On cite cette parole de saint Augustin: « Celui qui est bon est libre, même s'il est un esclave; et le méchant est esclave, même s'il est roi. » Pour être bon, pour être libre, il faut apprendre à penser juste, à savoir que Dieu est l'unique Entendement de l'homme. La Science Chrétienne nous en rend capables. Mary Baker Eddy déclare (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 227): « Citoyens du monde, acceptez la “liberté glorieuse des enfants de Dieu,” et soyez libres! Tel est votre droit divin. » Comme fils et filles de Dieu, nous avons pour apanage la liberté. De quoi sommes-nous affranchis? De la croyance que le mal existe. Grâce à la Science, nous sommes libres et pouvons vivre en vainqueurs.
Notre liberté véritable s'affirme quand nous apprenons que Dieu est Amour; que l'homme en tant que réflexion de l'Amour est à jamais exempt d'erreur, comme l'est son divin Père. A notre époque, beaucoup croient avoir perdu leur liberté, être victimes de l'intolérance, de l'agression, de l'oppression. Ces fléaux semblent parfois supprimer pour un temps la manifestation extérieure de la liberté; mais aussi longtemps que les hommes peuvent prier, l'indépendance n'est pas perdue. Faite avec consécration, la prière intelligente implique la négation de l'erreur et l'affirmation de la vérité, comme l'enseigne la Science Chrétienne; cette prière introduit dans notre existence actuelle les éléments de la liberté.
L'homme reflète la nature de Dieu; en conséquence, elle ne saurait être perdue l'aptitude à connaître la vérité, à exprimer l'Amour, don que les humains ont reçu de Dieu. La démonstration de la vérité dans notre vie a pour résultat la liberté spirituelle. Nous pouvons toujours prouver que l'homme reflète la Vie sans limites, l'Entendement que rien n'entrave, la Vérité sans commencement ni fin, l'Amour infini.
Aux heures d'épreuve, on peut trouver un refuge en Christ, dans la Vérité. La Science Chrétienne nous apprend que le Christ, la Vérité, est toujours présent pour sauver, guérir et protéger les hommes. Nous avons la preuve pratique de cette activité dans la mesure où nous acceptons et mettons en œuvre les faits spirituels que révèle la Vérité. Le mal n'a pas le moindre vestige de pouvoir. Le bien est suprême, il ne partage pas sa souveraineté avec l'erreur. Comme réflexion de l'Entendement divin, l'homme exprime la maîtrise, aussi ne peut-il être dominé par le mal. La plénitude de Dieu exclut le mal.
La Vérité n tolère aucune faute. Le mal est un zéro prétendant être quelque chose; en réalité, il n'a point de base qui lui permette d'agir. La Vérité n'actionne pas l'erreur, et la Vérité est Tout. Si alarmante que puisse paraître la jactance de l'erreur, elle ne saurait nuire au disciple qui se rend compte que la loi de Dieu — l'unique loi — le gouverne. Nous n'avons point à rendre efficace cette loi. Elle opère par elle-même, c'est la loi du bien seul. L'action de cette loi ne peut être arrêtée. Comprendre ces faits nous permet d'exprimer la maîtrise que Dieu donne à l'homme.
Mrs. Eddy nous adresse le conseil suivant (Pulpit and Press, p. 3): « Sachez donc que vous possédez le souverain pouvoir de penser et d'agir justement; que rien ne peut vous ravir cet héritage ni empiéter sur l'Amour. Si vous maintenez cette position, qui ou qu'estce qui peut vous faire pécher ou souffrir? Ce qui constitue notre sécurité, c'est la certitude que nous habitons vraiment dans la Vérité et l'Amour, demeure éternelle de l'homme. » Un pouvoir souverain est un pouvoir que rien n'est capable d'entraver, et l'homme possède ce « pouvoir de penser et d'agir justement. » Quand nous savons que Dieu est en vérité Tout-en-tout, nous savons que l'homme est inclus dans cette plénitude. Quelle sécurité, quel état de conscience ou asile éternel, dont nous pouvons faire notre demeure!
La liberté, la santé, la maîtrise sont un héritage dont l'homme ne peut être privé. Ces trésors nous sont toujours accessibles quand nous maintenons et démontrons le fait que le royaume de Dieu est en nous, dans notre conscience. Ceux qui semblent avoir perdu leur liberté ont besoin de l'amour compatissant que peuvent leur offrir les Scientistes Chrétiens. Assurons-nous qu'en exprimant cet amour, nous voyons la liberté sans bornes de l'homme en tant qu'idée de Dieu, et non pas un mortel asservi à l'erreur. Et n'aggravons point les fardeaux par une sympathie mesmérique! En élevant notre pensée au sujet de chacun, en comprenant la nature de son individualité spirituelle, nous aiderons notre frère à saisir la liberté que Dieu lui donne.
