Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy pose la question : « Quel est l’exposé scientifique de l’être ? » et elle donne cette réponse : « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. L’Esprit est la Vérité immortelle ; la matière est l’erreur mortelle. L’Esprit est le réel et l’éternel ; la matière est l’irréel et le temporel. L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. » (p. 468)
Deborah Huebsch, professeure de Science Chrétienne, a demandé à deux penseurs scientifiques de partager leurs idées sur « l’exposé scientifique de l'être ». Elle s’est d’abord entretenue avec Laurance Doyle, astrophysicien à l’Institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence), puis avec Brian Kissock, praticien et professeur de la Science Chrétienne. Voici un résumé de leurs conversations :
Deborah Huebsch : « L’exposé scientifique de l'être » est fondamental pour les scientistes chrétiens. Laurance, que signifie-t-il pour vous, en tant qu’astrophysicien et personne qui pratique la Science Chrétienne ?
Laurance Doyle : Ce qui est étonnant, c’est que Mary Baker Eddy a écrit cet exposé à l’époque victorienne, quand la science considérait la matière comme substantielle, objective et réelle. De nos jours, les découvertes des physiciens au sujet de la non-existence de la matière se rapprochent de « l’exposé scientifique de l’être ». Cela montre clairement qu’avec cet exposé radical, Mary Baker Eddy avait plus de cent ans d’avance sur son temps.
C’est en cela que la science moderne s’approche des idées contenues dans la première phrase de « l’exposé scientifique de l’être ».
En 1911, le physicien Ernest Rutherford a publié les résultats d’une expérience au cours de laquelle il a découvert que l’atome était en grande partie un espace vide. Mais depuis, des expériences ont révélé un phénomène encore plus radical. L’interprétation générale de ces nouvelles expériences est que la matière n’existe pas, tant qu’elle n’est pas observée. La physique quantique s’interroge sur la façon dont la conscience paraît indissociable de la prétendue création de la matière. En d’autres termes, ce que l’on peut connaître d’une expérience (par exemple, la trajectoire prise par un rayon lumineux) détermine les résultats que l’on obtient.
Si on mène une expérience pour découvrir quelque chose, on parvient à ce résultat. Mais il y a aussi une interaction consciente entre celui qui expérimente et l’expérience elle-même. De nombreux physiciens en ont conclu qu’on ne peut pas séparer la conscience, ou entendement, de ce qu’on observe lors de ces expériences de mesure quantique.
Selon la terminologie de la Science Chrétienne, cela signifie que la matière et l’entendement mortel sont une seule et même chose. Mais il est possible de dépasser la notion d’entendement mortel.
Qu’est-ce que « l’entendement mortel » ?
C’est la suggestion d’une version limitée contraire à l’unique Entendement divin infini. C’est la croyance que chacun possède son propre entendement distinct et que ces entendements sont souvent en conflit les uns avec les autres.
Il y a environ quatre cents ans, on a commencé à découvrir que la terre n’est pas le centre de l’univers, mais qu’elle participe de l’univers. Ainsi, le concept de l’univers s’est affranchi de ses limites, et la perception de cet univers s’est considérablement élargie. Eh bien, aujourd’hui, il nous faut dépasser l’idée que chacun d’entre nous est au centre de sa petite conscience. Au contraire, nous sommes des idées qui vivent et se déplacent dans l’Entendement infini, lequel nous « pense », ou plutôt nous connaît. Le fait de renoncer à la notion d’un entendement personnel fini au profit du concept d’un entendement infini et illimité a le même effet que la « déprovincialisation » d’un univers dont la terre était le centre, il y a quatre cents ans.
C’est un immense progrès, non ?
Oui, parce que c’est un renversement total des limites. Lorsque nous nous considérons comme des êtres limités, nous savons intuitivement que cela n’est pas exact. Nous avons cherché à nous adapter à ces limites, mais intuitivement nous savons intimement que ce n’est pas juste, et que nous ne sommes ni mortels ni constitués de matière, laquelle est limitation.
Comment le sait-on ?
Si, dans le cadre d’une expérience scientifique, on découvre une exception à une théorie, peu importe que celle-ci ait été défendue par vingt prix Nobel, on doit abandonner cette notion, car l’expérience montre qu’elle est fausse. De même, la méthode scientifique de la guérison spirituelle prouve que la matière n’est pas en réalité la substance fondamentale.
