Qu’est-ce que la Science Chrétienne m’apporte ? Enormément ! En premier lieu, elle a tari mes larmes.
De l’adolescence à mes premières années d’adulte, j’étais en général triste et je me sentais parfois désespérée. Je pleurais souvent sans raison apparente, parfois pendant deux ou trois jours d’affilée. La dépression, dont il semble rétrospectivement que je souffrais, n’était pas encore considérée comme une maladie, et les médicaments contre cet état étaient encore rares. « Ressaisis-toi ! », tel était le refrain commun aux personnes de mon entourage. Mais j’en étais bien incapable.
Dans mon enfance, j’avais fréquenté une école du dimanche de la Science Chrétienne. Durant mes années d’adolescence, j’avais l’impression d’être asociale et, comme je pensais que mes liens avec la Science Chrétienne y étaient pour beaucoup, j’ai cessé d’aller à l’école du dimanche. Malgré tout, la vie me paraissait souvent dure et pesante.
A un moment, je me suis disputée avec ma colocataire à l’université, une amie très proche. Honteuse, je lui ai tourné le dos pour aller coller mon visage contre la fenêtre. Je savais que je ne pourrais pas continuer de vivre ainsi, tout au moins pas la vie que je menais. A quoi bon ! C’était trop dur. A ce moment-là, j’ai été prête à changer. Et le changement est venu !
La semaine suivante, ma colocataire a accueilli dans notre appartement un groupe d’étude biblique chrétien, mais non confessionnel. Je me suis jointe à eux, espérant trouver là une prière qui m’aiderait. Ils m’ont posé des questions sur la Science Chrétienne auxquelles j’étais incapable de répondre, aussi ai-je décidé d’aller à une réunion de l’Organisation de la Science Chrétienne à mon université (CSO), juste une fois, pour savoir répondre à leurs questions et me détacher de la Science Chrétienne pour de bon.
Mais à la réunion du CSO, j’ai éprouvé un sentiment d’appartenance avec une intensité que je n’avais jamais connue auparavant. Des étudiants racontaient comment ils résolvaient, par l’étude et la prière, le même genre de problèmes que ceux que je rencontrais.
J’ai continué d’aller à ces réunions hebdomadaires, j’ai étudié les Leçons bibliques hebdomadaires de la Science Chrétienne et je me suis mise à fréquenter une église filiale. Cela a été le début d’une nouvelle vie. J’ai commencé peu à peu à me voir d’une manière différente. J’apprenais que j’étais spirituelle et que j’avais de la valeur.
Trois faits marquants me reviennent en mémoire. Quelques mois après ma première participation aux réunions du CSO, j’ai vu dans la librairie universitaire une affiche sur laquelle il était écrit : « Je vis pour les week-ends. » Instantanément, j’ai pensé : « Quelle triste façon de vivre ! » A ce moment-là, j’ai réalisé que j’avais beaucoup changé. Depuis toute petite, je me disais : « Quand la journée, la semaine, mon devoir, mon examen, etc., sera terminé, alors je serai heureuse. » Le problème, c’est qu’il y avait toujours autre chose à terminer et que mon bonheur était toujours différé. Devant cette affiche, j’ai compris qu’il y avait une meilleure solution. Au lieu de simplement vivoter, je pouvais vivre ma vie ! Je pouvais être heureuse tous les jours et voir le bon côté de chaque événement. C’était une idée toute nouvelle pour moi.
Le second fait a à voir avec les moments d’abattement en milieu d’après-midi, quand je me sentais particulièrement inutile. Parfois, je faisais une sieste et, autant que je me souvienne, je me réveillais déprimée et sans espoir. Un après-midi, alors que j’étais dans cet état d’esprit, je me suis mise à lire la Leçon biblique et à penser que toute chose – toute matière – était insubstantielle, alors que Dieu était Tout, et que tout ce qu’Il avait créé était substantiel. Moins d’une heure plus tard, mon état d’esprit s’était complètement inversé. Cette profonde tristesse avait disparu ; j’avais envie de sortir, de sauter et de chanter ! J’étais stupéfaite ! Très peu de temps après, les sautes d’humeur ont cessé complètement.
Le troisième incident illustre le rôle de l’Eglise dans ma vie et dans cette guérison. Lorsque je suis rentrée de l’église un dimanche, ma colocataire m’a posé des questions sur mon petit ami. Je n’avais pas de petit ami. Elle a insisté à plusieurs reprises sur le fait que j’en avais certainement un. Elle m’a fait remarquer que j’étais toujours heureuse en revenant de l’église, et la seule explication à ses yeux était que j’avais un petit ami caché ! J’étais assurément heureuse. Quel que soit mon état d’esprit, quand j’allais à l’église, quand j’ouvrais la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures ou quand j’assistais à une réunion du CSO, je me sentais toujours mieux. Je découvrais que j’étais quelqu’un de bien, que j’avais des raisons d’espérer et de vivre, et qu’aucune autre personne ne pourrait jamais m’apporter cela. Je découvrais que Dieu était réel et qu’Il se souciait de mon bien-être. Il m’avait donné une église qui m’apportait un sentiment d’appartenance et des réponses à mes questions d’une manière tout à fait satisfaisante et infiniment exaltante.
Bien des années se sont écoulées depuis cette guérison. Je rencontre encore des problèmes, mais je ne ressens plus cette tristesse profonde, permanente, qui m’accompagnait auparavant. Je suis réellement heureuse.
Kim Kilduff
Catonsville, Maryland, Etats-Unis