Quant à ceux qui sont accablés, que peuvent-ils faire? L'Amour divin les affranchira dans la mesure où leur pensée accueille l'amour et la compréhension du bien. Comment pourront-ils aimer ceux qui les maltraitèrent? Le plus grand Maître qui ait jamais enseigné, — notre Conducteur, — dit en parlant de ceux qui le crucifiaient (Luc 23:34): « Père, pardonneleur; car ils ne savent ce qu'ils font. » Il nous faut aimer en voyant que les humains qui sont accablés sont en réalité la réflexion de l'Amour. Ce n'est point une tâche trop difficile. Aujourd'hui, partout dans le monde la Vérité démasque et bouleverse l'erreur. Le mal revendique bien haut la puissance, mais ses prétentions n'ont aucun pouvoir. Grâce à la Science, on voit apparaître l'homme véritable auquel la crainte est inconnue; et les humains commencent à se rendre compte qu'il n'existe aucun pouvoir en dehors de Dieu. Quand on est prêt à reconnaître la toute-puissance divine, à mettre sa confiance dans la seule vraie force, on est à l'abri des mauvais hasards et des accidents.
Jésus a dit (Jean 8:32): « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Il faut connaître la vérité absolue concernant Dieu et l'homme, et nous rendre compte de ce fait primordial: l'homme est spirituel, parfait, reflétant Dieu. Alors nous voyons qu'en réalité tous les hommes sont libres. Dans Science et Santé (pp. 224, 225) notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, déclare: « Aucune puissance ne peut résister à l'Amour divin. Quelle est cette prétendue puissance qui s'oppose à Dieu? D'où vient-elle? Qu'est-ce qui lie l'homme avec des chaînes de fer au péché, à la maladie et à la mort? Tout ce qui asservit l'homme est contraire au gouvernement divin. La Vérité affranchit l'homme. »
Au chapitre seize, les Actes des Apôtres nous apprennent que Paul et Silas furent jetés en prison. Se découragèrent-ils? Acceptèrent-ils la captivité? Pensèrent-ils que l'emprisonnement était leur sort? Non! A l'heure la plus sombre, quoique leurs pieds fussent dans des entraves, ils louaient Dieu et chantaient des cantiques. Or non seulement ils furent libérés, mais un fort tremblement de terre rompit les liens de tous ceux qui les entouraient. L'Amour divin est toujours le libérateur. Reconnaître ouvertement sa plénitude nous affranchit de l'esclavage.
Ceux qu'opprime un gouvernement arbitraire ne sont peut-être pas plus esclaves que certaines personnes apparemment soumises au péché, aux maladies, à la crainte, à la pauvreté, à des tendances tyranniques au sein de la famille. La Science Chrétienne promet que nous serons libérés de tout mal. Elle prouve que l'entendement charnel et ses méthodes n'ont réellement aucune existence. Si réel que puisse paraître un problème, nous pouvons élever plus haut notre pensée et savoir que dans le royaume de Dieu rien de pareil ne se passe. Quand nous lui tenons tête avec la certitude que Dieu est Tout, le mal disparaît, car c'est un mensonge et un menteur. La Science écarte tout ce qui prétend limiter la puissance de Dieu. L'expression de l'Amour divin nous libère. Au foyer, dans notre travail, où que nous soyons, nous pouvons nous mettre à exprimer de plus en plus d'amour, et la Vérité finira par bannir entièrement l'erreur.
L'épître aux Romains, chapitre huit (verset 21) nous dit que la création sera « délivrée elle aussi de la servitude de al corruption, pour avoir part à al liberté glorieuse des enfants de Dieu. » « La servitude de la corruption, » c'est la croyance que la matière existe et se corrompt, qu'elle possède l'intelligence et le pouvoir. Or voici la glorieuse vérité qui nous libère de cette erreur: Nous sommes non pas des créatures asservies au sens matériel, mais les enfants de Dieu, n'exprimant que le sens spirituel.
La Science Chrétienne nous apprend à penser d'une manière intelligente; elle montre comment on aime avec sagesse, comment on peut vivre d'une façon radieuse. Appliquons cette vérité avec plus de consécration, de gratitude, dans un esprit de prière. Comme le dit un de nos cantiques (Hymnaire de Christian Science, N° 83):
Affranchis donc, désormais,
Nous demeurons dans la paix
Répétant tous d'une voix:
Seul l'Amour, l'Amour est Roi.