C’est la raison pour laquelle Jésus dit qu’il est venu pour rendre témoignage à la vérité. Il ne dit pas : « Je suis venu pour créer une religion », ou : « Je suis venu pour construire des églises », ni rien d’autre de ce genre. Il dit : « Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. » (Jean 18:37) Il dit aussi : « Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. » (Jean 10:25) C’est très scientifique. Il a introduit l’idée que la confirmation expérimentale – la guérison – est, plus que toute autorité humaine, la preuve la plus fiable de la vérité. Il s’agit là de la méthode scientifique.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur la raison pour laquelle, selon vous, on appelle cet énoncé « l’exposé scientifique de l’être » ?
Eh bien, la science consiste à découvrir ce qui constitue la vérité de la réalité. Dans cet exposé, Mary Baker Eddy énonce essentiellement des axiomes. « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. » C’est un axiome. « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » C’en est un autre. Un axiome est une vérité considérée comme évidente.
Après avoir formulé des axiomes, vous vous servez de la déduction logique pour en tirer la conclusion. C’est ainsi qu’on en arrive au « donc » : « Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. » Cet exposé est scientifique parce que Mary Baker Eddy utilise des axiomes, des déductions logiques et une conclusion. La vérification expérimentale se fait par les guérisons qui en résultent.
Pouvez-vous nous expliquer comment cela s’applique à la guérison ? Il semblerait que « l’exposé scientifique de l’être » puisse être prouvé dans notre vie personnelle grâce à la guérison.
« L’exposé scientifique de l’être » nous amène à penser autrement : « Je ne suis pas matériel. Je ne possède pas un entendement personnel ; je suis l’expression spirituelle illimitée de l’Entendement infini. » Soudain, nous nous rendons compte que nous sommes l’expression de Dieu, et qu’un Dieu parfait ne commet pas d’erreur. Le fait de le comprendre a un effet immédiat pour guérir le corps. Il faut comprendre cette vérité de l’être, ce qui apporte la guérison, et non pas se contenter de l’accepter intellectuellement.
Donc vous parlez de compréhension spirituelle ? Mais comment se révèle-t-elle à nous ?
Ce n’est pas quelque chose qui s’accumule, comme s’il s’agissait de collectionner de sages préceptes pour se sentir mieux. Cela ne marche pas du tout ainsi. Chaque guérison que j’ai eue ou vue a été obtenue en reconnaissant ce qui a toujours été vrai. Cette compréhension résulte de l’élimination d’une façon limitée de penser, et non de l’ajout de quelque chose qu’on ne possède pas encore.
C’est une science spirituelle fondamentale, qui reconnaît tout ce qui a toujours été spirituellement vrai. C’est bien cela ?
Oui. Toute science est fondée sur des idées. La Science Chrétienne a pour base l’Entendement infini, la source de toutes les idées. En un sens, elle est donc la science des sciences, car elle est la Science de toutes les idées vraies.
Diriez-vous que l’Entendement infini et Dieu sont une seule et même chose ?
Oui, c’est une des premières choses que j’ai comprises au sujet de Dieu. Durant ma jeunesse, j’ai fréquenté l’école du dimanche de la Science Chrétienne où j’ai appris les synonymes de Dieu. C’est avec le synonyme « Entendement » que j’ai commencé à comprendre ce qu’était la Science Chrétienne. J’ai tout à coup réalisé que la création est l’Entendement infini qui « pense », qui se comprend lui-même. Un entendement ne peut pas penser des idées qui ne lui ressemblent pas ; en tant qu’idée de Dieu, je suis donc semblable à Dieu. Le fait d’être l’image et la ressemblance de Dieu a ainsi pris tout son sens. Notamment, « l’exposé scientifique de l’être » était tout à fait logique en tant que définition cohérente de la réalité spirituelle.
Parlons de ce qui concerne « l’être », puisqu’il s’agit de « l’exposé scientifique de l’être ». Que pourriez-vous partager avec nous à ce sujet ?
Eh bien, il ne s’agit pas de « l’exposé scientifique du devenir » : il ne s’agit pas d’un processus visant à devenir parfait ou à obtenir le salut. C’est l’affirmation du fait que nous ne sommes pas matériels, mais spirituels, et que le temps n’entre pas en ligne de compte. Il n’existe qu’un seul Etre, et nous sommes maintenant même l’expression de cet Etre divin.
Alors j’aimerais avoir votre avis sur le point suivant : Comment les vérités énoncées dans « l’exposé scientifique de l’être » pourraient-elles façonner l’avenir de la planète ?
