit. J’aime, je prends soin, je ressens profondément – mais il n’y a ni peur ni manque. En fait, la paix qui découle de ma compréhension de la toute-présence de Dieu a embrassé chaque aspect de ma vie, et m’a permis d’être une aide et un exemple véritables pour les autres. Sans cette guérison, je n’aurais pas pu organiser des expositions des œuvres d’art de mon mari ni créer un site Internet dédié à sa vie. Ces projets honorent sa nature véritable et spirituelle, et ils encouragent les autres à être reconnaissants de ce que son œuvre leur apporte.

Je vis au quotidien la promesse de l’épitre aux Hébreux (4:9) : « Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. »

Tara Bhrushundi
New York, New York, Etats-Unis