C’est une affirmation de la nature spirituelle véritable de l’homme en tant qu’expression de Dieu. Tout ce qui existe, c’est l’Entendement infini, avec ses idées infinies. Point final ! On ne saurait expliquer autrement la création. Je ne peux m’empêcher de remarquer à quel point la physique fondamentale doit considérer la conscience comme étant la substance essentielle.
J’ai assisté à une réunion de physiciens théoriciens à qui l’on demandait de définir la réalité. J’aurais pu dire : « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout », mais pour ne pas reprendre la formulation propre à la Science Chrétienne, je l’ai traduit en termes de physique, et j'ai répondu : « La conscience est un champ, et non une particule. » Ils l’ont noté, tout comme les autres théories proposées lors de la réunion, et les participants l’ont repris pour y réfléchir ; cela faisait partie des sujets. Mais ils n’ont même pas sourcillé à l’idée que la conscience soit un champ.
En physique, « la conscience est un champ » signifie qu’elle est partout. Et : « ce n’est pas une particule » signifie que ce ne sont pas des électrons, comme ceux dans le cerveau par exemple. Il est intéressant de constater qu’une telle théorie de la réalité peut à présent être suggérée dans une réunion consacrée à la physique théorique et être acceptée comme une hypothèse de travail. Je dois dire que « l’exposé scientifique de l’être » est vraiment l’énoncé le plus concis et le plus précis de la réalité qui nous ait été donné.
Deborah Huebsch s’entretient ensuite avec Brian Kissock au sujet de « l’exposé scientifique de l’être ».
Deborah Huebsch : Brian, en tant que praticien de la Science Chrétienne à plein temps, vous accomplissez des guérisons. Que signifie pour vous cet exposé appliqué à la guérison spirituelle ?
Brian Kissock : Eh bien, je peux répéter ce que Mary Baker Eddy dit à la page 300 de Science et Santé : « Dans la mesure où l’exposé scientifique concernant l’homme sera compris, cet exposé pourra être prouvé, et il mettra en lumière le véritable reflet de Dieu – l’homme réel ou le nouvel homme (ainsi que l’appelle saint Paul). »
Lorsque la pensée s’appuie sur « l’exposé scientifique de l’être », on peut surmonter les difficultés et les limites humaines.
Passons en revue cet « exposé scientifique de l’être », phrase après phrase. Voici la première : « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. » Que signifie-t-elle pour vous ?
Pour moi, cet exposé radical est un outil permettant de clarifier les choses, car si nous nous en inspirons au quotidien, il contribue à changer notre existence sous tous ses aspects. Cela nous pousse à remettre en question les croyances que nous avons, que nous chérissons même, concernant Dieu, l’homme et l’univers.
L’inspiration spirituelle de Mary Baker Eddy lui a permis de voir, au-delà de la croyance mortelle, la vérité de notre être. Grâce à cet exposé, on passe de la croyance que la matière est réelle et substantielle, à la compréhension qu’elle n’a intrinsèquement aucune vie ou intelligence, et que la véritable intelligence est fondée sur le fait que Dieu, le bien, est notre vie. C’est là la clé, un élément fondamental pour comprendre la guérison spirituelle.
C’est très intéressant, Brian. Selon la deuxième phrase : « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » Qu’en pensez-vous ?
Plus je prends conscience du fait que chacun de nous est l’expression même de Dieu, et non un mortel séparé de Dieu, plus je comprends que tout ce qui est réel est la manifestation de Dieu, l’Entendement, qui est bon. Cela permet d’élever la pensée pour la détacher de la peur, de la contemplation matérielle et sensuelle, et du chant des sirènes de la vie quotidienne. Le fait de savoir que nous sommes tous l’expression de Dieu, les bien-aimés de l’Amour, apporte un sentiment de paix.
Il est également très utile de considérer chaque jour le mot « infini », pour comprendre que Dieu est Tout-en-tout. Cela nous aide à reconnaître avec joie que nous sommes un avec Dieu. Nous n’en sommes pas séparés un seul instant. C’est la coïncidence de l’humain et du divin, le sens de la coexistence qui élève la conscience.
Christ Jésus a déclaré : « Moi et le Père nous sommes un. » (Jean 10:30) Je ne pense pas qu’il parlait en terme de quantité, mais de qualité. Cette compréhension a un effet extrêmement positif sur notre quotidien, que nous ayons à faire à la maladie, à un enfant difficile ou à un problème financier.
C’est magnifique ! Dans les deux phrases suivantes, Mary Baker Eddy parle de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas : « L’Esprit est la Vérité immortelle ; la matière est l’erreur mortelle. L’Esprit est le réel et l’éternel ; la matière est l’irréel et le temporel. » En quoi cela concerne-t-il notre vie quotidienne ?
Eh bien, Deborah, à mesure que nous portons plus d’attention à ce qui est vrai, à ce qui provient de Dieu, l’Esprit, qu’à l’erreur, nous sommes moins attirés par les choses matérielles, et nous reconnaissons l’irréalité de l’erreur. Par « erreur », j’entends tout ce qui n’est pas conforme à Dieu.
Jésus a déclaré : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) Connaître et accepter de tout son cœur l’idée de la Vérité immortelle nous fortifie. Nous sommes alors plus vigilants face aux appels stridents de l’erreur. Nous ne devons pas accepter les images de maladie, de terreur ou de pénurie comme étant réelles. En priant pour refuser ces idées, nous trouvons un refuge contre les tourments de la vie.
« L’exposé scientifique de l’être » se termine ainsi : « L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. » Voilà une déclaration radicale au sujet de notre identité ! Pourquoi, selon vous, est-ce si important pour guérir ?
Cela coupe court à la croyance que l’homme est constitué uniquement de matière, ou qu’il est fait de matière avec une âme. Cela nous amène à la glorieuse perception que nous sommes créés à l’image de Dieu, c’est-à-dire que nous ne faisons qu’un avec Dieu, complets, intacts, inséparables. Si nous nous identifions sans cesse sur cette base, nous trouvons la paix, l’harmonie et la guérison.
Je suis sûre que vous vous appuyez beaucoup sur cette compréhension dans votre pratique.
En effet, la portée pratique de « l’exposé scientifique de l’être » se démontre dans tous les domaines de notre vie, dans la mesure où nous nous tournons avec confiance vers Dieu, le bien. Prenons l’exemple de l’un de mes amis, Bob, qui vivait à côté de chez moi. Nous discutions de philosophie, de théologie et de religion. Il était diplômé en sciences et avait un Master en management et gestion d’entreprise. Je lui ai donné un exemplaire de Science et Santé et il a commencé à l’étudier.
Un jour, je lui ai demandé : « Bob, as-tu une fortune personnelle ? J’ai l'impression que tu n'as pas de travail. » Il m’a répondu : « Eh bien, j’en cherche un, mais ce que l’on me propose n’est pas à la hauteur de mes attentes. » Je lui ai répondu : « Cela me serait égal de faire la vaisselle ou d’être serveur. Dans ce travail, je pourrais exprimer des qualités comme l’ordre, la ponctualité, la propreté, l’harmonie et même la bonne humeur. » Il a acquiescé et, une semaine plus tard, il a trouvé un emploi de serveur dans un bon restaurant. Je lui ai suggéré de rester réceptif aux possibilités infinies, au fait que les idées sont illimitées. Je lui ai cité cette phrase de « l’exposé scientifique de l’être » : « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. »
Quelques mois plus tard, il s’est précipité dans les escaliers pour me raconter, tout heureux, ce qui lui était arrivé. Lors de son service, il avait eu une conversation avec une femme, PDG d’une entreprise à Los Angeles qui recrutait. Elle l’avait invité à venir passer un entretien. Il avait obtenu le poste de représentant technico-commercial et deviseur ; c’était exactement ce qu’il cherchait. On lui avait attribué une voiture neuve et un appartement. Il était fou de joie. Environ six mois plus tard, il m’a appelé pour me dire qu’il adorait son travail. Il avait continué à étudier la Science Chrétienne et il avait guéri un chien qui avait été renversé par un camion. Il s’est exclamé : « Ma coupe déborde ! »
Nos possibilités sont illimitées lorsque nous prenons conscience, avec joie, que nous reflétons l’Entendement infini, la conscience infinie du bien. Ceux qui connaissent peu la Science Chrétienne se demanderont si la guérison physique est possible et si cette Science accomplit véritablement des guérisons. Mais durant les cent dernières années et même plus, on compte des dizaines de milliers de témoignages, dûment vérifiés et publiés dans le Héraut ainsi que dans le Christian Science Sentinel et le Christian Science Journal. Il s’agit de guérisons de toutes sortes de maladies, dont beaucoup avaient été diagnostiquées médicalement et parfois déclarées incurables par les médecins. On peut lire ces témoignages et même les rechercher sur le site Héraut-Online. Toutes ces guérisons prouvent que lorsqu’on observe les règles, la guérison se produit.
C’est super ! Pouvez-vous nous montrer par un exemple comment « l’exposé scientifique de l’être » vous a aidé dans votre vie ?
Un jour, j’ai eu un accident de voiture et, au moment du choc frontal, j’ai crié : « Dieu est ma Vie. » J’ai ensuite perdu connaissance pendant un moment et, lorsque je suis revenu à moi, j’étais pour le moins dans un triste état, au milieu d’une épave. Je me suis mis à répéter « l’exposé scientifique de l’être » : « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout... » Tout à coup, j’ai senti une odeur d'essence, et j’ai pensé : « Je dois sortir de cette voiture », mais a priori, je ne voyais pas comment. J’y suis pourtant parvenu et je me suis retrouvé allongé sur le sol. La circulation s’était arrêtée, et on m’a dit qu’on avait appelé une ambulance. Je me souviens avoir pensé que je ne voulais pas aller à l’hôpital.
Deux amis sont alors arrivés, et j’ai été très heureux qu’ils aient réussi à m’allonger à l’arrière de leur voiture pour me conduire chez moi, à deux heures de route. Durant le trajet, j’ai médité « l’exposé scientifique de l’être », et avant la fin du trajet, j’ai pu m’asseoir. Mes amis m’ont soutenu jusqu’à la porte de la maison. Quand ma femme m’a vu, elle m’a dit : « Il faut que tu ailles à l'hôpital. » J’ai répondu que je ne le voulais pas et je suis allé dans la chambre pour appeler une praticienne de la Science Chrétienne. C’est une personne qui pratique la guérison spirituelle. Elle était pleine d’amour et d’une aide très précieuse. Elle m’a rappelé que Mary Baker Eddy a écrit : « Les accidents sont inconnus à Dieu, l’Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l’unique Entendement [...] » (Science et Santé, p.424) – exactement ce dont nous parlions. Je me suis littéralement accroché à cette déclaration et, deux jours plus tard, j'étais de nouveau au travail. Je ne peux pas dire que j’étais tout à fait guéri, mais je pouvais faire face.
Ce qui était loin d'être le cas lorsque le choc a eu lieu...
En effet, et j’ai continué de prier avec « l’exposé scientifique de l’être » et, en très peu de temps, les douleurs ont disparu et j’étais complètement guéri.
Ces deux exemples sont une puissante illustration de la façon dont la compréhension de « l’exposé scientifique de l’être » apporte l’harmonie et la guérison dans notre vie. Ma dernière question porte sur la manière dont cet exposé s’applique au concept de salut. Comment la compréhension de cet exposé peut-elle nous libérer de la condamnation due au péché et nous apporter la rédemption ?
Eh bien, le mot « salut » a le sens de secours, de délivrance et de protection contre le mal, le danger, la perte ou la destruction. Parfois, nous nous imposons nos propres peines pour avoir péché, pour ne pas avoir été à la hauteur, mais la rédemption vient lorsque nous abandonnons notre manière erronée ou distordue de penser. Ce que nous voyons à l’extérieur est toujours gouverné par ce que nous pensons à l’intérieur de nous-mêmes. « L’exposé scientifique de l’être » nous permet d’accéder à un nouveau niveau de compréhension et de perception de l’identité réelle de l’homme en tant qu’être entièrement spirituel, l’image et l’idée parfaites de Dieu. Ainsi, le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine, et nous trouvons alors la rédemption, la régénération. Dans de nombreux cas, la guérison se produit lorsque nous remplaçons les images mentales que sont le ressentiment, l’amertume, la colère ou la peur par des pensées de coopération, de concession, de vérité et d’amour, et que nous voyons que l’homme réel de la création de Dieu est spirituel, droit, joyeux, pur et libre. A mes yeux, c’est cela le salut.
Les scientistes chrétiens mènent une vie normale. Nous n’avons pas discuté de concepts éthérés, mais d’applications concrètes en lien avec la guérison et nos relations avec autrui. Mary Baker Eddy écrit : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » (Science et Santé, p. 476–477) Nous pouvons ainsi prouver que nous sommes entièrement spirituels et non matériels.